« Je pensais que nous étions oubliés », dit une ex-otage, dont le mari est toujours en captivité
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »
L’otage libérée Aviva Siegel, originaire d’Afrique du Sud, dont le mari, Keith Siegel, citoyen israélo-américain, est toujours retenu en otage, s’exprime lors du rassemblement des 100 jours à Tel-Aviv.
« J’appartenais au Hamas », dit-elle. « J’aurais pu mourir et Keith aurait été seul. Ou bien il pourrait mourir et j’aurait été seule. Ou bien nous aurions été blessés et serions morts lentement ».
Mme Siegel raconte qu’elle a été déplacée 13 fois au cours de sa captivité, qu’elle a été placée dans « un tunnel sombre et effrayant, sans suffisamment d’oxygène, et dans un espace réduit. Nous étions convaincus que c’étaient nos dernières heures, puis nous avons été abandonnés pendant des jours et ils nous ont dit qu’Israël n’existait plus », dit-elle. « J’ai pensé que nous ne reviendrions jamais. Je pensais que nous étions oubliés. »
Alors que Mme Siegel prend la parole, sous la pluie, le public reste silencieux, captivé, écoutant chaque mot.
« J’ai vu des abus impossibles à décrire », dit Siegel. « J’ai vécu 54 jours d’enfer et je ne peux pas laisser cela continuer. Je supplie le cabinet de guerre de les ramener vivants à la maison. Nous avons perdu 64 personnes à Kfar Aza et nous sommes brisés. J’espère tellement attendre [à la frontière] que Keith [lorsqu’il sera libéré] revienne à la maison », ajoute-t-elle.