Israël en guerre - Jour 648

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Famille d’otage : « Cela peut malheureusement arriver à chacun d’entre nous »

Presque 20 mois après le 7 octobre, les questions subsistent : "Combien de soldats et d'otages devront encore mourir pour que cela cesse ?", a demandé la sœur de Yarden Bibas

Anciens otages et proches d'otages lors d'une conférence de presse, à Tel Aviv, au 600ᵉ jour de captivité, le 28 mai 2025. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)
Anciens otages et proches d'otages lors d'une conférence de presse, à Tel Aviv, au 600ᵉ jour de captivité, le 28 mai 2025. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Mercredi a marqué le 600ᵉ jour écoulé depuis le pogrom qui avait été perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre 2023, dans le sud d’Israël. Les familles des otages toujours retenus en captivité à Gaza ont attiré l’attention sur le sort de leurs proches, plaidant en faveur de leur libération.

Les familles se sont réunies dans les locaux du Forum des otages à Tel Aviv. Anat Angrest, dont le fils Matan Angrest avait été enlevé par le Hamas alors qu’il se trouvait dans un char de l’armée israélienne en feu à la base militaire de Nahal Oz, pendant les combats, a adressé un message rempli de colère au gouvernement israélien.

« Je m’adresse ici à toutes les mères et à tous les pères : imaginez-vous à mes côtés, donnant tout pour l’État et la patrie, mais abandonnés et oubliés », a-t-elle déclaré.

« Cela peut malheureusement arriver à chacun d’entre nous. »

Anat a ajouté qu’elle pensait que le nombre de personnes refusant de servir dans l’armée allait augmenter, tout comme celui des personnes ne souhaitant plus avoir la nationalité israélienne.

« Ce n’est pas seulement ma guerre, ni celle de la famille Angrest, ni celle de 58 familles », a-t-elle poursuivi.

Des manifestants réclamant la libération des otages, retenus en captivité à Gaza depuis 600 jours, à Shoham, le 28 mai 2025. (Crédit : Danny Guttman/Groupes de protestation pour la démocratie)

Ses propos ont été repris par Leah Goldin, dont le fils, Hadar Goldin, a été tué au combat à Gaza en 2014 et dont le corps sans vie est toujours détenu par le Hamas.

« Hadar a été abandonné », a déclaré Leah.

« C’était autrefois le problème particulier de la famille Goldin. Aujourd’hui, il y a 58 autres Hadar Goldin à Gaza. C’est devenu un problème national, » a-t-elle fait remarquer.

L’otage Arbel Yehoud, âgée de 29 ans, qui a été détenue seule pendant les 482 jours de sa captivité, a été rejointe par Eitan et Lucas Cunio, les frères des otages David et Ariel Cunio, le petit ami d’Arbel.

L’ex-otage Yarden Bibas, ami d’enfance de David, se trouvait à leurs côtés.

Yarden a été relâché en février, mais son épouse, Shiri, et leurs deux jeunes fils, Ariel et Kfir, avaient été assassinés « à mains nues » pendant leur captivité. Les familles Bibas, Cunio et Yehoud sont toutes membres du kibboutz Nir Oz, duquel elles avaient été enlevées le 7 octobre.

« J’étais là-bas. Je sais exactement ce que vivent les otages », a déclaré Arbel, citant les noms des otages de Nir Oz qui sont toujours retenus captifs. Arbel a perdu son frère Dolev le 7 octobre 2023.

« Je lance un appel à la nation israélienne et à son dirigeant, le Premier ministre Benjamin Netanyahu : Trump a ouvert la porte, Edan [Alexander] est sorti, et cette porte doit rester ouverte jusqu’à ce que tous les otages rentrent à la maison. »

Arbel Yehoud s’exprimant aux côtés de Yarden Bibas, Eitan Cunio et Lucas Cunio lors d’une conférence de presse, à Tel Aviv, marquant les 600 jours de captivité des otages, le 28 mai 2025. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

La sœur de Yarden, Ofri Bibas, a brandi une photo de son neveu Kfir, âgé d’à peine dix mois lorsqu’il a été assassiné par ses geôliers en captivité.

Elle a expliqué que sa famille avait crié son désespoir des mois durant lorsque son frère, sa belle-sœur et ses neveux avaient été enlevés.

« Nous avons crié et essayé de croire [que le gouvernement viendrait nous aider]. Mais l’aide n’est jamais venue », a-t-elle déclaré.

« Monsieur le Premier ministre, vous avez échoué ce jour-là et vous avez échoué ces 600 derniers jours. Vous n’avez pas pris vos responsabilités et vous refusez d’enquêter sur ce qui s’est passé », a poursuivi Ofri, faisant référence au refus du gouvernement de mettre en place une commission d’enquête nationale.

Un mois après l’enterrement de Shiri, Ariel et Kfir Bibas en Israël, la pierre tombale des trois otages assassinés dévoilée lors d’une cérémonie familiale, au cimetière Tsohar près du kibboutz Nir Oz, le 27 mars 2025. (Crédit : Israel Katorza, via Assaf Pozailov, Kann/X)

« Tant de soldats ont donné leur vie. Les guerres doivent prendre fin par la diplomatie », a-t-elle affirmé.

« Combien de soldats et d’otages devront encore mourir pour que cela cesse ? »

Une autre membre historique du kibboutz Nir Oz, Yocheved Lifshitz, âgée de 85 ans, dont l’époux, Oded, a été tué en captivité, a pris la parole. Elle a indiqué que le gouvernement israélien ne semblait pas pressé de la ramener chez elle avec sa voisine, Nurit Cooper, lorsque leurs ravisseurs du Hamas avaient proposé de libérer les deux femmes, le 23 octobre 2023.

Elle a qualifié ce moment de deuxième honte nationale, après la catastrophe du 7 octobre.

« Les gens m’ont dit qu’il semblait y avoir une certaine ambivalence du côté israélien », a ajouté Lifschitz.

Les membres d’autres familles d’otages sont montés sur scène, notamment l’ancienne otage Ilana Gritzewsky, dont le petit ami, Matan Zangauker, est toujours en captivité, l’otage secouru Luis Har et Tal Kupershtein, le père de l’otage Bar Kupershtein.

« Comment se fait-il que vous n’ayez pas ramené Bar à la maison ? », a demandé Barak Oz, le cousin de Bar.

Barak a soupiré profondément, et il a décrit un rêve dans lequel Bar rentrait à la maison.

Les familles et soutiens des Israéliens retenus en otages par le groupe terroriste du Hamas à Gaza bloquant l’autoroute Ayalon à Tel Aviv, marquant ainsi les 600 jours de captivité des otages, le 28 mai 2025. (Crédit : Flash90)

« Je l’ai ressenti, je l’ai senti », a-t-il raconté.

« J’ai envie de pleurer de joie, de ce genre de joie, » a-t-il ajouté.

Il a serré Tal dans ses bras, qui pleurait sur scène.

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