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Le Likud porte plainte contre un producteur pour incitation à la haine contre Netanyahu

Giora Chamizer a déclaré que le Premier ministre finirait comme "tous les dictateurs" ; il y a aussi d'autres plaintes contre des manifestants qui auraient brûlé des photos de Netanyahu

Le scénariste et producteur israélien Giora Chamizer sur une photo de 2019. (Crédit : Danny Levy-Gabaï /CC BY-SA 4.0/Wikimedia)
Le scénariste et producteur israélien Giora Chamizer sur une photo de 2019. (Crédit : Danny Levy-Gabaï /CC BY-SA 4.0/Wikimedia)

Le Likud, parti au pouvoir dirigé d’une main de fer par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, a porté plainte mardi contre un scénariste et producteur de télévision de premier plan, invoquant une incitation présumée à la violence et au meurtre du Premier ministre.

Giora Chamizer, créateur d’un certain nombre de séries télévisées israéliennes populaires auprès des adolescents, a accordé une interview à la Douzième chaîne pendant les manifestations contre le projet de réforme du système judiciaire du gouvernement, dimanche soir, dans laquelle il a déclaré que « la fin de Netanyahu sera comme celle de tous les dictateurs de notre histoire », a rapporté la chaîne d’information mardi.

Interrogé par l’intervieweur sur ce qu’il voulait dire, Chamizer a marqué une pause avant de répondre. « Regardez sur Wikipedia, voyez comment finissent les dictateurs. C’est là que Bibi finira. »

Les commentaires de dimanche soir ont été faits en même temps que les manifestations de masse qui ont spontanément éclaté dans tout le pays après que Netanyahu a annoncé le licenciement du ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour avoir publiquement appelé à arrêter le projet litigieux de réforme du système judiciaire.

Des centaines de milliers de manifestants, y compris des réservistes de l’armée, descendent dans les rues depuis le mois de janvier pour protester contre le paquet de reformes de la coalition visant à réformer le système judiciaire, un changement systémique radical qui a suscité l’opposition farouche d’éminents juristes, d’économistes, de dirigeants d’entreprises et de sociétés technologiques, et de bien d’autres encore.

« Le Premier ministre voulait diviser le peuple et, sans le vouloir, il l’a uni », a déclaré Chamizer dans son interview.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors de la séance plénière de la Knesset, à Jérusalem, le 27 mars 2023. (Crédit: Yonatan Sindel/ Flash90)

Chamizer est le créateur de la série à succès pour pré-adolescents « The Greenhouse » (« HaHamama » – La serre), rachetée par Netflix et adaptée au public américain sous le nom de « Greenhouse Academy », avec Chamizer en tant que directeur de la série. Il est également à l’origine d’une longue liste de séries israéliennes à succès, dont « Shchuna », « Ha-Shminiya » et « Ha-E ».

Le scénariste primé a récemment publié sur son profil Instagram un certain nombre de vidéos adressées à ses jeunes abonnés, dans lesquelles il explique les développements récents de son point de vue, en utilisant des concepts tels que les « bons contre les méchants » qui, selon lui, prévalent dans ses séries.

« Lorsque vous regardez mes séries, vous savez toujours qui est bon et qui est mauvais, n’est-ce pas ? La question est de savoir si vous savez aussi comment faire dans la vraie vie, lorsque vous regardez ce qui se passe dans notre pays bien-aimé. Je suis sûr que c’est le cas. Disons que dans ma série, il y a un personnage de dirigeant qui est jugé pour des crimes graves, et au lieu de se battre pour son innocence, comme n’importe quel citoyen, il essaie de changer les règles du jeu afin d’annuler son procès. Appartient-il au camp des bons ou à celui des méchants ? », a demandé Chamizer.

« Et disons que ce dirigeant a un fils, un parasite qui n’a jamais travaillé de sa vie et qui, dès son réveil, ne cesse d’écrire des messages horribles et violents sur Internet, dans lesquels il vilipende les Premiers ministres, les présidents, les chefs d’état-major, les juges, tous ceux qui osent critiquer son père », a déclaré Chamizer en faisant référence à Yaïr Netanyahu, le fils aîné du Premier ministre et de son épouse Sara.

Au début du mois, Yaïr Netanyahu a comparé les manifestants anti-gouvernement au groupe paramilitaire nazi Sturmabteilung, ou SA, a attaqué la police pour ne pas avoir adopté une position plus sévère à l’égard des manifestants et, plus récemment, a assuré dans un tweet que les États-Unis finançaient les manifestations contre la réforme.

Par ailleurs, le Likud a également porté plainte contre des manifestants qui auraient brûlé des photos du Premier ministre dans des feux de joie érigés sur l’autoroute Ayalon à Tel-Aviv lors des manifestations de dimanche soir.

Des Israéliens opposés au plan de réforme du système judiciaire du Premier ministre Benjamin Netanyahu allumant des feux de joie et bloquant une autoroute lors d’une manifestation quelques instants après que le dirigeant israélien a limogé son ministre de la Défense, à Tel Aviv, en Israël, le 26 mars 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)

« Nous attendons de la police et des procureurs qu’ils agissent immédiatement et de toutes leurs forces contre l’incitation et la violence à l’égard du Premier ministre et des représentants élus », a déclaré le Likud.

Netanyahu s’est engagé lundi à retarder les efforts persistants de son gouvernement – menés à un rythme effréné dans le cadre du processus législatif – visant à placer la plupart des nominations judiciaires sous contrôle politique et à affaiblir les pouvoirs de la Haute Cour de justice. Le Premier ministre a déclaré qu’il agissait ainsi pour engager des pourparlers avec l’opposition, bien qu’il ait affirmé qu’il présentera une réforme même si aucun accord n’était pas conclu.

La législation politiserait la commission de sélection des juges et donnerait à la coalition un contrôle presque total sur la nomination des juges. La composition de la commission – qui partage actuellement le pouvoir entre les politiciens, les juges et d’autres représentants du public en ce qui concerne les nouvelles nominations judiciaires – est sans doute la partie la plus controversée de la réforme, et la question sur laquelle un compromis est le plus difficile à trouver.

Le projet de loi – qui donnerait au gouvernement un droit de regard exclusif sur les deux premières nominations à la Cour suprême pendant son mandat – a été approuvé lundi par la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice en vue de sa lecture finale en séance plénière de la Knesset. Le gouvernement a également l’intention de modifier la pratique existante pour lui permettre d’élire le président de la Cour, ce qui mettrait fin au système d’ancienneté en vigueur aujourd’hui.

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