Deborah Lipstadt choquée par la perturbation de cérémonies au mur Occidental
L'envoyée contre l'antisémitisme "profondément troublée" par la violence d'extrémistes haredi : « en dehors d'Israël, ils auraient été considérés comme antisémites »
Deborah Lipstadt, l’envoyée spéciale américaine sur l’antisémitisme, a réagi mardi à l’incident de jeudi dernier au cours duquel des extrémistes ultra-orthodoxes ont perturbé trois cérémonies de bar et de bat mitzvah sur la place égalitaire du mur Occidental, où ils ont crié, traité les fidèles de « nazis », de « chrétiens » et « d’animaux », et ont utilisé des sifflets tout en déchirant des livres de prière.
Dans un commentaire sur un article du Times of Israel, Mme Lipstadt a déclaré sur Twitter qu’elle était « profondément troublée » par ces incidents, affirmant que s’ils s’étaient produits en dehors d’Israël, ils auraient été considérés comme antisémites.
Deeply disturbed by the troubling actions of a group of extremists last week at the Kotel. Let us make no mistake, had such a hateful incident — such incitement — happened in any other country, there’d be little hesitation in labeling it antisemitism. https://t.co/t1eUs0Fm3b
— Ambassador Deborah Lipstadt (@StateSEAS) July 5, 2022
La section égalitaire connue sous le nom « d’Arche de Robinson », et parfois appelée « section Israël », « section famille » ou, de manière inexacte, « section réformée », est située dans la partie sud du mur Occidental, à l’écart de l’esplanade principale, qui est séparée entre les hommes et les femmes. Il s’agit d’un espace de prière destiné aux courants plus progressistes du judaïsme, qui permettent aux hommes et aux femmes de s’asseoir ensemble pendant les offices.
Cependant, depuis des années, des extrémistes ultra-orthodoxes interrompent ces offices ou s’approprient la zone en installant des cloisons pour séparer les hommes des femmes. L’un des exemples les plus violents et les plus flagrants de ce phénomène s’est produit l’été dernier pendant le jeûne de Tish BeAv, qui commémore la destruction des premier et second temples, lorsqu’un groupe d’ultra-orthodoxes a fait irruption à un office de prière sur le site.