Des Palestiniens bloquent les routes de Ramallah par solidarité avec les prisonniers
Des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité de l’AP venues rouvrir la route aux centaines de véhicules paralysés
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Des manifestants palestiniens ont bloqué lundi les routes près de Ramallah pour la seconde journée d’affilée, pour démontrer leur solidarité avec les prisonniers sécuritaires en grève de la faim dans les prisons israéliennes.
Les manifestants présents ont déclaré à l’agence de presse palestinienne Maan que retenir les automobilistes était « une tentative pour qu’ils se souviennent des souffrances des prisonniers palestiniens. »
Selon les autorités israéliennes, 894 Palestiniens poursuivent la grève de la faim, alors que les responsables palestiniens affirment qu’ils sont plus de 1 000 à refuser toute alimentation sauf de l’eau salée pour protester contre leurs conditions de détention.
Les manifestants ont brûlé des pneus et des poubelles pour bloquer les routes, selon Maan.
Des affrontements ont éclaté avec les forces de sécurité de l’Autorité palestinienne qui venaient rouvrir la route aux centaines de véhicules paralysés.

Les activistes ont bloqué les routes en plusieurs points autour de Ramallah, notamment devant le camp de réfugiés de Jalazoun et devant le village de Kafr Aqab, sur une route menant au checkpoint de Qalandiya.
Les blocages routiers se sont étendus depuis le carrefour de Tapuah jusqu’au siège de la brigade régionale de Samarie, dans le nord de la Cisjordanie, empêchant la circulation dans les deux sens. Cette route a rouvert lundi matin.
Ces manifestations coïncident avec la Journée de la Nakba, qui marque la « catastrophe » qu’a été la création de l’Etat d’Israël en 1948. Les services de sécurité israéliens sont en haute alerte en raison des probables larges manifestations palestiniennes dans toute la Cisjordanie.