« Vous nous avez montré l’étendue de votre mépris » : des maires du Nord taclent un ministre pour son manque de soutien
Le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, et le chef du Commandement du Front intérieur auraient eu une réunion houleuse avec les maires des villes du nord, un peu plus tôt dans la journée. Les autorités municipales en voudraient à Kisch suite aux frappes militaires contre le Hezbollah, hier, très insuffisantes selon eux pour dissuader l’organisation terroriste libanaise d’agir à nouveau.
Les représentants du ministère de l’Éducation présents à la réunion ont déclaré aux maires des villes du nord que leurs communautés recevraient un soutien en fonction des besoins de chaque municipalité, a indiqué Kan. Les villes frontalières devraient bientôt décider si elles rouvrent leur école ou si les cours auront lieu ailleurs, compte tenu des circonstances sécuritaires.
Le président du conseil régional de Mateh Asher, Moshe Davidovitch, s’en est pris à Kisch et lui a dit qu’il ne rouvrirait pas des écoles insuffisamment protégées, a précisé Kan.
« Ca suffit, le cinéma. Il n’y aura pas de rentrée dans un endroit non protégé. Nous ne laisserons pas se produire un nouveau Majdal Shams », a-t-il dit en faisant allusion à cette ville druze dotée de peu d’abris et dans laquelle un drone du Hezbollah a tué, le mois dernier, des enfants qui jouaient au football.
« Les habitants vont pâtir de cette décision, mais un jour, ils nous seront reconnaissants de l’avoir prise et que personne n’ait été blessé. Hier, vous nous avez montré toute l’étendue de votre mépris », aurait déclaré Davidovitch, selon Kan.
« Ce gouvernement ne sera jamais, jamais pardonné. Nous n’oublierons jamais le fait que vous nous avez abandonnés et que nous mourons brûlés vifs. Vous nous avez abandonnés et jetés aux chiens. Les habitants n’ont aucune importance pour vous. J’ai décidé de ne plus communiquer avec le gouvernement. Nous avons crié en pure perte. Je dis cela au nom de tous les chefs de municipalité. Je ne me soucie de rien d’autre que de nos habitants – ces enfants qui souffrent d’énurésie tant ils ont peur, ces habitants qui sont morts à cause de cette guerre », a-t-il déclaré.