Contrôleur de l’État : Les abris anti-bombes dans le nord du pays en piteux état
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.

Le contrôleur de l’État, Matanyahu Englman, a constaté de graves lacunes dans l’état de préparation des villes et des communautés du nord du pays en cas de guerre avec le groupe terroriste libanais du Hezbollah.
Les deux principales critiques du contrôleur concernent le manque d’abris anti-bombes adéquats et la pression exercée sur les équipes de sécurité civile bénévoles.
Les propos d’Englman font suite à sa visite des villes frontalières du nord d’Israël proches de la frontière libanaise, notamment la ville de Maalot-Tarshiha, située à seulement sept kilomètres du Liban.
Selon lui, certains abris anti-bombes sont extrêmement mal entretenus et il n’y aurait pas suffisamment d’abris anti-bombes adéquats dans les vieux immeubles résidentiels de la région.
« Il n’y a pas de lumière, les toilettes sont en très mauvais état et les sols sont inondés », a expliqué Englman, faisant allusion à l’un des abris qu’il a visités.
« Ces conditions ne permettent pas, à l’heure actuelle, d’assurer une protection suffisante et nécessaire aux habitants vivant le long de la ligne de confrontation et de la frontière nord », a-t-il ajouté, soulignant que de nombreux habitants de la région étaient des personnes âgées et pauvres.
Englman a également fait remarquer que les équipes de sécurité composées de volontaires civils armés qui assurent la protection d’urgence des petites communautés sont actuellement dans l’incapacité d’effectuer leur travail quotidien. Ces derniers sont en effet trop occupés à faire face aux attaques répétées du Hezbollah et des factions terroristes palestiniennes depuis le Liban contre Israël des deux dernières semaines.
Pour parer à ce problème, le bureau du contrôleur de l’État tente actuellement d’incorporer officiellement ces volontaires dans les réserves de Tsahal, afin qu’ils puissent continuer à servir dans les équipes de sécurité tout en percevant un salaire de l’armée.
Les maires locaux ont de leur côté déploré le manque de prise de contact des ministères avec eux, a aussi indiqué Englman.