Israël en guerre - Jour 465

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Les parents de Hersh Goldberg-Polin appellent à poursuivre la lutte pour les otages

Jon et Rachel disent que la mort de leur fils et des cinq otages ‘aurait pu et dû être évitée’ ; Netanyahu accuse le Hamas d’avoir refusé la dernière offre d'accord

Des manifestants assistent à une manifestation anti-gouvernementale appelant à agir pour libérer les otages israéliens retenus en captivité à Gaza, devant le ministère de la Défense israélien à Tel Aviv, le 12 septembre 2024. (Crédit : Jack Guez/AFP)
Des manifestants assistent à une manifestation anti-gouvernementale appelant à agir pour libérer les otages israéliens retenus en captivité à Gaza, devant le ministère de la Défense israélien à Tel Aviv, le 12 septembre 2024. (Crédit : Jack Guez/AFP)

Les parents de l’otage exécuté, Hersh Goldberg-Polin, qui avait la double nationalité américaine et israélienne, ont appelé jeudi à la poursuite des manifestations en faveur d’un accord qui permettra la libération des 101 personnes encore retenues en otage à Gaza.

Dans une vidéo publiée sur leurs réseaux sociaux, Rachel Goldberg-Polin et Jon Polin portent des tee-shirts arborant l’étiquette désormais emblématique du ruban adhésif avec le nombre « 342 », symbolisant le nombre de jours écoulés depuis le pogrom du 7 octobre, jour où leur fils et de nombreuses autres personnes ont été enlevés lors du festival de musique Supernova. Malgré la mort de leur fils, le couple continue de porter cette étiquette pour exprimer leur solidarité avec ceux qui sont encore captifs à Gaza et leurs familles en Israël et ailleurs.

« Nous sommes toujours en deuil, mais nous sommes également dans une situation d’urgence », déclare Jon dans la vidéo. « Nous parlons en notre nom, mais aussi en mémoire des âmes précieuses de Hersh, Alex, Almog, Ori, Eden et Carmel. »

« Leur mort aurait pu et aurait dû être évitée », ajoute-t-il. « Les responsables ont échoué dans leur mission envers eux et envers nous, leurs familles. Aucune autre famille ne devrait vivre ce que nous vivons. Nous devons continuer à agir pour sauver les 101 autres otages. Parmi eux, 97 ont été enlevés le 7 octobre, et quatre sont détenus à Gaza depuis plusieurs années. »

Hersh, ainsi que Carmel Gat, Eden Yerushalmi, Ori Danino, Alex Lobanov, et Almog Sarusi, a été exécuté dans un tunnel à Rafah, dans le sud de Gaza, à la fin du mois dernier. Sa dépouille a été retrouvée par Tsahal au cours de la nuit du 31 août.

La nouvelle de leur assassinat, quelques jours seulement avant que Tsahal ne retrouve leurs corps, a plongé tout Israël dans le deuil et a renforcé les protestations qui, depuis onze mois, exigent du Premier ministre Benjamin Netanyahu un accord avec le groupe terroriste palestinien du Hamas pour la libération des otages en échange d’un cessez-le-feu et du relâchement des prisonniers sécuritaires palestiniens incarcérés en Israël.

Netanyahu a indiqué à plusieurs reprises, et encore jeudi dernier, qu’il faisait tout son possible pour parvenir à un accord favorable à Israël, accusant le Hamas de faire échouer les négociations, réagissant aux accusations de plusieurs familles selon lesquelles il ferait obstacle à un accord en formulant des demandes inutiles à des fins politiques.

Dans sa déclaration vidéo, Rachel Goldberg-Polin a déclaré que « des vies humaines sont en jeu, et nous ne voulons pas qu’une autre famille vive ce que nous et les cinq autres précieuses familles mentionnées par Jon vivons en ce moment ».

S’adressant aux nombreuses personnes qui leur ont offert leur aide ces derniers jours, la mère en deuil les a invités à « continuez à écrire à la Maison Blanche, continuez à écrire au Premier ministre, continuez à porter l’étiquette, continuez à sortir et à défendre votre cause ».

« Nous devons trouver un moyen de ramener ces personnes à la maison avant qu’il ne soit trop tard », a-t-elle poursuivi. » Alors, s’il vous plaît, continuez à faire ce que vous faites depuis tant de jours. Nous en sommes au 342e jour. Finissons-en, en mémoire de ces six personnes magnifiques ».

Dans un communiqué le bureau du Premier ministre a indiqué que le groupe terroriste « tente de dissimuler le fait qu’il continue de s’opposer à un accord pour la libération des otages et qu’il fait échouer les négociations ».

Alors qu’Israël a accepté le « dernier compromis présenté par les États-Unis le 16 août, le Hamas l’a rejeté et a même assassiné six de nos otages de sang-froid », poursuit le communiqué. « Le monde doit exiger du Hamas qu’il libère immédiatement nos otages. »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d’une déclaration vidéo diffusée le 9 septembre 2024. (Capture d’écran, utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

La Maison Blanche a déclaré la semaine dernière que la proposition finale de rapprochement qu’elle a présenté le mois dernier comprenait une promesse d’Israël de retirer ses forces des zones fortement peuplées le long du corridor de Philadelphi.

Lors d’une conférence de presse tenue au lendemain du rapatriement des dépouilles des six otages en Israël, Netanyahu a défendu avec force « l’impératif stratégique » du maintien des effectifs israéliens dans cette partie de la bande de Gaza qui jouxte la frontière avec l’Égypte.

Dans un communiqué publié mercredi, le Hamas a indiqué qu’il avait rencontré les médiateurs qataris et égyptiens à Doha et qu’il était prêt « à appliquer immédiatement l’accord de cessez-le-feu basé sur la déclaration du président Biden ».

Par ailleurs, un ministre du Likud a admis jeudi que la pression militaire à Gaza mettait les otages en danger, mais qu’elle représentait la meilleure chance de les sauver.

Le ministre de la Culture et des Sports, Miki Zohar, a affirmé à la station de radio haredi Kol BaRama « qu’il ne faisait aucun doute que la pression militaire met les otages en danger ».

« Ce n’est pas que nous pensons que la situation des otages est bonne », a-t-il ajouté. « Leur vie est constamment en danger, en particulier lorsqu’il y a des tirs à proximité de l’endroit où ils se trouvent, ou même DE l’endroit où ils se trouvent, et c’est là toute la complexité de cette guerre ».

« Nous voulons vraiment un accord et nous espérons qu’il y en aura un », a affirmé Zohar, ajoutant qu’un accord n’a pas encore été conclu « parce que nous sommes confrontés à une organisation terroriste qui n’est pas rationnelle et qui ne comprend que la puissance militaire ”.

Le député Miki Zohar (Likud) participant à une conférence à l’université Reichman, à Herzliya, le 12 juin 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Alors que des informations circulent sur une rencontre entre Netanyahu et le leader de Tikva Hadasha, Gideon Saar, dans un effort pour le convaincre de rejoindre le gouvernement, Zohar a déclaré qu’il était « inconditionnellement en faveur » d’une coalition d’unité, « mais pas aux dépens de l’un des partis actuellement au gouvernement ».

Le président de HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a pour sa part rejeté jeudi les appels à un gouvernement d’unité, critiquant ce qu’il a appelé le discours de division émanant de la coalition.

« Personne ne me soupçonnera d’être contre l’unité, mais je vois ce qui se passe ici et je vois que le gouvernement essaie d’empêcher de rendre le service militaire obligatoire pour les ultra-orthodoxes, tout en développant un « discours de haine » contre les chefs de l’armée, les otages et les manifestants », a-t-il déclaré dans un discours prononcé lors de la session plénière de la Knesset.

« Puis, j’entends des gens que j’aime beaucoup au sein de la coalition me parler d’unité. Mais de quoi parlez-vous ? L’unité s’exprime par l’action, pas en faisant prêter serment à quelques ministres de plus au sein du gouvernement. »

Gantz a ajouté qu’il était temps d’organiser de nouvelles élections nationales pour « laisser le peuple s’exprimer et mettre en place un gouvernement de consensus national qui apportera vraiment l’unité, la confiance et une véritable victoire à cette guerre ».

Peu après le déclenchement de la guerre, Gantz – dont le parti était à l’époque uni à celui de Saar – a rejoint le gouvernement de Netanyahu pour établir un gouvernement d’unité. HaMahane HaMamlahti s’est séparé du gouvernement en mars, et le parti de Gantz a quitté la coalition en juin, après avoir accusé le Premier ministre de refuser de mettre en œuvre un plan pour l’après-guerre à Gaza.

Le chef du Shas, Aryeh Deri, aurait fait pression sur le Premier ministre ces dernières semaines pour qu’il élargisse la composition de la coalition afin de diluer l’influence du ministre de la Sécurité intérieure d’extrême droite, Itamar Ben Gvir, qui s’est publiquement opposé au parti ultra-orthodoxe.

Sam Sokol et Lazar Berman ont contribué à cet article.

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