Netanyahu n’est “pas intéressé” par le projet de loi d’immunité des Premiers ministres
En plein affrontement avec HaBayit HaYehudi, des ministres du Likud fustigent David Bitan pour sa gestion de la controverse
Alors que les partis de la coalition sont en désaccord sur les tentatives de son parti pour faire adopter la loi dite « française », qui accorde l’immunité aux Premiers ministres en exercice concernant des faits de corruption présumés, Benjamin Netanyahu a affirmé dimanche qu’il n’était « pas intéressé » par la législation qui pourrait avoir un effet sur deux enquêtes à son encontre.
« En ce qui concerne la loi française, je le dis ici clairement : je ne suis intéressé par aucune loi liée aux enquêtes qui m’impliquent ou à celles qui ne m’impliquent pas », a dit le Premier ministre pendant une réunion des ministres du Likud, à l’occasion de sa première déclaration quant à cette initiative législative.
Les propos de Netanyahu sur la législation ont été prononcés alors que la coalition est confrontée à une lutte interne sur le projet de loi. David Bitan, député du Likud et président de la coalition, a juré de faire avancer le texte malgré l’opposition de HaBayit HaYehudi.
Pendant la réunion de dimanche, les ministres du Likud Zeev Elkin et Yuval Steinitz ont vivement critiqué la manière dont Bitan gère ce dossier, l’accusant de mettre en péril la coalition, et l’implorant de résoudre le problème discrètement, selon des médias israéliens.
Bitan a bruyamment fait entendre ses critiques de HaBayit HaYehudi, qui ne soutient pas le projet de loi, dans une interview accordée dimanche à la radio militaire. Il a accusé le parti de violer l’accord entre eux pour soutenir le texte.
Il a ajouté que HaBayit HaYehudi utilisait ces critiques contre le projet de loi pour ses « relations publiques, aux dépens du Likud. »
Dans le cadre de cette crise de la coalition sur la législation, la commission des Lois, qui devait se réunir dimanche, ne se réunira pas pour la deuxième semaine de suite.