Le Congrès rejette un fonds de 175 M de dollars pour le plan de paix de Trump
La demande de l'administration Trump effectuée auprès du Congrès plus tôt cette année comprenait un Fonds de progrès diplomatiques
Les 175 millions de dollars demandés par la Maison Blanche pour financer une partie des efforts de paix israélo-palestinienne n’ont finalement pas été inclus dans le projet de loi de dépenses pour 2020 présenté au Congrès mardi.
La demande de l’administration Trump effectuée auprès du Congrès plus tôt cette année comprenait un Fonds de progrès diplomatiques pour répondre aux besoins en la matière et réduisait les aides à destination des Palestiniens à zéro.
L’enveloppe de dépenses de 1,4 millier de milliards de dollars comprend 150 millions d’aides humanitaires et sécuritaires pour les Palestiniens et omet le fonds diplomatique. Elle inclut également 3,3 milliards de dollars d’aide pour Israël dans le cadre du Mémorandum d’entente.
Une source proche de ces négociations budgétaires a confié au quotidien Haaretz que cette décision était budgétaire et non politique, car le Congrès estime que le plan de paix ne sera pas lancé dans un futur proche.
Lorsque la Maison Blanche avait fait la demande en mars, elle avait expliqué que ce budget était nécessaire pour garantir une certaine « flexibilité » à sa politique pour le Moyen-Orient et assuré qu’il servirait principalement aux Palestiniens, d’après Haaretz.
Le projet budgétaire, composé de quelque 2 313 pages, a été révélé lundi, tandis que les parlementaires apportaient les dernières touches à la demande de destitution du président Trump qui doit être examinée ce mercredi.
La Maison Blanche a fait savoir mardi que le chef de l’État allait signer la mesure. « Le président est prêt à le signer », a ainsi indiqué la conseillère à la Maison Blanche Kellyanne Conway.
D’après Haaretz, le fonds diplomatique aurait servi à débloquer rapidement des fonds pour les Palestiniens en cas de réchauffement des liens entre Ramallah et Washington.
Une source interrogée par le journal a précisé que d’autres fonds pourraient servir en cas de progrès sur le front de la paix.
« Personne au Congrès ne s’opposera au plan de paix s’il pense qu’il a une chance de réussite », a assuré cette source.
Les 150 millions d’aides pour les Palestiniens présentent plusieurs pré-conditions, – l’argent ne devant pas aller à l’Autorité palestinienne à Gaza ou à toute autre institution considérée comme terroriste.
L’Autorité palestinienne boycotte Washington depuis que Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël en décembre 2017. L’administration a réagi en gelant ses aides destinées à Ramallah.
Le plan de paix est miné par des retards persistants, Washington attendant la fin de l’impasse politique en Israël pour le dévoiler.
L’Autorité palestinienne a dores et déjà annoncé qu’elle le rejetterait, estimant l’administration américaine comme partisane et pro-Israël.
Lundi, une chaîne de télévision libanaise, prétendant être en possession d’une copie du plan, a affirmé que celui-ci prévoyait un accord tripartite pour un État palestinien que devra signer Israël, l’OLP et le groupe terroriste du Hamas à la tête de la bande de Gaza. Washington n’a pas fait de confirmation officielle.