Israël en guerre - Jour 532

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Isaac Herzog élu président d’Israël par la Knesset

L'ancien travailliste a été élu avec 87 voix contre 26 pour son adversaire Miriam Peretz

Isaac Herzog aux abords de la Knesset (Autorisation)
Isaac Herzog aux abords de la Knesset (Autorisation)

Le travailliste Isaac Herzog, 60 ans, a été élu président de l’Etat d’Israël mercredi par les députés, en pleine crise politique et à quelques heures d’un ultimatum pour former un gouvernement de coalition en Israël.

Autrefois chef du parti travailliste et président de l’Agence juive, Isaac Herzog, devient le onzième président de l’Etat hébreu et remplace Reuven Rivlin à cette fonction largement honorifique, a indiqué la chaîne parlementaire.

Il a été élu avec 87 voix contre 26 pour son adversaire Miriam Peretz.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a félicité Isaac Herzog pour son élection en tant que prochain président d’Israël. « Au nom de tous les citoyens israéliens, je lui souhaite bonne chance », a-t-il dit.

« Je remercie Miriam Peretz pour sa candidature honorable et je suis certain qu’elle continuera à contribuer à la société israélienne, comme elle l’a fait toute sa vie », a ajouté le Premier ministre.

« Toute ma vie a été au service de l’Etat, ce sera un honneur de vous servir comme président de notre Etat que nous aimons tous », affirmait Herzog fils, dans son clip de campagne diffusé ces dernières semaines sur les réseaux sociaux.

Celui qui occupera pour les sept prochaines années une fonction –en grande partie symbolique– avait convoité, en 2015, le poste de Premier ministre.

L’avocat de formation, né en 1960, avait alors en face de lui un adversaire redoutable: un certain Benjamin Netanyahu.

« Quand je me suis porté candidat à la tête du parti travailliste, ils ont dit: +il n’a pas de charisme, aucune chance+. Et quand j’ai affirmé, l’année dernière, que je serai l’alternative au gouvernement de Netanyahu, ils ont ri », avait-il déclaré à la presse avant les élections de 2015.

Raillé pour sa voix fluette, l’homme aux yeux clairs avait choisi en 2015 pour slogan de campagne: « Ce n’est pas ma voix qui compte, c’est la vôtre ».

Modeste, diplomate, Isaac Herzog remplace l’ancien président Reuven Rivlin et apparait comme l’exact opposé de Benjamin Netanyahu.

Hasard du calendrier, il a été élu président le jour où les adversaires du Premier ministre le plus pérenne de l’histoire du pays pourraient annoncer un accord de coalition pour chasser ce dernier du pouvoir.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu condamne la candidature nouvellement déclarée de son rival Naftali Bennett à la formation d’un gouvernement d’union avec Yair Lapid qui mettrait fin à ses 12 années en tant que Premier ministre, le 30 mai 2021.
(Crédit : Yonatan Sindel/Pool via AP)

Herzog, surnommé « Bouji », a été élu pour la première fois au Parlement en 2003. Il a passé la décennie suivante dans des ministères, avant de prendre la tête d’un parti travailliste en crise en novembre 2013.

Son père, d’origine irlandaise, a été chef des services de renseignement de l’armée, avant de devenir ambassadeur aux Nations unies, puis président.

Son oncle, Abba Eban, est un diplomate renommé en Israël. Il a été en poste à Washington et aux Nations unies, puis a endossé le costume de chef de la diplomatie israélienne, poste qu’il occupait lors de la guerre des Six jours en 1967.

Et son grand-père, Isaac Halevi Herzog, fut le premier rabbin ashkénaze de l’Etat d’Israël.

« Herzog porte sur ses épaules le lourd poids de son héritage familial », écrivait en 2015 le quotidien Haaretz, parlant d’une version israélienne des Kennedy.

Isaac Herzog a passé plusieurs années aux Etats-Unis, au gré des postes de son père, avant de servir comme officier dans les renseignements militaires, puis d’étudier le droit à l’université de Tel-Aviv.

Il a ensuite été secrétaire du gouvernement travailliste d’Ehud Barak, avant de détenir plusieurs portefeuilles ministériels entre 2005 et 2011.

Par le passé, M. Herzog a milité pour que la résolution du conflit avec les Palestiniens redevienne un élément central du parti travailliste, qui s’en était éloigné. A peine 10 jours après sa prise de fonction en 2013, il rencontrait le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, en Cisjordanie.

Pendant la campagne de 2015, il avait promis de relancer le processus de paix, interrompu en avril 2014, et même affirmé être prêt à « évacuer » des implantations israéliennes si besoin.

Sa dernière mission en date était à la tête de l’Agence juive, une organisation para-gouvernementale qui s’occupe notamment de l’immigration juive et des relations avec la diaspora juive. Il a quitté ce poste, qu’il occupait depuis 2018, pour être candidat à la présidence.

Père de trois enfants et marié à une avocate, il vit à Tel-Aviv, sa ville natale.

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