Les habitants du nord qui attendent de rentrer chez eux sont nostalgiques – mais pessimistes face à l’avenir
Alors que de nombreux habitants du Sud-Liban sont en train de retourner dans leurs habitations, le maire de la ville de Shlomi, dans le nord du pays, a indiqué que les Israéliens continuaient à rester à l’écart de la région frontalière – pour le moment.
« Pour l’instant, il n’est pas prévu de rentrer chez soi », a dit Gabby Neeman au micro de la radio militaire. Il a déploré qu’aucune compensation ne soit offerte aux résidents pour ce qu’ils ont perdu et il a regretté le manque d’investissement dans la reconstruction des communautés de la part du gouvernement.
« Il ne se passe rien », a-t-il affirmé.
Neeman, qui a été l’un des nombreux responsables du nord du pays à rencontrer le Premier ministre Benjamin Netanyahu avant l’approbation, par le gouvernement, du cessez-le-feu conclu sous l’égide des États-Unis, a expliqué qu’il avait quitté la réunion avec le sentiment que les combats reprendraient un jour ou l’autre.
« Tout ce qui nous a été montré témoigne du fait qu’il y aura un prochain round, qu’il aura lieu peut-être dans un mois, dans deux mois ou dans dix ans », a-t-il indiqué.
Ruti Yidan, une habitante de Kiryat Shmona, une femme âgée qui a été dans l’obligation de quitter la maison qu’elle occupait depuis longtemps à cause des combats, a retenu ses larmes en évoquant son désir de retourner chez elle devant les caméras de la chaîne d’information N12.
« Je ne suis pas toute jeune et je veux être chez moi », dit-elle. « Et j’espère que nous allons pouvoir revenir en toute sécurité ».