Lloyd Austin hospitalisé après une intervention, se remet bien – porte-parole
Le ministère de la Défense n'ayant pas révélé l'hospitalisation de M. Austin plus tôt, l'annonce de vendredi a suscité les critiques de l'association des journalistes du Pentagone
Le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, 70 ans, a été admis le 1er janvier au Walter Reed National Military Medical Center, dans le Maryland, après des complications consécutives à une « procédure médicale élective », a déclaré le service de presse du Pentagone vendredi.
« Il se rétablit bien et devrait reprendre aujourd’hui toutes ses fonctions », a déclaré vendredi le porte-parole Pat Ryder dans un communiqué, sans préciser la nature des complications ni la durée du séjour à l’hôpital.
Le ministère de la Défense n’ayant pas révélé l’hospitalisation de M. Austin plus tôt, l’annonce de vendredi a suscité les critiques de l’association des journalistes du Pentagone.
L’association a exprimé dans une lettre adressée au Pentagone des « inquiétudes significatives », estimant que retarder l’annonce pendant des jours jusque « tard dans la soirée un vendredi est un scandale ».
« Le public a le droit de savoir quand des membres du cabinet américain sont hospitalisés, sous anesthésie ou quand des tâches sont déléguées à la suite d’une procédure médicale », souligne l’association.
« A chaque instant, la ministre adjointe de la Défense était prête à agir et à faire usage des prérogatives du ministre, si nécessaire », a déclaré vendredi Pat Ryder, là-encore sans préciser si un tel usage avait été requis.
Un porte-parole du Pentagone a affirmé ensuite à l’AFP que la ministre adjointe Kathleen Hicks était « automatiquement autorisée à assumer les devoirs du ministre s’il en est incapable », et qu’elle avait bien « pris des décisions de routine pour le compte de (Lloyd Austin) cette semaine ».
L’hospitalisation du chef du Pentagone intervient dans un contexte de fortes tensions pour les Etats-Unis au Moyen-Orient, en lien avec le conflit entre Israël et le Hamas.
Les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont multiplié les attaques contre des navires marchands en mer Rouge, tandis que d’autres groupes en Irak et en Syrie s’en prennent aux forces américaines basées dans ces pays à l’aide de missiles et de drones.
Jeudi, les Etats-Unis ont opéré une frappe à Bagdad qui a tué le chef d’un groupe armé pro-Iran impliqué, selon Washington, dans les attaques contre les forces américaines en Irak.
« Le président et le ministre avaient déjà autorisé l’opération en Irak, le ministre était au courant », a déclaré un porte-parole du Pentagone à l’AFP.