Israël en guerre - Jour 561

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Lors d’un sit-in, des proches d’otages disent leur angoisse face au manque d’initiatives du gouvernement pour faire libérer leurs proches

"Ce pays ne renaitra pas de ses cendres tant que tous les otages n'auront pas été libérés », a dit Shaul Levy, le grand-père de l'ex-captive Naama Levy

Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Illustration : Ben Rigler, qui a manifesté à Tel Aviv le 22 mars 2025 avec sa compagne Odaya, a déclaré qu'il n'avait pas participé à des manifestations depuis le 7 octobre 2023. (Crédit : Deborah Danan / JTA)
Illustration : Ben Rigler, qui a manifesté à Tel Aviv le 22 mars 2025 avec sa compagne Odaya, a déclaré qu'il n'avait pas participé à des manifestations depuis le 7 octobre 2023. (Crédit : Deborah Danan / JTA)

En ce mardi après-midi, Varda Ben Baruch, grand-mère de l’otage Edan Alexander, et Viki Cohen, mère de l’otage Nimrod Cohen, ont pris place côte à côte au Shift 101, le sit-in silencieux et blanc en faveur des otages.

Ben Baruch raconte au Times of Israel que le vendredi 14 mars, la famille a lu dans les médias israéliens qu’un accord avec le Hamas pourrait être conclu pour libérer Edan Alexander, le seul otage américano-israélien encore en vie, et pour rapatrier les corps sans vie de quatre otages.

« Nous étions sous le choc », confie Ben Baruch. « Les seules nouvelles nous venaient des médias et nous ne savions pas quoi faire. Peut-être qu’Edan allait enfin rentrer. » Elle ajoute qu’on ne leur a rien dit de plus et que le dimanche soir, en plein milieu de la nuit, alors qu’elle dormait, son corps s’est mis à vibrer : « Je me suis dit : ‘Varda, qu’est-ce qui se passe, Edan arrive, Edan arrive !’ »

Elle a allumé la télévision et elle a entendu qu’il y avait des frappes de Tsahal à Gaza et que la guerre avait recommencé.

« On ne nous dit rien », déplore-t-elle. « Notre pays ne fait aucun effort pour ses otages. Où est la fameuse phase 2 ? Où est la fameuse phase 2 ? Ils l’ont oubliée, Bibi l’a oubliée ».

De son côté, Viki Cohen se dit épuisée et angoissée.

« Le Premier ministre refuse de s’occuper de la question : d’autres sujets sont plus importants pour lui », dit-elle. Avec son mari, Yehuda Cohen, ils auraient dû voir le ministre de la Défense aujourd’hui, explique Cohen, mais il a annulé la réunion.

Elle parle du dernier signe de vie de Nimrod, aperçu dans une vidéo du Hamas publiée le 1er mars dernier, identifié par son frère, Yotam, qui a vu la vidéo sur Telegram et reconnu le tatouage de Nimrod, un corbeau qu’il s’était fait faire trois jours avant le 7 octobre 2023, date à laquelle il a été pris en otage.

« C’est la première fois que nous voyons son corps : c’est fou, je ne l’aurais pas reconnu grâce à son corps. C’est une bonne chose qu’il ait ce tatouage », dit-elle.

Ils sont venus accompagnés de Shaul Levy, grand-père de l’ex-otage Naama Levy, et de Jucha Engel, grand-père de l’ex-otage Ofir Engel.

Levy dit que Naama va bien, qu’elle est un peu amaigrie et pâle, mais qu’elle a retrouvé sa famille avec un immense bonheur. Il dit que la famille a du mal à totalement tourner la page parce que les otages ont été abandonnés pendant des mois et qu’il en reste encore à Gaza.

« Ce pays ne renaitra pas de ses cendres tant que tous les otages n’auront pas été libérés », dit-il, sous les applaudissements de la foule. « Tout le monde parle de solidarité, mais nous ne sommes pas un pays si tout le monde ne revient pas. »

Engel, qui participe régulièrement à des rassemblements et manifestations, parle des démarches entreprises par la famille pour obtenir la citoyenneté néerlandaise au profit d’Ofir – la mère de Jucha Engel était en effet néerlandaise – alors qu’il était otage. Il évoque le soutien permanent reçu de la part du gouvernement néerlandais tout au long des 50 jours de captivité d’Ofir, pour lui et pour les autres otages, comparé au gouvernement israélien qui n’a jusqu’à présent jamais contacté la famille pour savoir comment elle allait.

« Maintenant, nous tentons de convaincre le gouvernement, les décideurs », dit Engel. « Dieu tout-puissant, il ne se peut pas que 536 jours plus tard, il y ait encore 59 Israéliens retenus en otages là-bas, cela n’a aucun sens. Ce n’est pas juif, ce n’est pas israélien, c’est un grand danger pour l’avenir de notre société. »

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