Des centaines d’artefacts, certains vieux de 2 800 ans, saisis chez un pilleur présumé
Au domicile du suspect, à Dimona, la police a également découvert des détecteurs de métaux, des armes à feu et des munitions, ainsi que 150 000 shekels en espèces

Des centaines d’antiquités ont été saisies au domicile d’un habitant de Dimona, dans le sud du pays, a annoncé lundi l’Autorité des antiquités d’Israël (IAA).
Parmi les artefacts se trouvaient environ 200 pièces de monnaie, ainsi que des pointes de flèches, des bijoux et des poteries, datant d’il y a 2 800 ans jusqu’au 9e siècle avant notre ère, les artefacts les plus récents datant de la période musulmane (7e siècle de notre ère).
Ce sont des agents du poste de police de Dimona qui ont perquisitionné le domicile du suspect sur la base d’informations indiquant une implication dans un trafic illégal d’antiquités.
Sur place, la police a également découvert deux détecteurs de métaux – couramment utilisés par les pillards pour localiser des pièces de monnaie et d’autres objets métalliques sur les sites archéologiques – ainsi que plusieurs pistolets airsoft et des munitions, deux vieux fusils de Tsahal et 150 000 shekels en espèces.
Le suspect a été mis en détention afin d’être interrogé.
« Les artefacts découverts au domicile du suspect plaident en faveur du pillage et du commerce illégal d’antiquités », a déclaré Rahamim Farjon, responsable de l’IAA, dans un communiqué. « Ils auraient été déterrés à l’aide de détecteurs de métaux et retirés du sol sans autorisation, en violation de la loi. »

En vertu de la loi israélienne sur les antiquités, seuls les artefacts découverts avant 1978 peuvent être commercialisés légalement. Tout objet découvert après cette date est considéré comme la propriété de l’État et doit être remis à l’IAA dans les 15 jours suivant sa découverte.
Selon les estimations de l’unité de prévention du vol de l’IAA, quelque
20 000 artefacts sont commercialisés illégalement en Israël chaque année.
« C’est dramatique », ajoute Farjon. Tout objet ancien sorti de son contexte historique et archéologique perd sa valeur scientifique et culturelle, ce qui porte atteinte au puzzle collectif de notre histoire commune.
Le suspect a témoigné devant l’IAA au poste de police. Selon la déclaration de l’IAA, il est déjà connu des services fiscaux pour une précédente implication dans le commerce illégal d’antiquités.
À l’issue de l’enquête, l’affaire sera transmise au service juridique de l’IAA, qui déterminera s’il y a lieu de porter plainte.
