Israël en guerre - Jour 645

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l’Iran n’est plus un État du seuil nucléaire après les frappes israéliennes et américaines – Zamir

Eyal Zamir affirme que le programme nucléaire iranien a été retardé de plusieurs années, confie une source au ToI ; Katz charge l'armée de faire échouer les futures avancées nucléaires de la République islamique

Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, s'adresse à des officiers au siège de la division de recherche de la direction du renseignement militaire, le 18 juin 2025. (Crédit : armée israélienne)
Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, s'adresse à des officiers au siège de la division de recherche de la direction du renseignement militaire, le 18 juin 2025. (Crédit : armée israélienne)

S’adressant à ses collègues, le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Eyal Zamir, a affirmé que l’Iran n’était plus un « État du seuil » à la suite des frappes israéliennes et américaines sur son programme nucléaire, a déclaré vendredi une source proche du dossier au Times of Israel.

Selon Zamir, même si l’Iran peut encore en maintenir certains secteurs, le programme nucléaire de la République islamique été retardé de plusieurs années, a fait savoir la source. En cause, les dommages infligés à l’ensemble des étapes de fabrication de l’arme atomique, notamment l’élimination des scientifiques clés, ainsi que les attaques contre des installations nucléaires essentielles et d’autres éléments de militarisation.

Ces commentaires sont intervenus alors que l’Iran a rejeté une requête soumise par l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies qui lui demandait de pouvoir inspecter les installations et le matériel iraniens affectés par les campagnes de bombardements israéliennes et américaines.

Le ministre de la Défense, Israel Katz, a pour sa part indiqué avoir demandé à Tsahal de faire échouer tout nouvel effort d’armement nucléaire iranien, ajoutant que « l’immunité est terminée » pour les ennemis d’Israël depuis l’assaut du Hamas, le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza.

« J’ai demandé à Tsahal de préparer un plan de contrôle contre l’Iran incluant le maintien de la supériorité aérienne d’Israël, la prévention de toute avancée en matière de nucléaire et de fabrication de missiles, ainsi que la réponse au soutien accordé par l’Iran aux activités terroristes visant Israël », a écrit Katz sur le réseau social X.

« Nous agirons régulièrement pour empêcher de telles menaces », a-t-il rapporté, résumant les opérations de Tsahal au cours de la guerre de 12 jours contre l’Iran.

Le ministre de la Défense israélien Katz et le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Eyal Zamir, lors d’une réunion, le 20 juin 2025. (Crédit : Ariel Hermoni/Ministère de la Défense)

« Je conseille au serpent de Téhéran de comprendre et de se méfier : il a déjà perdu ses crochets, et l’opération Rising Lion n’était que l’aperçu de la nouvelle politique israélienne d’après le 7 octobre. L’immunité est terminée », a martelé Katz.

Pour le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, en attaquant l’Iran, « Israël a agi en profitant de la dernière fenêtre possible face à une menace imminente pesant sur l’État juif, la région et la communauté internationale ».

« La communauté internationale a désormais l’obligation d’empêcher, par tous les moyens, le régime le plus extrême au monde d’obtenir la plus dangereuse des armes », a expliqué Saar sur le réseau X.

Le rejet par l’Iran de la demande de l’ONU d’inspecter les installations nucléaires bombardées montre que Téhéran « continue de tenter d’induire la communauté internationale en erreur, et [que la république islamique] s’efforce activement d’empêcher toute surveillance efficace de son programme nucléaire ».

Israël et l’Iran ont tous deux revendiqué la victoire dans la guerre qui s’est achevée le 24 juin par un cessez-le-feu négocié par les États-Unis.

Israël a lancé son attaque contre l’Iran le 13 juin. Selon l’État juif, cet assaut de grande envergure contre les plus hauts dirigeants militaires iraniens, les scientifiques nucléaires, les sites d’enrichissement d’uranium et le programme balistique était essentiel pour empêcher la République islamique d’accomplir son projet explicitement avoué de destruction d’Israël.

Des membres du Croissant-Rouge iranien nettoient les débris d’un bâtiment détruit lors d’une attaque israélienne à Téhéran, le 19 juin 2025. (Croissant-Rouge iranien / AFP)

En représailles aux frappes israéliennes, l’Iran a lancé plus de 500 missiles balistiques et environ 1 100 drones sur Israël. Les attaques de missiles de l’Iran ont tué 28 personnes et en ont blessé des milliers en Israël, selon des responsables de la santé et des hôpitaux. Certains missiles ont touché des immeubles résidentiels, deux universités et un hôpital, causant de lourds dégâts.

Même si l’Iran nie vouloir se doter de l’armes atomique, il a enrichi de l’uranium à des niveaux n’ayant aucune application pacifique, empêché les inspecteurs internationaux de vérifier ses installations nucléaires et élargi ses capacités de missiles balistiques. La République islamique a récemment pris des mesures en faveur de la militarisation, selon Israël.

Iran : La demande de l’ONU de vérifier l’uranium et les installations suggère une « intention malveillante »

Dimanche, à la suite des attaques israéliennes contre des sites nucléaires et militaires, les États-Unis ont bombardé trois installations nucléaires clés. Le président américain Donald Trump a insisté sur le fait que cette attaque a permis de retarder le programme nucléaire iranien de « plusieurs décennies ».

« Nous avons fait échouer le projet nucléaire iranien », a fait savoir le Premier ministre Benjamin Netanyahu, dans une allocution à la nation après le cessez-le-feu.

Il n’existe toutefois aucun consensus sur l’efficacité des frappes. Israël et les pays occidentaux ont exprimé quelque inquiétude sur le fait de savoir si l’Iran avait pu déplacer ses stocks d’uranium de qualité quasi militaire avant les frappes israéliennes et américaines.

Rafael Grossi, responsable de l’Agence internationale de l’énergie atomique de l’ONU, a demandé lundi que les inspecteurs de l’agence puissent accéder aux installations nucléaires iraniennes et constater ce qui était arrivé à l’uranium. Une requête rejetée vendredi par le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, pour qui cette demande suggère « une intention malveillante ».

Le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi (à droite) serrant la main du directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Mariano Grossi avant une réunion, à Téhéran, le 14 novembre 2024. (Crédit : Atta Kenare/AFP)

« L’insistance de Grossi à visiter les sites bombardés sous prétexte de garanties de sécurité n’a aucun sens, et pourrait même masquer une une intention malveillante », a indiqué Araghchi sur le réseau social X. « L’Iran se réserve le droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre ses intérêts, son peuple et sa souveraineté. »

Araghchi a également critiqué Grossi personnellement pour ne pas s’être prononcé contre les frappes israéliennes et américaines sur les installations nucléaires iraniennes, qualifiant cette attitude de « manquement stupéfiant à tous ses devoirs ».

Il a accusé le chef de l’AIEA d’avoir « directement facilité… les bombardements israéliens et américains pourtant illégaux » en « fournissant des informations biaisées » sur les efforts de l’Iran afin d’apaiser les craintes de l’agence dans un rapport du 31 mai qui décrivait la coopération du pays comme « insatisfaisante ».

Ce rapport avait conduit à l’adoption d’une motion de censure par le conseil des gouverneurs de l’AIEA. C’est cette motion qui, selon l’Iran, avait ouvert la voie à la campagne de bombardements d’Israël.

Les commentaires d’Araghchi sont intervenus après l’approbation par le Parlement iranien d’un projet de loi suspendant la coopération avec l’organisme de surveillance de l’ONU. Ce nouveau type de relation avec l’AIEA se poursuivra « jusqu’à ce que la sûreté et la sécurité de nos activités nucléaires puissent être garanties », a affirmé le ministre.

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