GB: Une société s’excuse d’avoir menacé de retirer les mezuzot de ses locataires
Warwick Estates a qualifié "d'excès de zèle" une lettre qui menaçait les Juifs d'une amende s'ils ne retiraient pas les objets religieux des portes
Une société immobilière de la banlieue de Londres a présenté ses excuses à des résidents Juifs après avoir menacé d’enlever les mezuzah qu’ils avaient installées sur leurs portes s’ils ne le faisaient pas eux-mêmes.
L’entreprise Warwick Estates, située au nord de la capitale britannique, a écrit lundi dans un communiqué regretter la lettre envoyée la semaine dernière aux habitants de Cedarwood Court, à proximité du quartier de Stamford Hill, où la population juive est nombreuse, qualifiant la missive « d’excès de zèle ».
Le courrier disait que les mezuzot sur les portes d’entrée contrevenait aux termes des contrats de location sur la présence d’objets à l’extérieur des habitations propriétés de la compagnie, et qu’elles pourraient faire l’objet d’une amende si elles n’étaient pas enlevées, a fait savoir le Jewish Chronicle of London.
Il mentionnait spécifiquement la mezuzah, un morceau de parchemin enroulé que les familles juives apposent au chambranle de la porte d’entrée.
Une résidente, installée depuis dix ans dans le secteur, a expliqué qu’elle n’avait jamais entendu quelqu’un se plaindre au sujet des mezuzot.
La société a fait volte-face lundi.
« Nous présentons nos excuses pour la lettre envoyée à certains de nos locataires qui leur demandait d’ôter les objets religieux de leurs habitations et spécifiquement les mezuzot », a dit un porte-parole au Chronicle.
« Cette lettre a démontré un excès de zèle dans sa nature et elle ne correspond pas aux valeurs défendues par notre société… Nous souhaitons établir très clairement que les résidents du bloc en question n’ont pas à enlever leurs mezuzah et que ces dernières ne seront jamais ôtées par Warwick Estates ou par un quelconque représentant travaillant en notre nom ».
Au mois de juillet, une entreprise de gestion d’un complexe d’appartements, en France, avait ordonné à une famille juive d’enlever la mezuzah installée sur sa porte. La société Foncière Bergé Corp. avait cité ses règlements dans une lettre adressée à la famille Saada qui habite à Montpellier, dans le sud de la France.
Au cours d’une inspection des biens appartenant à la société, le 5 juillet, « une mezuzah a été remarquée sur votre porte d’entrée », avait écrit Fabienne Nourigat du bureau des locations à la famille dans une missive datée du 6 juillet. « Nous vous rappelons qu’aucun objet personnel ne peut figurer dans les parties communes et nous vous demandons de placer la mezuzah à l’intérieur de votre logement. Nous vous remercions pour votre compréhension ».