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Netanyahu aux familles des otages : aucun accord en cours ; Israël a fait une offre

Le Premier ministre a mentionné des efforts diplomatiques mais a refusé d'entrer dans le détail

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une réunion avec des proches d'otages détenus à Gaza, au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 22 janvier 2024. (Crédit : Bureau du Premier ministre)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu lors d'une réunion avec des proches d'otages détenus à Gaza, au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 22 janvier 2024. (Crédit : Bureau du Premier ministre)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté, lundi, les informations faisait état de la proposition d’une trêve entre Israël et le Hamas, tout en faisant allusion à une initiative prise par Israël qui permettrait aux otages détenus par l’organisation terroriste de recouvrer la liberté.

Lors d’une réunion organisée à son bureau de Jérusalem avec les proches des captifs, Netanyahu a établi clairement que « contrairement à ce qui a pu être dit, il n’y aucune proposition réelle du Hamas », selon un communiqué.

« Je vous le dis de manière aussi nette que je suis en mesure de le faire parce qu’il y a de si nombreuses informations mensongères qui doivent vous torturer en ce moment », a dit Netanyahu, selon le communiqué qui a été émis par son bureau.

« D’un autre côté, nous avons aussi pris une initiative israélienne et je n’entrerai pas dans le détail », a ajouté Netanyahu.

La Douzième chaîne a ultérieurement diffusé un enregistrement de la rencontre où Netanyahu déclare : « C’est une proposition que j’ai faite et que j’ai également présentée au cabinet de guerre. Nous l’avons transmise et aujourd’hui, nous nous livrons à un bras de fer, comme on dit ».

« Je ne peux pas entrer dans le détail ici mais notre proposition est quelque chose que nous avons confié aux médiateurs », a-t-il continué.

Les proches des otages qui ont assisté à la rencontre avec le Premier ministre ont ultérieurement réaffirmé, devant les caméras de la Douzième chaîne, qu’il était urgent de parvenir à un accord permettant à leurs êtres chers de recouvrer la liberté.

« Les otages n’ont pas le temps, nous n’avons pas de temps à perdre à faire de la politique… Nous le soutiendrons tous, nous le défendrons tous s’il décide de conclure un accord », a commenté Yizhar Lifshitz dont le père, Oded, a été enlevé par le Hamas.

« Nous avons souligné l’urgence – nous ne voulons pas quotidiennement apprendre qu’un autre otage est mort en captivité. Nous n’avons eu aucune information nouvelle sur un accord qui serait sur la table », a renchéri Einav Zangauker, la mère de Matan, qui se trouve dans les geôles du groupe terroriste depuis le 7 octobre.

Matan Zangauker a été capturé par des terroristes du Hamas à Gaza le 7 octobre 2023 (Autorisation)

Suite à la vague allusion faite par le Premier ministre à une proposition israélienne, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, qui est à la tête de la faction d’extrême-droite Otzma Yehudit, un membre déterminant de la coalition de Netanyahu, a déclaré lors d’une réunion de faction que « s’il n’y a pas une guerre, il n’y aura pas de gouvernement », selon un reportage diffusé par la Treizième chaîne.

Le Hamas a déclaré de manière répétée que tout accord portant sur la libération d’un plus grand nombre d’otages ne serait conclu que si Israël acceptait de mettre un terme aux combats à Gaza. L’État juif, de son côté, s’est engagé à continuer la guerre jusqu’à ce que le groupe terroriste soit anéanti.

Le partenaire politique de Ben Gvir, le ministre des Finances Bezalel Smotrich qui dirige le parti d’extrême-droite HaTzionout HaDatit a, lui aussi, défendu la poursuite du conflit à Gaza. Lors d’une réunion de sa faction, Smotrich a indiqué que la possibilité d’obtenir la libération des captifs en faisant une trêve relevait « de la science-fiction », évoquant « un leurre absolu ».

Le ministre n’a pas mentionné l’allusion faite à une proposition israélienne concernant la question des otages. Il a tenu ces propos alors qu’il critiquait le leader de l’opposition Yair Lapid et les membres du cabinet de guerre Benny Gantz et Gadi Eisenkot qui, tous les trois, réclament une remise en liberté rapide des otages, même au prix d’un cessez-le-feu.

Le chef du parti HaTzionout HaDatit, le député Bezalel Smotrich, à droite, en compagnie du chef du parti Otzma Yehudit, le député Itamar Ben Gvir, à la Knesset, le 28 décembre 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

L’allusion floue faite par Netanyahu concernant une manœuvre diplomatique survient alors que les pressions internationales exercées sur Israël se renforcent concernant une fin des combats à Gaza, ainsi que dans le contexte d’un débat intérieur sur la manière dont la guerre pourra garantir le rapatriement des 136 otages qui se trouvent encore en captivité – 28 d’entre eux ont d’ores et déjà été tués.

Dimanche, le Wall Street Journal a rapporté que les États-Unis, l’Égypte et le Qatar poussaient Israël et le Hamas à accepter un plan global qui mettrait un terme à la guerre, qui permettrait aux otages maintenus en captivité à Gaza d’être libérés et qui mènerait, à terme, à une pleine normalisation des relations entre l’État juif et ses voisins et à des pourparlers portant sur l’établissement d’un Etat palestinien.

Des familles palestiniennes fuyant Khan Younès sur la route côtière menant à Rafah, au milieu des batailles en cours entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 22 janvier 2024. (Crédit : AFP)

Netanyahu a répondu à cette information dans un message filmé, dimanche, refusant tout de go « la fin de la guerre, la sortie de nos forces à Gaza, la libération de tous les meurtriers et de tous les violeurs des forces Nukhba ainsi qu’un Hamas qui serait laissé intact ». Ce que sont les demandes soumises par le groupe terroriste, a-t-il affirmé.

Netanyahu a ajouté que « si nous acceptons cela, nos soldats seront tombés au combat en vain. Si nous acceptons cela, nous ne pourrons pas garantir la sécurité pour nos citoyens. Si nous acceptons cela, ne pourrons pas faire rentrer chez eux nos évacués et un prochain 7 octobre ne sera plus qu’une question de temps. Je ne suis pas capable d’accepter ce coup qui serait fatal pour la sécurité israélienne et en conséquence, c’est quelque chose que je ne pourrais pas accepter ».

Les membres des familles des otages détenus par le Hamas, qui se sont organisés par le biais du Forum des Familles des otages et des portés-disparus, font part de manière de plus en plus bruyante de leur opposition à la stratégie de Netanyahu qui, disent-ils, met en danger leurs êtres chers.

Dimanche soir, les familles se sont rassemblées aux abords de la résidence privée du Premier ministre, à Jérusalem, pour lui demander de conclure un accord en faveur de la remise en liberté des otages.

Lundi, elles se sont aussi invitées lors d’une réunion de la Commission des Finances, à la Knesset, brandissant des panneaux qui disaient que « vous ne resterez pas assis ici alors qu’ils sont en train de mourir là-bas ».

Des manifestants s’introduisent dans une réunion de la Commission des Finances à la Knesset, appelant le gouvernement à agir pour faire libérer les captifs entre les mains du Hamas dans la bande de Gaza, le 22 janvier 2024. Crédit : Porte-parole de la Knesset)

Plus de 250 personnes de tous les âges avaient été enlevées par le Hamas, le 7 octobre – ce jour-là, 3000 terroristes avaient franchi la frontière séparant Israël de la bande de Gaza et ils avaient tué presque 1 200 personnes, des civils en majorité, commettant des atrocités et notamment des violences sexuelles à grande échelle. Fin novembre, 105 otages avaient été libérés au cours d’un « cessez-le-feu humanitaire » qui avait été négocié part les États-Unis et le Qatar. Toutefois, les pourparlers portant sur la conclusion d’un nouvel accord ont stagné depuis que le cessez-le-feu s’est effondré.

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