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La Histadrout annonce une grève générale : « Un accord est plus important que tout »

Givatayim, Kfar Saba, Tel Aviv, les Blouses blanches et l’aéroport Ben Gurion, entre autres, se joindront à la grève générale lundi soutenue par Gantz et Lapid, décriée par Smotrich

Illustration : Arnon Bar-David, président de l'organisation syndicale de la Histadrout, lors d'une conférence organisée par le journal Yedioth Ahronoth, le 8 mai 2024. (Crédit : Vidéo Ynet ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)
Illustration : Arnon Bar-David, président de l'organisation syndicale de la Histadrout, lors d'une conférence organisée par le journal Yedioth Ahronoth, le 8 mai 2024. (Crédit : Vidéo Ynet ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d'auteur)

Le chef de l’organisation syndicale de la Histadrout, Arnon Bar-David, a annoncé dimanche une grève générale ce lundi en raison de l’échec de la libération des otages encore détenus à Gaza, déclarant « qu’un accord est plus important que tout le reste ».

L’action commencera lundi à 6 heures du matin et est actuellement annoncée pour une journée. Bar-David a indiqué que les décisions au-delà de cette journée « noire » seront prises ultérieurement.

« Des Juifs sont assassinés dans les tunnels de Gaza. C’est impossible à comprendre et cela doit cesser », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse organisée à l’issue d’une réunion avec le Forum des familles des otages et disparus à Tel Aviv.

Après s’être entretenu avec divers responsables de la sécurité, le dirigeant syndical a déclaré qu’il pensait que l’accord était bloqué « en raison de considérations politiques » et a fait valoir qu’en raison de la polarisation politique, « nous ne sommes plus un seul peuple ; nous sommes camp contre camp » et « nous devons ramener l’État d’Israël ».

Cette combinaison de six photos non datées des otages, en haut à gauche, Hersh Goldberg-Polin, Ori Danino, Eden Yerushalmi ; en bas à gauche, Almog Sarusi, Alexander Lubnov, et Carmel Gat. (Crédit : Forum des familles des otages et disparus via AP)

« Nous recevons des sacs mortuaires au lieu d’un accord. J’en suis arrivé à la conclusion que seule notre intervention pourrait faire bouger ceux qui ont besoin de l’être », a-t-il déclaré.

« J’appelle le peuple d’Israël à descendre dans la rue ce soir et demain et à participer à la grève », a-t-il poursuivi.

Le Forum des familles des otages et disparus avait appelé les citoyens « à se joindre à une manifestation de masse, exigeant un arrêt complet du pays » et avait lancé un appel à la puissante Histadrout pour qu’elle organise une grève de masse lundi. Son appel a été repris par le Forum des entreprises israéliennes, qui représente la plupart des employés du secteur privé de 200 des plus grandes entreprises du pays, ainsi que par le chef de l’opposition Yaïr Lapid.

La société israélienne de jeux vidéo Playtika a aussi annoncé qu’elle se joindrait à la grève nationale.
« Les nouvelles des dernières 24 heures sont déchirantes », a déclaré Playtika dans un communiqué. « Depuis 331 jours, nous sommes actifs et engagés dans la lutte pour ramener tous les otages chez eux. Demain aussi, nous serons solidaires des familles et nous nous joindrons à la grève générale. Nous appelons à la libération immédiate des 101 otages ! », peut-on lire dans le communiqué.

Les municipalités de Tel Aviv, Kfar Saba et Givatayim ont toutes annoncé qu’elles se joindraient à la grève nationale de soutien aux familles d’otages lundi.

Le dirigeant du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, assistant à une séance de plénum, à la Knesset, à Jérusalem, le 14 août 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a rejoint le chœur des voix appelant les Israéliens à protester contre le gouvernement à Tel Aviv dimanche soir pour son échec à obtenir un accord de « trêve contre libération d’otages » avec le groupe terroriste palestinien du Hamas.

« Par amour pour l’État et la société israéliens, par réelle inquiétude pour notre avenir, je viendrai à la manifestation de Tel Aviv ce soir, et je vous appelle tous à venir avec des drapeaux israéliens », a déclaré l’ancien ministre du cabinet de guerre dans un appel vidéo adressé à la population.

« Venez faire entendre votre voix », a-t-il déclaré. « Appelons à l’unité et à un véritable engagement en faveur de nos otages, de nos combattants, de nos enfants et de l’avenir du pays. »

Le Forum des familles des otages et disparus a appelé à une manifestation de masse rue Begin devant les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv à 19 h. Cette manifestation devrait être précédée d’une marche avec des « cercueils symboliques » et d’une veillée.

Des manifestants lors d’un rassemblement appelant à la libération des otages devant les quartiers généraux de l’armée de la Kirya, à Tel Aviv, le 31 août 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)

Lapid a appelé « tous les citoyens dont le cœur s’est brisé ce matin à venir à 19 heures rue Begin pour manifester avec nous ».

Les efforts pour lancer une grève générale dans tout le pays se multiplient, les municipalités de Kfar Saba et de Givatayim ayant déclaré qu’elles ne fourniraient pas de services lundi.

Le maire de Givatayim, Ran Kunik, a déclaré dans un communiqué que les fonctionnaires de la ville manifesteront aux côtés des familles d’otages pour exhorter le gouvernement à conclure un accord de »trêve contre otages ».

« J’appelle tous les maires du pays à se joindre à notre action. Le retour des otages est une mission nationale qui doit être menée à bien immédiatement », a-t-il souligné.

Des Israéliens manifestant pour la libération des otages détenus dans la bande de Gaza, devant la résidence du Premier ministre, à Jérusalem, le 1er septembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Le maire de Kfar Saba, Rafi Saar, a déclaré que les bureaux municipaux fermeront à 15 heures ce dimanche et que son personnel se joindra également aux manifestations.

« Nous devons tout faire pour ramener les otages à la maison immédiatement – c’est la responsabilité de chacun », a déclaré Saar dans un communiqué

Plusieurs restaurants de Tel Aviv et la chaîne de cinémas Lev avaient précédemment annoncé qu’ils fermeraient plus tôt dimanche pour encourager les clients à manifester.

Le maire de Tel Aviv, Ron Huldaï, a annoncé que sa municipalité se joindra à la grève nationale en soutien aux familles d’otages.

« Demain, dès le matin et jusqu’à midi, il n’y aura pas de réception du public [dans nos bureaux] et nous autoriserons tous les employés à sortir pour soutenir le combat des familles », a-t-il écrit sur le réseau social X.

Suite à l’annonce du chef de la Histadrout, un porte-parole de l’organisation syndicale a confirmé que l’aéroport international Ben Gurion se joindra à la grève lundi.

L’aéroport sera fermé, tous les décollages et atterrissages seront interrompus à 8 heures.

Des vols décollant de l’aéroport Ben Gurion, le 17 avril 2024. (Crédit : Yossi Aloni/FLASH90)

Interrogé sur la durée de la fermeture du seul aéroport international d’Israël, le porte-parole a déclaré au Times of Israel que la situation n’était pas claire et que la liste complète des lieux de travail qui seront en grève serait annoncée ultérieurement.

Le Syndicat des enseignants, une branche de la Histadrout, a annoncé que toutes les écoles de la maternelle à la Terminale en Israël ne seront ouvertes que jusqu’à 11h45 lundi, à l’exception des écoles pour enfants ayant des besoins particuliers.

Une notification similaire, envoyée par le directeur du syndicat pour la petite enfance, a indiqué que tous les jardins d’enfants seraient complètement fermés lundi, à l’exception des centres pour enfants ayant des besoins particuliers.

La grève des enseignants du secondaire qui a débuté dimanche, sans lien avec l’arrêt de travail national, se poursuivra lundi, a annoncé le Syndicat des enseignants du secondaire dans un précédent communiqué.

Les universités israéliennes « se joindront au blocage de l’économie » et seront fermées lundi, a déclaré l’Association des directeurs d’université dans un communiqué.

Certains examens auront lieu comme prévu, en fonction de l’université, a précisé le communiqué.

« Les directeurs d’université réitèrent leur appel au gouvernement d’Israël pour qu’il fasse de la libération des otages la première mission nationale. »

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a fustigé l’appel à la grève nationale lancé par Bar-David, déclarant lors d’une conférence de presse devant la Haute Cour de justice qu’au lieu de prêter main forte à l’économie israélienne en temps de guerre, le chef de la Histadrout « réalise en réalité le rêve de [Yahya] Sinwar, et qu’au lieu de représenter les salariés israéliens, il choisit de représenter les intérêts du Hamas ».

Le ministre des Finances Smotrich dirigeant une réunion de sa faction HaTzionout HaDatit, à la Knesset, à Jérusalem, le22 juillet 2024. (Crédit : Oren Ben Hakoon/Flash90)

Smotrich a indiqué avoir donné pour instruction aux fonctionnaires du ministère des Finances « que toute personne qui se mettra en grève demain ne sera pas payée et je suis heureux de voir qu’il y a des autorités locales qui ne s’alignent pas sur la décision du chef de la Histadrout ».

« J’appelle les employés à venir travailler demain et à ne pas tendre la main à un débrayage qui nuit à l’État d’Israël en temps de guerre », a déclaré Smotrich, affirmant « qu’il y a ceux pour qui la douleur, la difficulté et les prix élevés les poussent à exiger que nous nous arrêtions ».

« Ces personnes veulent voir Israël capituler… [et] se plonger dans des illusions sur des arrangements qui ne valent pas le papier sur lequel ils sont écrits et des garanties de sécurité internationales sans signification », a-t-il déclaré, affirmant que « si, à Dieu ne plaise, nous écoutons ces voix et nous arrêtons au milieu, ce sera un désastre ».

Pendant 30 ans, depuis les Accords d’Oslo, « nous avons capitulé et fui, nous nous sommes retranchés derrière des murs et des clôtures. Nous avons demandé une paix et une tranquillité artificielles dans le présent et hypothéqué l’avenir à cette fin », a-t-il poursuivi.

« Nous avons fait venir des terroristes et les avons armés, nous avons libéré des terroristes et leur avons donné une seconde chance de nous attaquer. Nous avons détruit des implantations, cédé des territoires, castré l’armée et permis à des monstres terroristes de se développer sous notre nez et à côté de nos clôtures et de nos implantations. Le moment est venu de corriger le tir », a-t-il déclaré, ajoutant que « cette fois, nous pouvons et devons éliminer le terrorisme, pour prouver à nous-mêmes et au monde qu’il existe une solution militaire au terrorisme, qu’il peut être détruit avec détermination et persévérance ».

Les Blouses blanches – un groupe de médecins opposés à la politique du gouvernement – ont appelé les médecins, les infirmières et les différents professionnels de santé à se joindre aux grèves prévues lundi en soutien aux familles d’otages.

« Nous ne pouvons plus continuer à faire comme si de rien n’était et ne rien faire alors que les valeurs du caractère sacré de la vie et de la responsabilité mutuelle sont piétinées sous nos yeux, et que les otages paient de leur vie », ont déclaré les Blouses blanches.

Ils ont cité leur collègue, Carmel Gat, 40 ans, ergothérapeute à Tel Aviv, qui rendait visite à ses parents dans le kibboutz Beeri le 7 octobre lorsque le groupe terroriste palestinien du Hamas a attaqué, tuant sa mère, Kinneret. Carmel a été capturée, tout comme son frère Alon, sa belle-sœur Yarden Roman-Gat et sa nièce Geffen, qui étaient également en visite.

Alon a pu échapper à ses ravisseurs avec sa fille Geffen, âgée de trois ans. Alon et sa fille de trois ans, Geffen, ont réussi à échapper à leurs ravisseurs le 7 octobre. Son épouse Yarden, âgée de 36 ans, s’est également échappée dans un premier temps, mais a été reprise. Retenue en otage à Gaza, elle a été libérée le 29 novembre lors d’une trêve d’une semaine.

Carmel Gat a été enlevée par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023 au domicile de ses parents, dans le kibboutz Beeri. (Crédit : Autorisation)

Carmel a été assassinée avec cinq autres otages par leurs geôliers 48 heures avant que leurs corps ne soient retrouvés dans la nuit de samedi à dimanche.

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