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La chef de l’opposition Livni exhorte Abbas à renouer le dialogue avec les USA

Lors d'une réunion à New York, la dirigeante de l'Union sioniste a demandé au président de l'Autorité palestinienne de ne pas prendre de mesures unilatérales contre Israël

Stuart Winer est journaliste au Times of Israël

La chef de l'opposition, la députée Tzipi Livni, prend la parole lors d'une manifestation du parti de l'Union sioniste à Tel Aviv, le 5 septembre 2018. (Flash90)
La chef de l'opposition, la députée Tzipi Livni, prend la parole lors d'une manifestation du parti de l'Union sioniste à Tel Aviv, le 5 septembre 2018. (Flash90)

La chef de l’opposition, la députée Tzipi Livni, a rencontré mardi soir le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en marge des Nations unies, pour l’exhorter à rétablir des relations diplomatiques avec les États-Unis afin de parvenir à une solution à deux états dans le cadre du conflit israélo-palestinien.

Mme Livni, qui séjournait dans le même hôtel qu’Abbas pendant l’Assemblée générale annuelle de l’ONU à New York, a été critiquée par certains députés israéliens pour sa rencontre avec Abbas, qui a refusé de rencontrer des responsables gouvernementaux israéliens ou américains au sujet des négociations de paix paralysées.

Mme Livni a déclaré dans un communiqué qu’elle a déclaré à M. Abbas que l’AP « doit se mobiliser pour résoudre le problème à Gaza, et qu’au lieu d’attaquer les États-Unis, elle devrait reprendre les pourparlers avec eux ».

Elle a également déclaré au dirigeant palestinien qu’une grande partie de l’opinion publique israélienne souscrivait au principe de la paix fondée sur la coexistence de deux États-nations, mais qu’elle était opposée aux initiatives unilatérales envisagées par les Palestiniens pour obtenir leur reconnaissance et pour assigner Israël devant la Cour internationale pour ls crimes de guerre.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas arrive aux Nations Unies le 25 septembre 2018 à New York. (Stephanie Keith/Getty Images/AFP)

« L’isolement, les mesures unilatérales contre Israël et la rupture des canaux [pour le dialogue] seront source de désespoir pour les générations à venir », a-t-elle mis en garde.

Plus tôt ce mois-ci, M. Abbas a déclaré qu’il ferait appel à la Cour pénale internationale concernant la décision de Washington de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël, les coupes américaines dans le financement de l’agence de l’UNRWA pour les réfugiés palestiniens, la destruction planifiée d’un village bédouin en Cisjordanie et sur ce qu’il a déclaré être le projet israélien d’autoriser les juifs à prier sur le mont du Temple, ce qui est interdit par le statut quo dans le but de réduire la tension sur ce site sensible.

Mme Livni, ancienne ministre des Affaires étrangères, a été la principale négociatrice d’Israël lors des deux derniers cycles de négociations israéliennes avec les Palestiniens, en 2008 et 2014. Les deux ont finalement échoué, et les Palestiniens ont refusé ces derniers mois de dialoguer avec les États-Unis ou Israël, en raison de la colère suscitée par la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.

L’ambassade a été transférée en mai 2018 et depuis lors, l’administration Trump a également coupé le financement de l’organisation des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens et fermé le bureau de l’Organisation de libération de la Palestine à Washington.

Mercredi, Abbas accueillera un sommet d’une quarantaine de pays à New York pour discuter du blocage du plan de paix américain, selon le site d’information d’Axios. Les États-Unis et Israël n’ont pas été invités à y participer.

Jeudi, Abbas s’adressera à l’Assemblée générale des Nations unies peu avant le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

La ministre des Affaires étrangères de l’époque, Tzipi Livni (à gauche), avec Mahmoud Abbas (à droite), président de l’Autorité palestinienne, au Forum économique mondial de Davos, Suisse, septembre 2008 (Crédit photo : AP/Keystone/Alessandro della Valle)

Bien que l’AP refuse publiquement de rencontrer ou de parler avec des responsables américains, les médias ont laissé entendre que certains canaux de communication restent ouverts.

L’objectif de sa rencontre avec M. Abbas était d’empêcher une nouvelle détérioration des liens entre Israël et l’Autorité palestinienne et de relancer les pourparlers de paix, a indiqué Mme Livni dans son communiqué.

« La gravité de la situation exige que nous cherchions tous des moyens d’apaiser les tensions sans que la colère et les insultes ne s’enracinent », a dit Mme Livni, faisant référence à des mois d’affrontements violents et meurtriers le long de la frontière entre Israël et Gaza lors des manifestations organisées par le Hamas, l’organisation terroriste palestinienne dont le but est de détruire Israël.

Elle a souligné avoir dit à Abbas que « la solution à la crise à Gaza passe par le retour de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza » et « pas en légitimant une organisation terroriste fanatique et violente comme le Hamas ».

Mahmoud Abbas rencontre des responsables israéliens à Ramallah le lundi 13 août 2018. (Capture d’écran/YouTube)

Il n’y a pas eu de déclaration officielle palestinienne sur cette rencontre, mais Abbas rencontre régulièrement des personnalités du camp de la paix israélien, dont des députés de l’opposition, tout en faisant obstruction aux responsables israéliens et américains.

L’ambassadeur d’Israël à l’ONU Danny Danon a critiqué Abbas pour avoir refusé de rencontrer Netanyahu. Les deux dirigeants ont déclaré qu’ils étaient disposés à mener des pourparlers directs, mais tous deux ont trouvé des raisons de ne pas s’asseoir de façon concrète depuis 2010.

« Abbas utilise ces rencontres pour ses relations publiques. Il choisit de rencontrer des gens qui ne représentent pas aujourd’hui le gouvernement israélien alors qu’il pourrait rencontrer directement Netanyahu », a déclaré M. Danon à la radio de l’armée.

Le ministre du Tourisme Yariv Levin a critiqué Livni pour sa rencontre avec Abbas, qualifiant le dirigeant palestinien de « terroriste ».

« La rencontre entre Livni et Abbas n’est rien de moins qu’une honte », a déclaré Levin à la radio militaire. « Même les Américains ont compris qu’il ne sert à rien de débattre avec cet homme, il est le plus grand obstacle à la paix. »

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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