Israël en guerre - Jour 566

Rechercher

Le Hezbollah fait entrer clandestinement des armes et des fonds iraniens par voie maritime – média

Selon un site saoudien, le groupe terroriste a pris le contrôle du port de Beyrouth et l'utilise comme principale voie de contrebande malgré la répression du Liban, de la Syrie et d'Israël

Un cargo amarré, au port de Beyrouth, le 21 octobre 2024. (Crédit : Joseph Eid/AFP)
Un cargo amarré, au port de Beyrouth, le 21 octobre 2024. (Crédit : Joseph Eid/AFP)

Le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah aurait commencé à utiliser une voie maritime pour introduire clandestinement des armes au Liban, après la fermeture de la plupart de ses voies terrestres et aériennes en raison des frappes israéliennes, de la chute du dictateur syrien Bashar el-Assad et de la répression de la contrebande par le gouvernement libanais.

Selon un reportage diffusé mardi par le média saoudien al-Hadath, citant une source occidentale, le groupe terroriste soutenu par l’Iran aurait repris le contrôle du port de Beyrouth, qui avait été en grande partie détruit lors d’une gigantesque explosion en 2020. Du nitrate d’ammonium stocké sur le site avait pris feu, provoquant une explosion qui avait tué plus d’une centaine de personnes, blessé au moins 4 000 autres et causé des dégâts sans précédent dans toute la capitale libanaise.

Les tentatives visant à enquêter sur le rôle du Hezbollah dans le stockage des explosifs sur le site civil ont été bloquées à répétition par des politiciens et d’autres personnalités liées au groupe terroriste chiite libanais.

Selon la source occidentale citée dans le reportage, la reprise de l’utilisation du port par le Hezbollah pourrait mettre en danger ses opérations alors que le pays tente de se remettre de la campagne militaire menée par Israël contre le mandataire iranien l’an dernier.

Le reportage cite plusieurs responsables du Hezbollah et de l’Iran qui seraient impliqués dans les tentatives d’établissement de la route maritime, dont des membres de la Force Al-Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), le bras armé du régime iranien.

Selon cette source, le Hezbollah a pu prendre le contrôle du port grâce à un réseau de collaborateurs parmi les dockers et les employés des douanes, qui sont capables de contourner la surveillance du gouvernement et d’introduire clandestinement des fonds et des armes dans le pays sans être contrôlés.

Une cargaison d’armes destinée au Liban et saisie par les autorités syriennes, sur une photo publiée le 17 janvier 2025. (Crédit : Direction de la sécurité publique de Tartous via SANA)

Le reportage ajoute que Téhéran compte sur la route maritime pour soutenir le Hezbollah, car les anciennes routes de contrebande, principalement via la Syrie, ont été fermées depuis le début de l’année.

L’utilisation par l’Iran de la Syrie comme voie terrestre pour la contrebande d’armes aurait pris fin avec la chute d’Assad en décembre.

Depuis que le nouveau gouvernement syrien a pris le pouvoir en décembre, ses forces ont mis fin à plusieurs tentatives de contrebande d’armes à travers la frontière avec le Liban, saisissant des armes à feu, des explosifs, des munitions et des RPG (lance-roquettes individuels) .

Le gouvernement libanais, qui a commencé à reprendre le contrôle du pays après que la campagne d’Israël contre le Hezbollah a paralysé le groupe terroriste et éliminé la quasi-totalité de ses principaux dirigeants, a également mis fin à plusieurs tentatives de contrebande dans le pays, en saisissant des armes et de l’argent à la frontière syrienne et à l’aéroport international de Beyrouth.

Des employés d’aéroport libanais déchargeant des colis d’aide médicale d’urgence, dans le cadre des mesures prises par le Liban pour se préparer à une possible guerre entre Israël et le Hezbollah, à l’aéroport international Rafik Hariri de Beyrouth, le 5 août 2024. (Crédit : Hussein Malla/AP)

Les autorités libanaises ont contraint des avions en provenance d’Iran à faire demi-tour en plein vol, après avoir été alertées par les renseignements israéliens qu’ils servaient au trafic d’argent et d’armes. En janvier, elles ont arrêté un diplomate iranien, après avoir reçu un signalement selon lequel le vol commercial sur lequel il se trouvait était utilisé pour transférer des fonds au Hezbollah.

Selon des informations parvenues au Liban, l’avion a été retardé à son arrivée à Beyrouth. L’appareil a dû être fouillé bagage par bagage et le diplomate iranien a été retenu par les douaniers pour avoir refusé que ses effets personnels soient inspectés.

Selon une source, le contenu du sac du diplomate aurait été confisqué par les autorités libanaises après la découverte d’importantes sommes d’argent liquide dans ses affaires. Toutefois, l’Iran a insisté sur le fait que les fonds étaient uniquement destinés à l’usage de l’ambassade iranienne et qu’ils étaient donc protégés par le droit international. Aucune autre information n’a été fournie concernant les découvertes des services de sécurité lors de la perquisition de l’avion.

Israël a également eu recours à la force pour mettre fin à la contrebande au Liban, en frappant à plusieurs reprises les postes-frontières entre la Syrie et le Liban qui, selon lui, ont joué un rôle crucial dans le financement et l’approvisionnement en armes des groupes terroristes.

Des personnes endeuillées assistant aux funérailles de terroristes du Hezbollah tués lors des combats de l’année dernière, à Taybeh, au Liban, le 6 avril 2025. (Crédit : Rabih Daher/AFP)

L’armée israélienne a également pris pour cible plusieurs terroristes haut placés de l’unité 4400 du Hezbollah, responsable du transport et de la contrebande d’armes iraniennes au Liban.

Le Hezbollah avait commencé à mener des attaques transfrontalières quasi-quotidiennes contre le nord d’Israël le lendemain du pogrom perpétré par par son allié, le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre 2023 au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres ont été prises en otage, ce qui avait déclenché la guerre à Gaza. Des dizaines de milliers de résidents israéliens du nord ont été évacués en raison de ces attaques.

En septembre, Israël a intensifié sa campagne contre le Hezbollah en lançant une série de coups dévastateurs contre la direction du groupe terroriste chiite libanais et en éliminant son chef de longue date, Hassan Nasrallah, avant de lancer une opération terrestre dans le sud du Liban visant à réduire les capacités du Hezbollah.

Le 27 novembre, les deux mois de guerre à grande échelle ont pris fin sous l’effet d’un cessez-le-feu qui a largement tenu malgré des accusations mutuelles de violations.

En vertu de cet accord, les troupes israéliennes devaient se retirer du sud du Liban tandis que le Hezbollah devait retirer ses infrastructures de la région. Des troupes restent en place dans cinq points jugés « stratégiques » par Tsahal.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.