Israël en guerre - Jour 397

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Google licencie un employé ayant interrompu le discours du PDG de la filiale israélienne

Un ingénieur a protesté lors de la conférence de Barak Regev à New York, hurlant qu'il n'élaborerait pas de technologies alimentant "le génocide, l'apartheid ou la surveillance"

Un ingénieur de Google Cloud interrompant le discours de Barak Regev, PDG de Google Israël, lors de la conférence "Mind the Tech", à New York, le 4 mars 2024. (Crédit : Capture d'écran X : utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Un ingénieur de Google Cloud interrompant le discours de Barak Regev, PDG de Google Israël, lors de la conférence "Mind the Tech", à New York, le 4 mars 2024. (Crédit : Capture d'écran X : utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Google a licencié un employé qui a interrompu le discours du directeur-général de la filiale israélienne en tenant des propos pro-palestiniens et anti-Israël lors d’une conférence à New York lundi dernier.

La conférence « Mind the Tech », qui promeut l’industrie high-tech israélienne, a accueilli plusieurs orateurs, dont le maire de Jérusalem Moshe Lion, l’ambassadeur d’Israël auprès des Nations unies Gilad Erdan et le PDG de Google Israël Barak Regev.

En amont de la conférence, quelque 600 employés avaient signé une pétition adressée aux dirigeants de l’entreprise, les exhortant à retirer leur parrainage en raison des pertes de vies civiles à Gaza lors de la guerre entre Israël et le Hamas, a rapporté WIRED.

Une vidéo prise par la journaliste indépendante Caroline Haskins montre l’employé de Google se lever et interrompre le discours de Regev. Haskins a écrit sur X qu’un agent de sécurité lui avait demandé de partir après avoir diffusé la séquence sur le réseau social.

« Je suis un ingénieur logiciel de Google Cloud et je refuse de construire des technologies qui favorisent le génocide, l’apartheid ou la surveillance », déclare l’employé dans la vidéo, alors que de nombreuses personnes dans la foule huent son intervention.

« Le projet Nimbus met en danger les membres de la communauté palestinienne. Je refuse de construire dans le Cloud une technologie qui sera utilisée pour l’apartheid », poursuit-il.

« Ne pas utiliser le Cloud pour l’apartheid. Pas de technologie pour l’apartheid. Libérez la Palestine », hurle l’ingénieur alors qu’il est escorté par la sécurité, une femme lui disant : « À tout à l’heure. »

« Un vigile s’est emparé de mon téléphone, que j’ai rapidement récupéré. Il a saisi mes deux bras et m’a poussée à l’extérieur, puis m’a arraché ma carte de presse du cou », a ajouté Haskins sur X.

Le projet israélien « Nimbus », d’une valeur de 1,2 milliard de dollars, a été mis en place avec Google et Amazon AWS pour construire et fournir des centres de données régionaux basés sur le Cloud et des services à la nation. Les employés anti-Israël de Google ont critiqué Nimbus, affirmant que le programme aiderait le pays à surveiller les Palestiniens et à collecter illégalement des données les concernant.

Un porte-parole de l’entreprise high-tech a confirmé jeudi à CNBC que l’ingénieur avait été licencié pour avoir « interféré avec un événement officiel parrainé par l’entreprise ».

« Ce comportement n’est pas acceptable, quel que soit le sujet, et l’employé a été licencié pour avoir violé nos politiques », a déclaré le responsable, sans préciser quelles politiques avaient été violées.

Commentant son intervention, le salarié licencié a déclaré au site Hell Gate lors d’une interview : « Je ne vois aucune façon de poursuivre mon travail d’ingénieur sans faire cela. »

« Je considère que cela fait partie de mon travail d’ingénieur, et j’espère que d’autres ingénieurs du Cloud me verront faire cela, et que cela les galvanisera », a-t-il ajouté.

Après avoir été interrompu, Regev a déclaré à la foule que « le privilège de travailler dans une société qui représente les valeurs démocratiques consiste en partie à donner la parole à des opinions différentes ».

Par la suite, un deuxième protestataire a interrompu la conférence en scandant « Libérez la Palestine », ce qui a contraint Regev à écourter sa présentation.

Par ailleurs, Google a fermé la semaine dernière une messagerie interne destinée aux employés, en raison d’une vague de commentaires d’utilisateurs mettant en cause les contrats militaires de l’entreprise avec Israël.

Le porte-parole de Google a déclaré à CNBC que les utilisateurs produisaient « un contenu qui sème la discorde et qui perturbe notre lieu de travail ».

La guerre a éclaté lorsque des terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 253 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle. La plus jeune victime avait 10 mois tandis que le plus jeune otage a un an.

Israël a répondu à cette attaque, la plus meurtrière de l’histoire du pays et la pire menée contre des Juifs depuis la Shoah, par une opération aérienne suivie d’une incursion terrestre dans la bande de Gaza visant à anéantir le Hamas, à mettre fin à son règne de seize ans à Gaza et à libérer tous les otages.

Plus de 31 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre.

Lors d’une précédente série de combats entre Israël et les groupes terroristes basés à Gaza en mai 2021, les employés de Google avaient demandé à la direction de revoir les contrats et les dons de l’entreprise aux « institutions qui soutiennent les violations israéliennes des droits des Palestiniens », en citant l’armée israélienne comme exemple d’une telle institution.

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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