La Jordanie interdit l’Île de la Paix aux Israéliens
Un responsable israélien dit qu'Amman "change la donne sur le terrain" ; la région doit revenir sous contrôle jordanien en octobre, mais Israël espère annuler cette décision
L’armée jordanienne aurait empêché samedi des centaines d’Israéliens d’entrer dans la zone frontalière de Naharayim, qui a été louée à Israël en vertu d’un appendice à l’accord de paix de 1994 qui doit expirer plus tard cette année.
Le roi Abdallah II de Jordanie a annoncé en octobre 2018 qu’il ne renouvellerait pas l’annexe au traité de paix qui accordait à Israël l’usage de la région – deux petites parcelles de terre agricole, longtemps cultivées par des agriculteurs israéliens, où se trouvent également les restes d’une centrale hydro-électrique construite par les Juifs en 1921. Connus en Israël sous le nom de Naharayim au nord et de l’enclave de Tzofar au sud du désert de l’Arava, les territoires sont donc appelés à revenir aux mains des Jordaniens lorsque le bail arrivera à expiration en octobre.
Israël espère persuader les Jordaniens de reconsidérer leur position, mais aucun progrès n’a été enregistré dans ce domaine.
Les touristes israéliens qui sont arrivés samedi sur le site de Naharayim, également connu sous le nom d’Île de la Paix, ont été refoulés par l’armée jordanienne alors qu’ils étaient en possession des permis nécessaires et avaient coordonné le voyage à l’avance avec les autorités, a rapporté Hadashot TV.
Un responsable israélien local a déclaré à Hadashot que les autorités jordaniennes étaient en train de changer la donne sur le terrain, mais qu’il espérait toujours que les touristes des deux côtés pourraient continuer à visiter le site.
« Malheureusement, depuis l’annonce par le roi de Jordanie sur le futur de l’Île de Paix à Naharayim, nous assistons à des tentatives de la part de responsables jordaniens de modifier les arrangements et les faits sur le terrain qui sont en place à Naharayim depuis 25 ans, a déclaré Idan Greenbaum, chef du Conseil régional d’Emek HaYarden.
« Nous continuons d’espérer que les dirigeants des deux pays, la Jordanie et Israël, agiront pour permettre aux citoyens des deux parties de continuer à visiter l’Île de la Paix, qui devrait continuer à servir de symbole des relations de bon voisinage entre les parties.