Les familles des 3 otages âgés de la vidéo du Hamas exigent leur libération
Alors que des infos annoncent qu'Israël est en pourparlers pour un nouvel échange de prisonniers, les familles notent que les seuls otages récemment ressortis de Gaza étaient morts
Les familles des otages toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza ont renouvelé mardi leurs appels au gouvernement pour qu’il parvienne rapidement à un accord avec le groupe terroriste palestinien afin que tous les captifs soient libérés.
Parmi ceux qui se sont exprimés, la famille de Yoram Metzger, l’un des trois otages israéliens âgés que l’on voit dans une vidéo de propagande que le Hamas a diffusée lundi. Metzger, 80 ans, ainsi que Chaïm Peri, 79 ans, et Amiram Cooper, 84 ans, faisaient partie des quelque 240 personnes enlevées par le Hamas et d’autres groupes terroristes le 7 octobre, lorsque le Hamas a mené une attaque dévastatrice qui a tué plus de 1 200 personnes, pour la plupart des civils. Israël a répondu par une opération militaire à Gaza visant à détruire le Hamas et libérer les otages.
Guy, le fils de Metzger, s’adressant à Ynet, a exhorté le gouvernement à « prendre les bonnes décisions ».
« Si le gouvernement ne veut pas ramener des sacs remplis de corps, alors ils [les otages] doivent être libérés dès que possible », a-t-il affirmé.
Une multitude d’articles de presse a annoncé qu’Israël était en pourparlers avec des médiateurs pour parvenir à un nouvel accord similaire à celui conclu le mois dernier, qui avait permis la libération de plus de 100 otages au cours d’une trêve d’une semaine. L’épouse de Yoram, Tami Metzger, a été libérée le 28 novembre dans le cadre de cet accord de cessez-le-feu temporaire négocié par le Qatar et les États-Unis.
La petite-fille de Yoram, Omer, qui a survécu à l’attaque du Hamas dans la communauté du kibboutz Nir Oz lorsque ses grands-parents ont été enlevés, a déclaré que la vidéo soulignait « ce que nous crions déjà depuis deux mois – le gouvernement doit initier un accord pour les ramener [les otages] à la maison maintenant ».
La veille de la diffusion de la vidéo par le Hamas, Omer avait posté sur Facebook ce que sa grand-mère avait décrit, lors de sa libération. « Les violences qu’elle a subies et les conditions épouvantables dans lesquelles ils ont été détenus, ainsi que ses amis du kibboutz, qui s’affaiblissent et meurent chaque jour qui passe en captivité. »
Notant l’âge de son grand-père et son besoin de médicaments contre le diabète, elle a ajouté que « comme lui, il y en a beaucoup d’autres, certains âgés, d’autres blessés, qui ne peuvent pas rester en captivité ».
« Chaque jour est un pari, chaque jour peut être le dernier », a-t-elle souligné.
« Nous avons l’obligation de les ramener maintenant, et pas seulement maintenant, mais hier et il y a deux mois. Ce devoir est à jamais lié à notre confiance dans le pays. »
Jimmy Miller, un cousin de Shiri Bibas, a déclaré à Ynet que la famille garde toujours l’espoir que Shiri et ses deux jeunes enfants sont en vie. Le Hamas a affirmé le mois dernier que les trois Bibas, qui ont été vus pour la dernière fois dans une vidéo de propagande terroriste alors qu’ils étaient entraînés en captivité, étaient morts.
« Nous espérons qu’il y aura un accord et nous espérons vraiment qu’ils seront inclus dans l’accord d’une manière ou d’une autre », a insisté Miller.
Shay et Niva Wenkert ont également parlé à Ynet de leur fils Omer, lui aussi otage.
« Je pense qu’Israël doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour faire sortir tout le monde – tous ; tous doivent être dehors », a insisté Niva.
« Israël doit payer le prix de la terrible catastrophe qui nous est arrivée le 7 octobre. Il n’est pas possible que nous ayons payé un prix aussi élevé et qu’aujourd’hui les otages soient abandonnés là-bas. »
Elle a fait remarquer que récemment, les seuls otages qui sont sortis de Gaza étaient tous morts.
« Les otages entrent vivants dans la bande de Gaza et en ressortent dans des cercueils », a-t-elle souligné.
« Un accord doit être conclu aujourd’hui et Israël doit être prêt à en payer le prix, faute de quoi nous ne pourrons pas nous en remettre. Je ne parle pas de nous en tant que famille, mais en tant que pays, société, nation. Nous ne nous relèverons pas s’ils ne rentrent pas à la maison. »
Le chef de l’agence de renseignement du Mossad, David Barnea, a rencontré le directeur de la CIA, Bill Burns, et le Premier ministre qatari, l’émir Mohammed bin Abdulrahman al-Thani, à Varsovie, lundi, pour discuter des efforts visant à conclure un nouvel accord sur les otages, selon de multiples articles parus dans la presse israélienne. Un fonctionnaire américain a également confirmé la rencontre à l’Associated Press.
Selon de nombreuses informations, Barnea aurait rencontré al-Thani en Norvège vendredi soir.
Washington estime que l’Égypte et le Qatar peuvent faire pression sur le Hamas pour qu’il conclue un accord similaire au précédent, mais le Caire juge qu’il est peu probable que cela fonctionne cette fois-ci, a affirmé la source.
Une source égyptienne a déclaré au média arabophone Al-Araby Al-Jadeed que les responsables égyptiens et qataris avaient informé leurs homologues américains qu’il serait compliqué de parvenir à un accord sur les otages, le Hamas insistant sur le fait qu’il ne négocierait pas sous le feu de l’ennemi.
Le Qatar a joué un rôle clé de médiateur dans la première prise d’otages, qui a vu la libération de 105 civils des geôles du Hamas à Gaza au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre : 81 Israéliens, 23 ressortissants thaïlandais et un Philippin.
En contrepartie, Israël a libéré 240 prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël.
Il resterait 128 otages à Gaza – dont certains ne sont plus en vie. Quatre otages avaient été libérées avant cela, et une soldate avait été secourue par l’armée israélienne.
Les corps de huit otages ont également été retrouvés et trois otages ont été tués par erreur par l’armée vendredi.
Tsahal a confirmé la mort de 21 des personnes encore détenues par le Hamas, grâce à de nouveaux renseignements et découvertes obtenus par les troupes opérant à Gaza.
Après la mort des trois otages aux mains des troupes du Tsahal à Gaza la semaine dernière, plusieurs articles publiés samedi soir indiquaient qu’Israël cherchait à intensifier ses efforts pour parvenir à un nouvel accord avec le Hamas. Les décès ont également alimenté les appels en Israël pour que le gouvernement parvienne à un accord et des centaines de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv pour exiger la négociation d’un accord visant à libérer tous les otages restants.