Guerre Israël/Hamas: la Norvège juge la réponse israélienne disproportionnée
Le Premier ministre norvégien a jugé dimanche que la réponse de l’armée israélienne à Gaza était disproportionnée, après l’assaut meurtrier lancé par le Hamas, dénonçant une situation humanitaire « catastrophique ».
« Le droit international stipule qu’elle (la réaction) doit être proportionnée. Il faut tenir compte des civils, et le droit humanitaire est très clair à ce sujet. Je pense que cette limite a été largement dépassée », a déclaré Jonas Gahr Støre à la radio publique NRK.
« Environ la moitié des milliers de personnes tuées sont des enfants », a-t-il relevé.
« Israël a le droit de se défendre, et je reconnais qu’il est très difficile de se défendre contre des attaques provenant d’une zone aussi densément peuplée que Gaza », a-t-il ajouté. « Des roquettes sont encore tirées de Gaza vers Israël, et nous le condamnons », a encore assuré le Premier ministre norvégien.
Israël a déclaré la guerre au Hamas et s’est engagé à éradiquer le groupe terroriste après que ce dernier a pris d’assaut le sud d’Israël et a tué plus de 1 400 personnes et pris 230 personnes en captivité à Gaza.
L’armée israélienne affirme cibler les infrastructures du Hamas dans la bande de Gaza.
Contrairement à ses voisins nordiques qui se sont abstenus, la Norvège a voté vendredi en faveur de la résolution non contraignante des Nations-Unies qui « demande une trêve humanitaire immédiate, durable et soutenue, menant à la cessation des hostilités ».
Cette résolution a recueilli à New York 120 votes pour (notamment la France et l’Espagne), 14 contre (dont Israël et les Etats-Unis), et 45 abstentions, sur les 193 membres de l’ONU.
« Nous sommes les amis d’Israël et nous condamnons l’attaque menée par le Hamas il y a trois semaines. Nous demandons également que les otages soient libérés, mais nous devons nous exprimer clairement », a insisté M. Støre.
« La situation est catastrophique et je pense qu’elle viole clairement ce que nous appelons les règles de la guerre ou le droit humanitaire », a-t-il dit.