Les proches des victimes de Barkan aux policiers : « Vous êtes de la famille »
Les agents de la police des frontières, qui ont retrouvé et tué le terroriste ont raconté qu'un chien avait flairé sa présence ; les familles les ont remerciés de leur "sacrifice"
Deux semaines après que les forces de sécurité ont retrouvé et abattu le terroriste qui avait tué, en octobre, deux de ses collègues dans une zone industrielle de Cisjordanie, les familles des victimes ont rencontré les unités d’élite de lutte anti-terrorisme qui ont tué le tueur palestinien au cours d’un échange de tirs.
Au cours de la rencontre entre les soldats – dont l’identité ne peut être divulguée – et les familles de Kim Levengrond Yehezkel et de Ziv Hajbi, le commandant de la police des frontières Yaakov Shabtai a déclaré que l’ensemble de l’establishment de la sécurité s’est consacré à retrouver Ahsraf Na’alowa et à arrêter ses complices durant les deux mois qu’aura duré la chasse à l’homme.
« Nous n’avions aucun doute que nous finirions par l’attraper, et nous l’avons eu », a déclaré Shabtai selon un communiqué de la police des frontières.
Le 7 octobre, Na’alowa, 23 ans, a tué ses collègues Levengrond Yehezkel et Hajbi dans l’usine où ils travaillaient, dans la zone industrielle de Barkan, en Cisjordanie. Une autre femme a été blessée durant cet attentat.
Levengrond Yehezkel était secrétaire et Hajbi travaillait à la comptabiltié de l’usine du groupe Alon dans la zone industrielle de Barkan. Na’alowa y était employé comme électricien.
Les forces de sécurité israéliennes ont trouvé Na’alowa et l’ont abattu au début du mois. Selon l’armée, il avait ouvert le feu sur les soldats venus l’arrêter, qui ont tiré en retour et l’ont tué.
Shabtai a déclaré que Na’alowa a été retrouvé par un chien de la police qui avait fait comprendre aux officiers qu’il se cachait dans un immeuble du camp de réfugiés de Naplouse.
« Il a blessé le chien en lui tirant dessus, et nous avons réussi à le neutraliser », a raconte Shabtai.
« Vous êtes devenus nos enfants, notre famille », a déclaré Chava, la mère de Levengrond Yehezkel aux soldats. « Que vous le vouliez ou nous, nous avons formé une connexion et une relation qui restera avec nous pour le restant de nos vies. Je suis profondément émue et vous remercie pour ce que vous avez fait. »
Na’alowa était en fuite pendant plus de deux mois, et a été aidé dans sa cavale par des individus qui seraient liés aux cellules du Hamas opérant en Cisjordanie. Plusieurs de ses proches et de ses complices présumés ont été arrêtés et mis en examen dans le cadre de la chasse à l’homme.
« Il était évident pour nous qu’il ne [vous] échapperait pas », a déclaré Rafi, le père de Levengrond Yehezkel. « Nous savions qu’ils serait retrouvé, et nous étions en quelque sorte rassurés qu’il ne reste pas en liberté. »
Tal, le frère de Hajbi, a salué les officiers et les a félicités : « votre travail n’est pas pris pour acquis. Nous sommes heureux de vous rencontrer et vous remercions pour votre sacrifice. Vous travaillez au péril de votre vie, au quotidien, et nous voulions vous dire merci en face. »
La semaine dernière, les forces israéliennes ont partiellement démoli la maison du terroriste près de Tulkarem.
La structure de la maison a été laissée intacte et une partie de l’intérieur a été démolie par des bulldozers. Une partie de la maison appartenait à des membres de la famille qui, selon les services de sécurité israéliens, n’ont joué aucun rôle dans l’attaque terroriste.
Iris Hajbi, la mère de Ziv, s’est plainte de ce qu’elle a décrit comme une semi-démolition.
« Je suis en colère qu’ils n’aient pas détruit la maison entière », a déclaré Hajbi dans un interview à la radio. « Ils m’ont dit qu’ils détruiraient aussi les maisons des complices. Quel est l’intérêt de démolir la maison des complices mais de laisser celle du tueur à moitié intacte ? »
Rafi, le père de Levengrond Yehezkel, s’est également plaint : « c’est comme si rien n’a été détruit. On dirait qu’ils refont l’enduit. »
L’équipe du Times of Israël a contribué à cet article.