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L’époux de la femme morte après un interrogatoire de police rejette le suicide

Kobi Hadadi a fait allusion à un meurtre potentiel après la chute mortelle de son épouse du dixième étage de la Bourse des diamants, expliquant que la police l'avait "cassée"

La bourse aux diamants à Ramat Gan, le 23 juin 2015 (Crédit :  Miriam Alster/Flash90)
La bourse aux diamants à Ramat Gan, le 23 juin 2015 (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

L’époux d’une femme qui faisait l’objet d’une enquête dans une affaire de trafic massif de diamant et qui est décédée après être tombée d’un immeuble, cette semaine, a démenti que son épouse s’était suicidée, tout en évoquant des abus policiers.

Selon les autorités, Mazal Hadadi, comptable au sein de la firme de diamant LLD, est morte après avoir sauté du 10e étage de l’immeuble de la Bourse des diamants de Ramat Gan, mardi.

Ce suicide présumé a mis sous le feu des projecteurs les inspecteurs qui travaillent actuellement sur des accusations de trafic de diamant au sein de cette entreprise – propriété du magnat russe israélien Lev Leviev. De plus, des informations semblent indiquer que Habadi, 42 ans, avait subi des pressions de la police malgré son rôle relativement plus important au sein de la compagnie.

Son mari Kobi Hadadi a expliqué devant les caméras de la chaîne publique Kan qu’il ne pensait pas que son épouse soit capable de se suicider, évoquant la possibilité d’un acte criminel.

Selon Hadadi, son épouse a quitté le travail mardi après-midi et elle est allée voir un ami, qui a affirmé qu’elle avait l’air « normal et qu’elle rentrait à la maison ». Après cela, elle est retournée travailler et est tombée du bâtiment.

Mazal « Mazi » Hadadi. (Crédit : Facebook)

« Elle n’avait rien à voir avec l’affaire des diamants. La vérité se trouve quelque part dans ces 40 minutes où quelque chose que nous ignorons s’est produit, avant sa mort », a continué son mari.

Lors de ses funérailles dans la ville de Holon, dans le centre du pays, mercredi, les amis et les familles de la défunte ont également déclaré que Hadadi, mère de trois enfants, n’avait aucune raison de se suicider.

« Je ne vois aucune justification à un éventuel suicide. Elle était une femme étonnante, son mari est étonnant, ils formaient un couple qui adorait ses enfants », a dit une amie qui a ajouté que « à chaque fois qu’on se voyait, elle ne me parlait que de ses enfants ».

Les funérailles de Mazal Hadadi à Holon, le 21 novembre 2018 (Capture d’écran : YouTube)

Selon la chaîne Hadashot, les caméras de sécurité, sur l’immeuble, n’ont révélé la présence de personne d’autre au dixième étage au moment où Hadadi est morte. Le reportage diffusé jeudi n’a pas précisé si le contrôle des images avait été réalisé par l’entreprise ou par la police.

Après le suicide présumé, LDD a affirmé détenir des informations suggérant que Hadadi avait été soumise à des pressions intenses et à des menaces qui l’avaient mise dans un état de détresse psychologique grave, a fait savoir Hadashot.

Dans un courrier, l’entreprise a affirmé qu’un enquêteur l’avait appelé trente minutes avant qu’elle ne soit retrouvée sur le trottoir, sous la fenêtre de son bureau.

Kobi Hadadi s’adresse aux médias, le 22 novembre 2018 (Capture d’écran : YouTube/Kan)

Kobi Hadadi s’en est également pris à la police pour les pressions exercées sur son épouse.

Il a raconté que la police l’avait également appelé, hurlant dans le combiné au sujet de la situation délicate dans laquelle se trouvait son épouse.

« L’enquêteur m’a appelé et il a commencé à crier, de manière à ce qu’elle entende, qu’elle irait en prison et qu’elle avait besoin d’un avocat. Il l’a répété six ou sept fois », a-t-il dit.

Il a noté qu’elle était comme « cassée » à l’issue de son interrogatoire.

Selon Hadashot, la décision d’appeler le mari n’était survenue qu’après que Haradi a fondu en larmes pendant son interrogatoire mené par les enquêteurs de l’unité anti-fraude Lahav 433 et qu’elle a refusé leur suggestion de faire appel à un avocat.

Des sources proches de l’enquête ont indiqué à la chaîne d’information que Hadadi — qui n’était pas un suspect central dans le dossier – avait été interrogée plusieurs jours avant sa mort, ainsi que d’autres employés.

Un communiqué de la police a établi que tandis que « nous regrettons les résultats tragiques de l’incident qui a eu lieu à la bourse de Ramat Gan », les forces de l’ordre ne feraient pas d’autres commentaires pour des raisons de confidentialité et parce que l’enquête sur la mort de Hadadi avait atteint son paroxysme.

Le communiqué a ajouté que « toute tentative de la part des parties concernées de lier cette affaire tragique à la gestion professionnelle de l’enquête suggère un manque de familiarité avec les faits et risque probablement d’induire le public en erreur ».

Au début du mois, il a été révélé que le fils et le frère de Leviev avaient été arrêtés avec quatre autres personnes en lien avec une opération de trafic qui aurait permis l’entrée en Israël de diamants représentant des centaines de millions de shekels cachés dans des valises. Leviev lui-même serait recherché par les autorités pour un interrogatoire dans cette affaire – qui a été rendue publique au début du mois – mais il refuserait de revenir en Israël depuis la Russie, selon des informations.

Cette affaire de trafic présumé a été mise à jour avec l’aide de l’un des suspects, devenu témoin de l’accusation, après qu’il a été arrêté il y a six mois à l’aéroport Ben-Gurion alors qu’il transportait un diamant d’une valeur d’un million de shekels, a fait savoir le site d’information Globes.

Selon la Dixième chaîne, la police réfléchirait à demander l’extradition de Leviev depuis la Russie, où il s’est récemment installé après avoir quitté Londres.

Dans un communiqué, l’entreprise de Leviev, LLD, a fait savoir qu’elle n’avait pas d’informations sur les arrestations, selon le reportage.

Le millionnaire russe Lev Leviev participe au Chabad et à de nombreuses causes juives mizrahi (Crédit : Abir Sultan/Flash90)

« L’entreprise ignore tout des événements rapportés dans les médias », a dit le communiqué. « M. Leviev et les entreprises qu’il possède sont exploitées conformément aux normes et conformément aussi à la loi. Nous espérons que cette affaire sera rapidement clarifiée et que les soupçons se révéleront sans fondement ».

Né en Ouzbékistan, qui était alors une république soviétique, Leviev est parti en Israël à l’âge de 15 ans mais il a vécu majoritairement à Londres pendant la dernière décennie. Il est un soutien majeur de nombreuses causes juives, et notamment du mouvement ‘Habad Loubavitch – un courant hassidique engagé envers la mobilisation des Juifs dans le monde entier.

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