Inculpation d’une femme qui a frappé Avi Dichter lors d’une manifestation en mars
Suite à l’incident, le Premier ministre a demandé des mesures plus sévères à l'encontre des manifestants ; un homme a aussi été inculpé pour avoir mordu le garde du ministre
Une femme a été condamnée lundi pour avoir frappé le ministre de l’Agriculture Avi Dichter avec un drapeau attaché à un mince bâton de bois lors d’une manifestation contre les projets de réforme judiciaire du gouvernement en mars ; un homme a été condamné pour avoir mordu l’un des gardes du ministre.
Selon l’acte d’accusation, Efrat Marmor aurait frappé le ministre, puis la voiture de ce dernier, avec le mât, lors de manifestations organisées à l’extérieur d’un événement auquel assistait le ministre dans le parc d’affaires d’Airport City.
Le ministre n’a pas été blessé et a continué à marcher jusqu’à sa voiture.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait alors appelé les autorités à prendre des mesures plus fermes contre les manifestants violents.
« Je condamne fermement l’attaque du ministre Dichter par un militant de gauche et j’exige que les dirigeants de l’opposition mettent immédiatement fin à l’anarchie, à la violence et à l’incitation à l’égard des élus », a déclaré Netanyahu sur Twitter.
« J’exige que la police et le bureau du procureur prennent des mesures immédiates et fermes contre quiconque porte la main sur des élus avant qu’il ne soit trop tard », a-t-il ajouté.
מפגינת שמאל מכה את השר דיכטר בראשו עם דגל ישראל.
לפיד בתגובה: החזרנו את הדגל
ציון נאנוס: מחאה מרגשת pic.twitter.com/wheHEKsFHD— ינון מגל (@YinonMagal) March 23, 2023
Roey Danieli, un autre manifestant présent lors de l’événement, a également été inculpé lundi pour avoir mordu la main de l’un des gardes du corps de Dichter.
Selon l’acte d’accusation, Roey Danieli a donné un coup de pied dans la voiture de Dichter, puis a eu une confrontation physique avec l’agent de sécurité alors qu’il tentait de fuir les lieux.
Les ministres ont demandé à la procureure générale Gali Baharav-Miara et à d’autres responsables du maintien de l’ordre de sévir contre les manifestants qui sèment le désordre. En réponse, son bureau a émis, dimanche, un avis juridique mettant en garde contre l’idée d’établir des quotas concernant les arrestations dans le cadre des rassemblements, dénonçant aussi la possibilité de poursuivre les protestataires en justice.
Les incidents se sont produits lors des grandes manifestations nationales du 23 mars, surnommées « Journée de paralysie« , qui ont eu lieu quelques jours avant que Netanyahu ne gèle le projet de loi sur la réforme législative pour entamer des négociations pour tenter de parvenir à un compromis avec l’opposition à la résidence du président.
Les négociations ont échoué et le gouvernement a repris ses efforts législatifs le mois dernier, en donnant la priorité à une loi qui interdira aux tribunaux d’utiliser le critère judiciaire du caractère raisonnable pour évaluer les décisions du gouvernement.
La relance de la réforme a ravivé l’opposition au gouvernement, avec des manifestations nationales organisées mardi contre les propositions.
Selon les opposants, la législation s’inscrit dans la tentative du gouvernement de se mettre hors de portée du contrôle judiciaire, afin de pouvoir nommer des fonctionnaires non qualifiés ou corrompus et d’évincer les technocrates qu’il juge déloyaux. Les partisans de cette mesure affirment qu’elle est nécessaire pour corriger les ingérences excessives de juges non élus dans les décisions d’un gouvernement démocratiquement élu.