« Come Closer » de Tom Nesher, qui a remporté l’Ophir, représentera Israël aux Oscars
Neuf films se partagent les récompenses lors de la cérémonie annuelle de remise des prix du cinéma, éclipsée par la guerre en cours et les otages retenus à Gaza
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
La cérémonie de remise des prix Ophir a eu lieu lundi soir. Le film Come Closer de Tom Nesher a remporté quatre récompenses, tandis que neuf autres films se sont partagés les prix restants.
Tom Nesher, fille du réalisateur Avi Nesher, a été nominée 12 fois pour son premier film, qui a remporté les prix du meilleur long métrage, du meilleur réalisateur, de la meilleure actrice principale pour Lia Elalouf, et du meilleur montage.
Come Closer représentera Israël en tant que candidat aux Oscars dans la catégorie Meilleur film international.
Le film d’Amit Ulman, The City, une comédie musicale rap en hébreu, a remporté les prix de la meilleure musique, de la meilleure conception artistique, des meilleurs costumes et de la meilleure bande sonore. Girls Like Us de Lee Gilat a obtenu le prix de la meilleure actrice dans un second rôle pour Batel Moseri, et celui du meilleur acteur dans un second rôle pour Yaakov Zada-Daniel.
Shadi Mari a remporté le prix du meilleur acteur pour Eid, tandis que Maya Kenig a été récompensée pour le meilleur scénario avec son film The Milky Way.
Shaylee Atary, la veuve du cinéaste Yahav Winner, assassiné par des terroristes du groupe palestinien du Hamas le 7 octobre dans sa maison de Kfar Aza, a reçu un prix posthume pour son dernier film, The Child.
Plusieurs films documentaires traitant du pogrom du Hamas ont été nominés pour des prix, mais le lauréat a été Grandma’s Dunam, qui relate la lutte d’un comédien de Tel Aviv pour un héritage immobilier en Cisjordanie.
Le maire de Tel Aviv, Ron Huldaï, a remis le prix du meilleur documentaire, soulignant qu’Israël vivait depuis près d’un an « dans un film », utilisant une expression familière en hébreu.
« Un pays entier vit un film d’horreur, et la réalité dépasse l’imagination et est pire que n’importe quel cauchemar », a-t-il déclaré. « Tel Aviv-Jaffa, une ville dont l’ADN est le rêve et l’action, est devenue le centre névralgique de la lutte pour la restitution des otages. »
Huldaï a ajouté que Tel Aviv-Jaffa est devenu le centre du pays au cours de l’année écoulée, symbolisant la vie que les Israéliens se sont promis à eux-mêmes et à leurs enfants.
« La culture, l’art et le cinéma joueront un rôle crucial dans le processus de guérison, offrant un regard plein de compassion, d’espoir et de bravoure », a-t-il ajouté.
Pour la première fois en 32 ans, l’Académie israélienne du cinéma et de la télévision a décidé de ne pas décerner de prix pour récompenser l’ensemble de la carrière d’un artiste, préférant rendre hommage à ceux qui ont perdu la vie le 7 octobre et au cours du conflit en cours.
Le ministre de la Culture, Miki Zohar, n’a pas été invité à la cérémonie par l’Académie israélienne du cinéma et de la télévision. Cette décision a été perçue par beaucoup comme un acte de protestation contre une réforme controversée de l’industrie cinématographique, qui prévoit que les subventions gouvernementales iront à des films commerciaux plutôt qu’à des œuvres artistiques et documentaires sur les minorités et les périphéries d’Israël, et que les films seront financés en fonction de leur succès au box-office.
Sam Sokol a contribué à cet article.