Les jardins botaniques de Jérusalem vont faire l’objet d’une rénovation majeure
Un nouveau portail et une pagode japonaise élargiront l'accès au centre de recherche horticole, qui possède la plus grande collection de plantes vivantes du Moyen-Orient
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans l'immobilier pour le Times of Israel.
Les travaux de rénovation du pavillon d’entrée du jardin botanique de Jérusalem, situé dans le quartier de Givat Ram, ont débuté ce mois-ci. Ce pavillon permettra d’élargir l’accès et l’accessibilité aux centaines de milliers de visiteurs annuels d’Israël et d’outre-mer, et de développer davantage les activités horticoles et de recherche des jardins.
La réalisation du projet devrait prendre deux ans et ajoutera 400 mètres carrés d’espace. Il sera composé d’une série de dômes interconnectés. Le cabinet d’architectes paysagistes Shlomo Aronson Architects, basé à Jérusalem, qui a travaillé sur un certain nombre de projets avec les jardins botaniques, a été chargé de concevoir la nouvelle entrée.
Le centre achevé comprendra un espace pour les plantes subtropicales, qui fleurissent toute l’année, et une salle de classe en plein air, ainsi qu’une boutique de souvenirs, un café et un arrêt pour le train des Jardins, qui fait visiter l’espace aux visiteurs.
La nouvelle entrée sera directement adjacente à une station de métro léger.
Le budget de 22 millions de shekels pour le nouvel espace est financé par un partenariat avec la Fondation de Jérusalem et la municipalité de JérusalemLe nouveau bâtiment sera baptisé « Pavillon Marcus Margulies », en hommage à la généreuse donation du philanthrope originaire de Londres. Ce n’est pas la première fois que Margulies fait un don pour soutenir les projets du jardin botanique.
Le maire de Jérusalem, Moshe Lion, a salué le projet comme « faisant partie d’un vaste plan d’amélioration de l’espace public à travers la ville », dans un communiqué de presse publié ce mois-ci.
Le président de la Fondation de Jérusalem, Shai Doron, a déclaré que la nouvelle entrée pourrait devenir « l’un des endroits les plus impressionnants de Jérusalem, un lieu de rencontre pour toutes les populations résidant dans la ville ».
« Après des années de préparation et de planification, nous sommes ravis d’entamer la réalisation du projet du pavillon Margulies… une nouvelle entrée spectaculaire et appropriée pour le plus grand jardin botanique du Moyen-Orient. Il permettra un meilleure accès de la ville de Jérusalem et nous aidera à attirer un plus grand nombre de visiteurs », a déclaré Tom Amit, directeur général des jardins botaniques.
Une pagode est également en cours de construction et devrait être inaugurée dès la mi-août. Elle abritera la vaste collection de plantes japonaises, qui contient la plus grande concentration de bonsaïs au monde, et qui se trouve dans les réserves des jardins. Le projet de 10 millions de shekels a été conçu au Japon et est arrivé sous la forme d’une série de pièces modulaires, qui sont actuellement en cours d’assemblage.
Les Jardins botaniques de Jérusalem ont ouvert au public en 1985, mais les premiers semis ont eu lieu en 1954, lorsque l’accès aux Jardins botaniques nationaux, situés sur le mont Scopus à Jérusalem, a été coupé à la suite de la guerre d’indépendance de 1948.
Les jardins comprennent une collection unique de conifères et un « sentier de la Bible » de 500 mètres de long (actuellement en cours de rénovation), qui présente les espèces de plantes que les scientifiques ont identifiées comme étant mentionnées dans la Bible.
Les spécimens sont classés par zone géographique, avec des sections supplémentaires consacrées aux plantes médicinales et aux épices, ainsi qu’aux plantes désertiques et tropicales. Au total, la collection comprend plus de 7 000 espèces différentes réparties sur 12 ha de parc. Les jardins s’enorgueillissent d’être la plus grande collection de plantes vivantes non seulement d’Israël, mais aussi du Moyen-Orient.
En plus d’offrir un large éventail de formations et de programmes de recherche, le centre de Jérusalem abrite une banque de gènes de plantes vivantes pour la flore indigène de la région.
Plus de 300 espèces menacées sont cultivées dans les jardins.
Les jardins botaniques accueillent actuellement quelque 300 000 visiteurs par an. Les nouvelles installations, ainsi que l’amélioration de l’accès aux transports publics, devraient permettre d’accueillir 500 000 visiteurs locaux et internationaux.