Les Gardiens de la Révolution d’Iran bientôt sur la liste noire de l’UE ?
Alors que Téhéran continue de réprimer les manifestations, la ministre allemande des Affaires étrangères déclare que l'Union européenne va lancer de nouvelles sanctions
L’Union européenne et l’Allemagne envisagent d’inscrire les Gardiens de la Révolution islamique, l’armée idéologique d’Iran, sur la liste des « organisations terroristes », a déclaré dimanche la ministre allemande des Affaires étrangères.
La République islamique est secouée par des manifestations depuis la mort en détention de Mahsa Amini, après son arrestation à Téhéran pour avoir prétendument enfreint les règles vestimentaires du pays applicables aux femmes. Les manifestations en sont maintenant à leur septième semaine.
Interrogée sur les autres mesures que Berlin et l’UE envisageaient de prendre, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a déclaré à la chaîne de télévision ARD : « Comme je l’ai dit clairement la semaine dernière, nous allons lancer une nouvelle série de sanctions. Nous examinons également comment nous pouvons inscrire les Gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes. »
Ses commentaires sont intervenus alors que les manifestants en Iran se sont à nouveau rassemblés dimanche, défiant l’ordre des Gardiens de la Révolution d’arrêter les manifestations.
Téhéran avait exigé, dans le cadre des négociations de Vienne sur le programme nucléaire iranien, que la Maison-Blanche retire le Corps des Gardiens de la Révolution islamique de la liste des organisations terroristes désignées comme telles par les États-Unis, ce qui a été considéré comme l’une des principales raisons de l’échec du dernier cycle de négociations.
Le président américain Joe Biden a refusé catégoriquement d’accéder à cette demande, et Israël s’y était également ouvertement opposé.
L’AFP a contribué à cet article.