Israël en guerre - Jour 475

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Jake Sullivan: Netanyahu « prêt » à un accord sur les otages ; les parties sont « proches »

De Tel Aviv, le conseiller américain à la sécurité nationale, indique qu'il va se rendre à Doha et au Caire pour « conclure cet accord ce mois-ci »

Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, s'exprime lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 12 décembre 2024. (Crédit : Abir SULTAN / AFP)
Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, s'exprime lors d'une conférence de presse à Tel Aviv, le 12 décembre 2024. (Crédit : Abir SULTAN / AFP)

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a affirmé jeudi lors d’une visite en Israël avoir « l’impression » que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, était prêt pour un accord en vue de la libération des otages enlevés le 7 octobre, ajoutant que les discussions visant à obtenir un cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages avaient atteint « un point où cela pourrait se faire ».

Lors d’une conférence de presse à Tel Aviv, après avoir rencontré Netanyahu plus tôt dans la journée, Sullivan a réfuté l’idée selon laquelle le Premier ministre israélien tenterait de gagner du temps en attendant l’investiture du président élu Donald Trump le mois prochain. « Non, je n’en ai pas l’impression », a-t-il affirmé.

Sullivan, qui prévoit des escales en Égypte et au Qatar, deux médiateurs clés dans ce dossier, a indiqué que les négociations étaient à un stade avancé et que leur conclusion était envisageable.

Il a également déclaré que l’approche du groupe terroriste palestinien du Hamas à l’égard des négociations avait changé, l’attribuant au renversement du président Bachar el-Assad et au cessez-le-feu de deux mois entré en vigueur fin novembre entre Israël et le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, un allié du président syrien déchu.

Le Hamas, le Hezbollah et Assad ont tous bénéficié du soutien de l’Iran. « Je pense que le cessez-le-feu au Liban a généré un contexte différent », a déclaré Sullivan, citant « la perte pour l’Iran de la Syrie comme État client ».

« Les progrès militaires réalisés par Israël contre les infrastructures et les hauts dirigeants du Hamas ont également contribué à ce contexte », a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, de nombreux dirigeants du Hamas ont été tués, notamment l’ancien chef, Yahya Sinwar, à Gaza, et son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh, dans une explosion à Téhéran attribuée à Israël.

« L’équilibre des forces au Moyen-Orient a changé de manière significative, et pas de la manière prévue par Sinwar, Hassan Nasrallah (ancien chef du Hezbollah tué par Israël au Liban, ndlr) ou l’Iran », a déclaré Sullivan.

Il a affirmé que « nous sommes désormais confrontés à un Moyen-Orient radicalement remodelé, dans lequel Israël est plus fort et l’Iran plus faible ».

Le Hamas « attendait que de nombreux autres acteurs et forces viennent à sa rescousse », a-t-il encore dit, mais le cessez-le-feu au Liban a « séparé » les conflits sur les fronts sud et nord d’Israël, selon lui.

« C’est à partir de ce moment-là que les négociations sur Gaza ont pris une tournure différente », a-t-il ajouté.

« Le Premier ministre m’a donné l’impression aujourd’hui qu’il était prêt à conclure un accord. Lorsque je me rendrai à Doha et au Caire, mon objectif sera de nous mettre en position de conclure cet accord ce mois-ci, et pas plus tard », a-t-il déclaré.

Des Israéliens participent à un rassemblement appelant à la libération des Israéliens retenus en otage par les terroristes du Hamas à Gaza, sur la « place des otages » à Tel Aviv, le 7 décembre 2024. (Avshalom Sassoni/Flash90)

« On sent plus d’optimisme dans l’air », a-t-il ajouté. « Je ne serais pas ici aujourd’hui si je pensais que tout ceci devrait attendre jusqu’après le 20 janvier. »

Dans une interview jeudi soir, Aryeh Deri, chef du parti Shas et allié clé de Netanyahu, a exhorté Israël à conclure un accord sur les otages « à n’importe quel prix… Nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les ramener à la maison. »

Lors de cette même interview accordée à la radio ultra-orthodoxe Kol Hai, Deri a précisé qu’Israël « peut conclure un accord sans délai parce que le Hamas est sous pression ». Il a ajouté que son appel à « conclure un accord à n’importe quel prix » signifiait surtout « conclure un accord rapidement ».

Par ailleurs, des centaines de militants de la commission centrale du Likud, dirigés par le maire de Dimona, Benny Biton, ont signé jeudi une lettre exprimant leur soutien total à Netanyahu pour « tout accord que vous déciderez de conclure » afin d’obtenir la libération des otages. Selon la chaîne d’information N12, première à révéler l’existence de cette lettre, ce soutien intervient alors que certains membres du cabinet d’extrême droite, notamment le ministre de la Sécurité intérieure Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, continuent de s’opposer fermement à toute entente avec le Hamas.

Toujours jeudi, Sullivan a affirmé que « nous devons entamer la phase initiale d’un accord et commencer à obtenir des libérations concrètes, des images d’otages accueillis par leurs familles, comme nous l’avons vu lors des libérations [de novembre 2023] ». La trêve d’une semaine qui a eu lieu à la fin du mois de novembre 2023 avait conduit à la libération de 105 otages kidnappés par le Hamas le 7 octobre de la même année, contre 150 prisonniers sécuritaires palestiniens relâchés des prisons israéliennes.

« Les termes de l’accord reposent sur le principe de la poursuite des discussions, de la diplomatie et des négociations pour passer de la première à la deuxième phase », a poursuivi Sullivan, ajoutant que « les éléments fondamentaux et le cadre de base de [la proposition faite en mai par le président américain Joe Biden] restent pertinents et font partie des discussions en cours aujourd’hui ».

Le Premier ministre Netanyahu (à droite) rencontre le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, à Jérusalem le 12 décembre 2204. (Crédit
: Amos Ben Gershom/GPO)

Sullivan a souligné l’engagement des deux parties, ainsi que celui des administrations Biden et Trump, à « parvenir à un cessez-le-feu et à un accord sur les otages maintenant ; cela fait partie de la contribution américaine aux efforts déployés pour parvenir à des résultats ».

Il a également indiqué que les États-Unis estiment que trois des sept otages américains détenus à Gaza sont encore en vie, bien qu’aucune preuve définitive ne confirme cette hypothèse.

Le conseiller a souligné que les récents succès militaires israéliens avaient facilité les conditions pour un potentiel accord. « Le Hezbollah ne pourra plus jamais reconstruire son infrastructure terroriste pour menacer Israël », a-t-il affirmé. « Les dirigeants du Hamas ont disparu, notamment ceux responsables des actes terroristes du 7 octobre. Et à présent, le régime d’Assad en Syrie a disparu. »

Faisant référence à une mise en garde antérieure du président Biden, Sullivan a conclu : « Lorsque Biden a dit ‘Ne le faites pas’, c’est exactement ce qu’il voulait dire ».

Des soldats israéliens se tiennent sur un véhicule blindé avant de franchir la barrière de sécurité, se dirigeant vers la ligne Alpha qui sépare le plateau du Golan de la Syrie, dans la ville de Majdal Shams, le 12 décembre 2024. (Crédit : Matias Delacroix/AP)

Concernant les récents événements en Syrie, Sullivan a exprimé son soutien aux opérations militaires israéliennes dans le pays à la suite de la chute du régime d’Assad.

« Ce qu’Israël fait, c’est tenter d’identifier et de neutraliser les menaces potentielles, qu’elles soient conventionnelles ou liées aux armes de destruction massive, qui pourraient menacer Israël et, franchement, d’autres pays également », a-t-il déclaré.

« Cela s’inscrit dans ses efforts pour protéger le pays au cœur d’une situation très fluide », a ajouté Sullivan, précisant que les États-Unis menaient des « consultations approfondies avec le gouvernement israélien ».

Interrogé sur la déclaration de Netanyahu, qui a assuré que la prise de contrôle israélienne de la zone tampon entre Israël et la Syrie serait temporaire, Sullivan a répondu qu’il croyait à cet engagement.

Un hélicoptère de l’armée syrienne calciné, après que l’armée israélienne a frappé des dépôts d’armes près de la base militaire de Mazzeh, à l’extérieur de Damas, le 9 décembre 2024. (Crédit : Bakr Alkasem/AFP)

Le conseiller a expliqué que sa visite en Israël avait pour objectif de « tirer parti de l’opportunité créée par la chute d’Assad pour envisager un avenir meilleur pour le peuple syrien, tout en gérant avec vigilance les risques associés au changement en Syrie ».

Il a ajouté que les États-Unis « restent vigilants face à la menace continue que représente l’Iran, y compris celle liée à son programme nucléaire ».

Concernant la transition de la Maison Blanche vers l’administration Donald Trump, Sullivan a déclaré qu’il avait « engagé des discussions professionnelles et sérieuses avec mon successeur, le futur conseiller à la sécurité nationale [Mike Waltz], sur toutes les questions qui concernent l’État d’Israël, les menaces et les opportunités. »

Il a qualifié ces échanges de « constructifs et substantiels ».

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