Des fontaines colorées en rouge sang pour protester contre les féminicides
Des fontaines publiques à Jérusalem, Tel Aviv et Haïfa ont été ciblées dans un contexte de protestations contre l'inaction du gouvernement face aux violences faites aux femmes

Des militants qui protestent contre les violences faites aux femmes ont coloré en rouge sang les eaux des fontaines publiques dans la nuit de dimanche à lundi, pour sensibiliser le public aux féminicides en général, et particulièrement aux meurtres de deux jeunes filles la semaine dernière.
Le groupe, qui s’est auto-proclamé « unité de lutte contre le terrorisme de genre » a pris pour cible les fontaines de Jérusalem, de Tel Aviv et de Haïfa, dont une située sur la place de Paris, dans la capitale, à quelques mètres de la résidence du Premier ministre.
Un militant a été arrêté à Tel Aviv.
Cette action survient à la veille d’un mouvement de grève nationale pour protester contre l’inaction du gouvernement et de la police face à cette violence.
Plusieurs municipalités, entreprises et groupes féministes ont indiqué samedi soutenir une grève prévue pour la journée de mardi en signe de protestation contre les violences faites aux femmes.
Les mairies des quatre plus grandes villes israéliennes – Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa et Rishon Lezion – ont toutes fait savoir qu’elles autoriseraient leurs employés à prendre part au mouvement.
Plusieurs banlieues de Tel Aviv, notamment Ramat Gan, Bat Yam, Ramat Hasharon, Or Yehuda et Yehud ont également rejoint la grève, comme l’ont fait un certain nombre de villes arabes de tout le pays. Parmi ces dernières, Tamra, Tira, Sakhnin, Taibe, Kafr Kassem, Jaljulia et Qalansawe.
Des milliers de femmes ont indiqué leur intention de se mettre en grève – sur une page Facebook créée dans cet objectif – après deux meurtres d’adolescentes, cette semaine, qui ont fait grimper le bilan de féminicides, cette année, à 24.
Selon les organisateurs, les chaînes de magasins d’alimentation Rami Levy et Tiv Taam ont également donné leur feu vert à la grève, ainsi que les hôtels Fattal, le groupe Haaretz et plusieurs firmes de High-Tech.
Le syndicat national des étudiants et celui des enseignants israéliens appuieront également le mouvement de protestation, même si la majorité des écoles sont de toute manière fermées mardi en raison de la fête de Hanoukka.