La France va continuer à soutenir les ONG palestiniennes sur liste noire israélienne
L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies a reproché au Conseil de sécurité d’avoir fait de la session mensuelle d'examen à huis clos du conflit israélo-palestinien un débat public
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
La France a déclaré jeudi qu’elle continuera à soutenir les six ONG palestiniennes placées sur liste noire l’année dernière par Israël en raison de « l’absence de preuves » attestant que les organisations soutiennent effectivement le terrorisme, a annoncé un représentant français au Conseil de sécurité de l’ONU, lors de la session mensuelle sur le conflit israélo-palestinien.
Israël affirme que les six organisations, inscrites sur la liste noire des groupes terroristes par les États-Unis et Israël, servent de couverture au Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), à laquelle elles reversent l’aide humanitaire reçue.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan, a reproché au Conseil de sécurité de l’ONU d’avoir, en dernière minute, fait de cette session mensuelle d’examen à huis clos du conflit israélo-palestinien un débat public.
« On peut légitimement se demander quelle était l’urgence de donner au débat mensuel à huis clos la publicité d’un débat ouvert, alors même que des questions cruciales pour la sécurité mondiale sont discutées à l’Assemblée générale au moment où nous parlons », a déclaré Erdan dans son discours.
La séance de mercredi a été requalifiée en débat public par la Russie, qui assure la présidence de la réunion. Le représentant de Moscou a invité l’ambassadeur palestinien Riyad Mansour à s’adresser à la session, permettant à Erdan de faire de même.
Un diplomate occidental familier de la question a déclaré au Times of Israël que la décision de la Russie semblait être une manœuvre pour « détourner l’attention » de ses activités controversées en Ukraine.