Le père d’un réserviste tué au Liban fustige le gouvernement au sujet des Haredim
Le père de l'adjudant (Rés.) Guy Idan estime que les exemptions d'incorporation des ultra-orthodoxes dans Tsahal fait peser un fardeau insupportable sur le reste de la société
Le père d’un réserviste de 51 ans tué au Liban la semaine dernière a critiqué dimanche le gouvernement pour sa politique d’exemption du service militaire pour les hommes ultra-orthodoxes – ou Haredim -, déplorant qu’elle fasse peser un fardeau insupportable à d’autres secteurs de la société.
L’adjudant (Rés.) Guy Idan, originaire de Shomrat, a été tué avec quatre autres soldats lors d’une attaque à la roquette du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah dans le sud du Liban.
Il était le cousin de Tsahi Idan, qui a été pris en otage par des terroristes palestiniens du Hamas au cours du pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023 dans sa maison du kibboutz Nahal Oz, après que sa fille aînée, Maayan, 18 ans, a été tuée par balle à travers la porte de leur mamad – abri anti-atomique.
« Chaque être humain a un seuil de douleur qu’il est capable de supporter, et vraisemblablement il y a quelqu’un qui pense que nous n’avons pas encore atteint la limite de ce seuil », a déclaré Yigal, le père de Guy, à la chaîne publique Kann.
« J’éprouve beaucoup de colère, surtout à l’égard du système », a-t-il ajouté.
« À l’âge de 51 ans, mon fils est allé se battre pour la deuxième ou troisième fois, à Gaza et au Liban. À cet âge-là ! Alors oui, j’ai beaucoup de colère, surtout à l’égard des décideurs. »
« Si nous étions dirigés par des personnes ayant à cœur les intérêts du pays, nous aurions une armée complètement différente », a-t-il ajouté.
« Nous savons que si le gouvernement israélien se conduisait différemment, il aurait été possible de faire entrer dans l’armée des dizaines de milliers de personnes qui restent les bras croisés sous couvert d’observance ou d’étude de la Torah et qui ne s’enrôlent pas », a poursuivi Yigal.
Il a ajouté que son fils n’avait pas hésité à s’engager, expliquant à sa famille que s’il partait au combat, les réservistes qui avaient servi plus longtemps pourraient être démobilisés et rentrer chez eux.
Guy laisse derrière lui son épouse et ses deux filles âgées de 17 et 13 ans.
« Il est très difficile de voir la tristesse dans leurs yeux », a déclaré Yigal.