Des milliers de personnes aux funérailles d’Elyakim Libman
Le jeune agent de sécurité, que l'on croyait pris en otage par le Hamas, a été tué le 7 octobre et enterré par erreur avec une autre personne
Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche à Hébron pour les funérailles d’Elyakim Libman, 23 ans, un Israélien que l’on croyait otage des terroristes du Hamas le 7 octobre, mais dont le décès a été annoncé la semaine dernière après que son corps a été retrouvé dans la tombe d’une autre victime du massacre.
Libman travaillait comme agent de sécurité au festival de musique Supernova le 7 octobre, lorsque des terroristes du Hamas ont lancé un assaut sur les lieux. Ils ont assassiné des centaines de festivaliers et en ont kidnappé beaucoup d’autres. Libman a été assassiné alors qu’il était resté sur place pour tenter de sauver d’autres personnes présentes à la fête.
Vendredi, l’armée israélienne a annoncé sa mort après la découverte de son corps, qui a accidentellement enterré dans la tombe d’une autre victime du massacre de la rave. Ses funérailles ont eu lieu au vieux cimetière juif de Hébron.
Dans son éloge funèbre, la mère de Libman, Avishag, a déclaré que son fils était un « garçon doux, souriant et intelligent » et que les « milliers » de personnes qui ont assisté aux funérailles se souviendront de ses bonnes actions.
« Nous voulions que tu te maries au Caveau des Patriarches et finalement, nous t’enterrons à côté », a déploré Avishag.
Le frère de Libman, Elkana, a déclaré dans son éloge funèbre qu’il pensait qu’Elyakim « se cachait quelque part et qu’il reviendrait dans une
seconde », et que la famille pensait qu’il n’aurait jamais pu se laisser kidnapper. Il a ajouté qu’il imaginait son frère en train de tuer ses ravisseurs.
Il a déclaré qu’il voulait venger la mort de son frère, non pas pour provoquer d’autres meurtres, mais « pour la paix ».
Le ministre de la Sécurité nationale d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, a déclaré lors des funérailles que « quiconque fait preuve de miséricorde envers des personnes cruelles finira par être cruel envers les personnes miséricordieuses ». Il s’est insurgé contre l’approbation par le gouvernement de l’aide humanitaire à Gaza, notant que le Hamas avait bombardé dimanche le poste frontière de Kerem Shalom, l’endroit même où les camions entrent dans la bande de Gaza – tuant trois jeunes soldats.
« Je prie pour qu’Elyakim nous donne la force d’entrer à Rafah et de nous occuper de la source, la force de faire la guerre au Liban, et aussi la force de ne pas rester silencieux face à l’Iran lorsqu’ils nous attaquent – ce n’est que par la force, avec l’aide de Dieu, que nous gagnerons », a-t-il déclaré.
Elyakim est le fils d’Eliyahu Libman, président du conseil municipal de la ville de Kiryat Arba en Cisjordanie.
Selon la famille, Libman serait resté sur place pendant des heures pour soigner d’autres blessés, jusqu’à ce qu’il soit lui-même tué. Un autre garde de sécurité qui a survécu leur a raconté que Libman et son ami Eitan Mor se sont arrêtés pour aider une femme blessée. L’autre garde, Moshe, les a suppliés de se sauver, mais ils ne voulaient pas la laisser. C’est la dernière fois que Moshe a vu Elyakim et Eitan.
On pense qu’Eitan Mor est toujours retenu en otage à Gaza.
Les corps de certaines victimes des massacres perpétrés par le Hamas ont été brûlés ou mutilés au point d’être méconnaissables, ce qui a rendu leur identification extrêmement difficile. En décembre, les autorités ont découvert que les restes d’une autre victime, Shani Gabay, avaient été enterrés par erreur avec ceux d’une autre femme.
La déclaration de la mort de Libman est basée sur des « découvertes qui ont été faites à la suite d’une enquête complexe » menée par l’armée, la police, l’Institut de médecine légale et le ministère de la Santé, a déclaré l’armée vendredi.
Emanuel Fabian et l’équipe du Times of Israel ont contribué à cet article.