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Le pogrom du 7 octobre : « rien d’autre qu’un déluge de sang et de destruction », déplore Chalghoumi

Le président de la Conférence des imams de France déplore que "le Hamas n'a pas seulement déformé l'image de l'islam et des musulmans, mais aussi celle des Palestiniens et de la cause palestinienne"

L’imam Hassen Chalghoumi, le 19 septembre 2018. (Crédit : Ludovic Marin/Pool Photo via AP)
L’imam Hassen Chalghoumi, le 19 septembre 2018. (Crédit : Ludovic Marin/Pool Photo via AP)

Depuis le début de la guerre entre Israël et les groupes terroristes du Hamas et du Hezbollah à Gaza et au Liban, une personnalité influente de l’islam en France a, de manière répétée, exprimé sa solidarité avec les victimes du pogrom du 7 octobre, perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël.

Il s’agit de l’imam franco-tunisien Hassen Chalghoumi, président de la Conférence des imams de France, qui officie à la mosquée al-Nour de Drancy, en Seine-Saint-Denis.

Récemment, il a également tenu à s’opposer à un discours qui s’impose parfois dans le paysage politique et au sein de la société civile et qui vient faire l’éloge du massacre par le Hamas de 1 200 personnes, en grande majorité des civils, tel un acte de « résistance ».

Dans une interview accordée à la chaîne YouTube de la journaliste libanaise Maria Maaloof le 26 octobre 2024, Hassen Chalghoumi a évoqué la manière dont le Hamas a déformé l’image de la cause palestinienne et tient le groupe terroriste pour responsable de la mort des milliers de civils palestiniens qui ont perdu la vie dans les affrontements entre l’armée israélienne et les terroristes du Hamas qui ont résultés du 7 octobre.

Lors de l’entretien, traduit et retranscrit par MEMRI, il a notamment déclaré que « le Hamas n’a pas seulement déformé l’image de l’islam et des musulmans, mais aussi celle des Palestiniens et de la cause
palestinienne ».

« En ce qui concerne des groupes comme le Hezbollah et le dit déluge d’Al-Aqsa, ce n’est rien d’autre qu’un déluge de sang et de destruction, qui a noyé les Palestiniens, et la population de Gaza en particulier, dans le sang, les tueries et les veuves », a-t-il dénoncé.

En parlant de l’impact de la guerre que mène le Hamas et le Hezbollah contre l’État hébreu sur les civils palestiniens, il affirme qu’elle « les a mis en pièces, les a dispersés, a détruit leurs maisons, les a tourmentés… ».

« C’est [ça] le [véritable] déluge d’Al-Aqsa. Il n’a jamais été question de libérer la mosquée Al-Aqsa, mais de détruire la Jordanie, l’Égypte, le Golfe et le monde arabe », a-t-il déclaré.

Il a conclu cet entretien en accusant l’Iran d’être directement responsable des victimes civiles et a affirmé que « malheureusement, c’est le programme du gouvernement de la jurisprudence [iranien], le programme du régime iranien et d’autres régimes également ».

L’imam Hassen Chalghoumi a participé à un rassemblement en hommage aux victimes du pogrom du 7 octobre, à Paris, le 6 octobre 2024. Auparavant, il avait défilé en solidarité avec les victimes dès le 9 octobre 2023, estimant déjà à l’époque que « l’islam n’a jamais voulu ça. Les gens qui ont fait cela sont des criminels ».

L’imam franco-tunisien de la mosquée municipale de Drancy Hassen Chalghoumi (au centre) participant à un rassemblement en hommage aux victimes du pogrom du 7 octobre contre Israël par le Hamas, à Paris, le 6 octobre 2024. (Crédit : Stephane de Sakutin/AFP)

Le 22 septembre dernier, dans une tribune publiée dans les colonnes du Parisien, l’imam écrivait que « construire la paix [est] notre devoir à tous » et que cela passe par l’éducation et la transmission de valeurs aux jeunes générations.

Mais ses positions en faveur d’une société plus fraternelle ont un prix : depuis de nombreuses années, Hassen Chalghoumi vit sous protection policière parce qu’il est la cible de menaces des milieux islamistes et pro-palestiniens.

En 2022, il avait échappé à une tentative d’assassinat alors qu’un individu s’était introduit dans sa mosquée de Drancy pour y commettre un massacre. L’individu avait immédiatement été arrêté par les forces de l’ordre.

« J’ai commencé à recevoir des menaces de mort au nom d’une cause qui n’a rien à voir [avec mes paroles], la cause palestinienne, au nom d’une idéologie de haine, peut-être contre la politique israélienne, ou pour un véritable antisémitisme », avait déclaré Chalghoumi à l’époque.

Aujourd’hui plus que jamais, ses positions dénotent, voire dérangent, mais l’imam continue de les porter. L’année dernière, après la grande marche contre l’antisémitisme organisée à Paris le 12 novembre 2023, il co-signait une lettre appelant au ralliement des musulmans sous le slogan « Not in my name » (en français : « Pas en mon nom »), pour condamner le terrorisme du Hamas.

« Le massacre génocidaire du 7 octobre est une atteinte à notre humanité, notre silence nous condamne à en être complices », pouvait-on lire dans cette lettre.

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