La cour retarde la démolition des maisons de terroristes présumés
La décision a été prise suite à une requête des familles des Palestiniens derrière les attaques meurtrières du 19 novembre

La Haute Cour de Justice, jeudi, a suspendu les ordonnances de démolition pour les maisons en Cisjordanie de deux Palestiniens qui ont tué cinq Israéliens dans des attentats qui ont eu lieu le 19 novembre l’année dernière.
Le tribunal a émis des injonctions temporaires en réponse aux requêtes déposées par les familles des présumés terroristes, a signalé la radio israélienne vendredi.
Raed Masalmeh, 36 ans, de Hébron, a admis avoir poignardé à mort Reuven Aviram, 51 ans, et Aharon Yeshiva, 32 ans, et avoir blessé une troisième personne dans une attaque contre des fidèles juifs dans le bâtiment Panorama à Tel Aviv sud. Il a été inculpé pour assassinat par la cour de Tel Aviv.
Quelques heures après l’attentat de Tel Aviv, Mohammed Abdel Basset al-Kharoub, 24 ans, du village de Dir Smat près de Hébron, a abattu trois personnes et blessé quatre autres près de l’implantation cisjordanienne d’Alon Shvut.
Le présumé terroriste de Tel Aviv, Masalmeh a exprimé ses regrets pour ses actions et a même versé quelques larmes lors de la reconstitution de son crime, a indiqué la police. Il a déclaré qu’il a été poussé à passer à l’action en raison de la douleur qu’il ressentait pour la situation des Palestiniens.
Quatre jours avant qu’il ne mène son attaque, Masalmeh avait reçu un permis de travailler en Israël. Le permis lui a été délivré après une vérification de ses antécédents des services de sécurité qui a conclu qu’il n’y avait aucune trace d’activité constituant un problème de sécurité.

Dans l’attaque en Cisjordanie, la police et l’armée ont confirmé qu’Al-Kharoub a ouvert le feu avec un pistolet-mitrailleur Uzi de l’intérieur d’un véhicule et a touché plusieurs personnes. Quand il a été à court de munitions, le terroriste a conduit vers l’intersection du Gush Etzion, avant de percuter une autre voiture.
Parmi les victimes d’al-Kharoub, il y avait le jeune juif américain Ezra Schwartz, 18 ans, du Massachusetts.
La pratique de démolir les maisons des terroristes de la famille a été critiquée par des groupes non gouvernementaux, mais les représentants du gouvernement ont défendu son utilisation en affirmant que c’était un moyen de dissuasion contre les attaques.
Les critiques affirment que, en plus d’être une forme de punition collective, les démolitions de maisons pourraient motiver les membres de la famille des terroristes à lancer des attaques eux-mêmes.