Israël en guerre - Jour 431

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Des mères d’otages marquent les 9 mois écoulés depuis le 7 octobre

La frustration est palpable et "honte" est scandé, alors que les mères s'adressent directement à Benjamin Netanyahu, l'exhortant à conclure un accord

Des mères israéliennes et des militantes participant à une marche de protestation pour marquer les neuf mois de la guerre entre Israël et le Hamas et pour la libération des Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza, à Tel Aviv, le 5 juillet 2024. Sur la banderole, on peut lire : "Une mère n'abandonne jamais". (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
Des mères israéliennes et des militantes participant à une marche de protestation pour marquer les neuf mois de la guerre entre Israël et le Hamas et pour la libération des Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza, à Tel Aviv, le 5 juillet 2024. Sur la banderole, on peut lire : "Une mère n'abandonne jamais". (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Des mères d’otages détenus par le groupe terroriste palestinien du Hamas ont participé à une marche de protestation accompagnées d’au moins un millier d’autres manifestants vendredi après-midi à Tel Aviv pour marquer les neuf mois qui se sont écoulés depuis que leurs enfants ont été capturés.

Neuf mois se seront écoulés depuis le 7 octobre, dimanche prochain, et la signification maternelle de ce laps de temps n’a pas échappé aux dizaines de mères qui ont défilé de la Place Habima à la Place des Otages, située à quelques rues de là.

« Chaque mère sait ce que c’est que de vivre une grossesse », a déclaré Shira Albag, mère de Liri Albag, 19 ans, dans la chaleur torride de vendredi, avant que la marche n’ait lieu. « J’ai porté Liri pendant neuf mois […] cela fait maintenant neuf mois que ma Liri est là-bas, à affronter l’obscurité des tunnels, le manque d’air et le mal du pays. »

« Il y a maintenant un accord sur la table », a-t-elle poursuivi, appelant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à « faire preuve de leadership et de courage et à signer l’accord ».

La position strictement apolitique de l’organisateur de la marche, le Forum des familles des otages et disparus, n’a pas pu contenir les slogans de « honte ! » adressés au Premier ministre une fois que les manifestants avaient atteint la Place des Otages.

Le slogan a résonné dans la foule pendant le discours de Nitza Korngold, la mère de Tal Shoham, 38 ans, qui a accusé le gouvernement Netanyahu de compromettre intentionnellement les négociations sur les otages.

Nitza Korngold, la mère de Tal Shoham, captif du Hamas, s’adressant à une foule de manifestants sur la Place des Otages de Tel Aviv lors d’une manifestation marquant près de neuf mois depuis le 7 octobre, le 5 juillet 2024. Le texte sur la toile de fond se lit comme suit : « Un accord partiel est un échec total ». (Crédit : Paulina Patimer/Forum des familles des otages et disparus)

« Notre gouvernement, qui a l’obligation de tout faire pour parvenir à un accord sur la libération des otages, torpille les négociations et la possibilité de parvenir à un accord encore et encore », a-t-elle déclaré.

Le chant était accompagné de deux slogans affichés sur l’une des petites scènes de la Place des Otages, autour de laquelle les manifestants se sont rassemblés après avoir terminé la marche : « Oui à l’accord de Netanyahu » et « Un accord partiel est un échec total ».

Ce dernier slogan était une critique acerbe du Premier ministre pour les déclarations qu’il a faites le mois dernier au micro de la Quatorzième chaîne, fer de lance de la propagande pro-Netanyahu, où il a dit qu’il n’était prêt à accepter qu’un « accord partiel », semblant contredire les termes de la dernière proposition israélienne de cessez-le-feu et d’accord pour la libération des otages présentée par le président américain Joe Biden le mois dernier.

Quelques jours plus tard, le Forum a tenu une conférence de presse au cours de laquelle les familles des otages se sont prononcées contre l’idée d’un « accord partiel ».

« En neuf mois, un bébé se développe dans le ventre de sa mère et un nouvel enfant naît dans le monde. Dans notre réalité, cela fait maintenant neuf mois que des femmes, des hommes et des enfants perdent la vie. Nous, les mères, attendons et espérons que nos proches reviennent à la maison », a poursuivi Korngold, se faisant l’écho d’Albag et des autres mères présentes au rassemblement.

Ofri Bibas-Levy, dont le frère Yarden a été enlevé avec le reste de sa famille dans sa maison de Nir Oz, a récemment accouché après avoir découvert, deux semaines seulement après le pogrom, qu’elle était enceinte. Elle a regretté le fait qu’elle n’ait jamais pu le dire à son frère.

« Neuf mois est un nombre qui, pour chaque mère, symbolise la création, le renouveau, la genèse. Je suis ici pour parler de l’avenir, de la réalité dans laquelle nous voulons que nos enfants grandissent. S’agira-t-il d’une réalité de peur ou d’une réalité d’espoir ? Je veux éduquer mes enfants à l’espoir, à la responsabilité mutuelle, et leur dire que leur pays a tout fait pour sauver leur oncle et leur tante et leurs cousins bien-aimés. »

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