Israël en guerre - Jour 371

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Gaza : Des mouvements anti-israéliens français dénoncent un « génocide »

Netanyahu accuse le Hamas de pousser les civils "sur la ligne de tir" ; La Nakba a réuni des centaines de manifestants à Hébron, Ramallah et autour de Jérusalem

  • Un soldat israélien tente d'éteindre un feu dans un champ de blé du kibboutz Nahal Oz, incendié par des cerfs-volants envoyés depuis Gaza par des émeutiers, le 14 mai 2018. (Crédit : AFP / JACK GUEZ)
    Un soldat israélien tente d'éteindre un feu dans un champ de blé du kibboutz Nahal Oz, incendié par des cerfs-volants envoyés depuis Gaza par des émeutiers, le 14 mai 2018. (Crédit : AFP / JACK GUEZ)
  • Un jeune garçon brandit un drapeau palestinien pendant les émeutes à la frontière avec Gaza, le 14 mai 2018. (Crédit :
MAHMUD HAMS / AFP)
    Un jeune garçon brandit un drapeau palestinien pendant les émeutes à la frontière avec Gaza, le 14 mai 2018. (Crédit : MAHMUD HAMS / AFP)
  • Des manifestants palestiniens lors d'affrontements avec les forces israéliennes près de la frontière entre Gaza et Israël, à l'est de Gaza City, le 14 mai 2018 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
    Des manifestants palestiniens lors d'affrontements avec les forces israéliennes près de la frontière entre Gaza et Israël, à l'est de Gaza City, le 14 mai 2018 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
  • Des manifestants palestiniens lors d'affrontements avec les forces israéliennes près de la frontière entre Gaza et Israël, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 14 mai 2018 (Abed Rahim Khatib / Flash90)
    Des manifestants palestiniens lors d'affrontements avec les forces israéliennes près de la frontière entre Gaza et Israël, à Rafah, dans la bande de Gaza, le 14 mai 2018 (Abed Rahim Khatib / Flash90)

L’équipe du Times of Israel suit pour vous les évènements du jour.

Netanyahu rejette les « leçons de morale » d’Erdogan sur les morts à Gaza

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté mardi les « leçons de morale » du président turc Recep Tayyip Erdogan qui a qualifié Israël « d’Etat terroriste » après que des soldats israéliens ont tué près de 60 Palestiniens lundi à Gaza.

« Erdogan est parmi les grands supporters du Hamas et il ne fait aucun doute qu’il comprend parfaitement le terrorisme et les massacres. Je suggère qu’il ne nous donne pas de leçons de morale », a affirmé M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau.

Le président turc a accusé lundi Israël de « terrorisme d’Etat » et de « génocide ».

La Turquie a également rappelé pour consultations ses ambassadeurs en Israël et aux Etats-Unis à la suite du transfert lundi de l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.

Le président turc a décrété trois jours de deuil national et annoncé pour vendredi un vaste rassemblement de protestation.

Il a ajouté que son pays appelait à une réunion d’urgence vendredi de l’Organisation de la coopération islamique (OCI), formée de 57 membres et ayant son siège en Arabie saoudite, afin de dénoncer la décision américaine de reconnaître Jérusalem comme la capitale d’Israël.

– avec AFP

Des centaines de Palestiniens manifestent dans toute la Cisjordanie

L’armée israélienne a fait savoir que des centaines de Palestiniens sont en train de manifester dans toute la Cisjordanie pour commémorer la journée de la Nakba.

Les principaux points de friction, a ajouté l’armée, se trouvent à Hébron, à Ramallah, au tombeau de Rachel, situé aux abords de Bethléem et au check-point de Qalandiya, au nord de Jérusalem.

— Jacob Magid

Galant: Israël pourrait tuer les chefs du Hamas en cas de poursuites des émeutes

Le ministre du Logement Yoav Galant a laissé entendre mardi qu’Israël pourrait assassiner les dirigeants du Hamas si le groupe terroriste devait persister à organiser des manifestations à la frontière entre Israël et Gaza.

Prenant la parole lors d’une conférence sur la sécurité, Galant, qui est membre du cabinet de sécurité, a également dit que la sécurité d’Israël se renforcerait par l’amélioration de la situation humanitaire à Gaza.

“Si le Hamas continue à faire des erreurs, [le chef du Hamas à Gaza] Yihya Sinwar et les hauts-responsables mettront leur vie en danger », a-t-il dit.

« Le Hamas est un ange de la mort pour les résidents innocents de la bande de Gaza ».

Yoav Galant, ministre du Logement, à Beit Shemesh, le 3 avril 2017. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

Le bébé gazaoui pourrait ne pas avoir été tué par le gaz lacrymogène – Hamas

Les responsables de la Santé à Gaza ont jeté un doute sur les informations faisant état du décès d’un bébé de 9 mois suite à l’inhalation de gaz lacrymogène que des soldats israéliens auraient dispersé lors des émeutes à la frontière entre Gaza et Israël.

Un médecin a indiqué que le bébé, Layla Ghaben, présentait déjà un problème de santé et qu’il ne pensait pas que son décès avait été causé par le gaz lacrymogène.

Il s’est exprimé sous couvert d’anonymat parce qu’il n’est pas autorisé à révéler des informations médicales aux médias.

La famille de Layla a affirmé mardi que le bébé s’est retrouvé dans la zone d’émeutes suite à un malentendu. Le ministre de la Santé à Gaza l’a inclus dans le bilan des Palestiniens tués lundi.

Al Mezan, un groupe de défense des droits de l’homme à Gaza, a indiqué qu’il enquêterait sur la mort de l’enfant.

Au moins 24 Gazaouis tués hier étaient membres de groupes terroristes – armée

L’armée israélienne a déclaré mardi qu’au moins 24 personnes tuées par les soldats israéliens au cours des émeutes survenues lundi le long de la frontière avec Gaza ont été identifiées comme étant des membres connus d’organisations terroristes.

Les militaires ont indiqué se baser sur une enquête conjointe menée avec les services de sécurité du Shin Bet.

« La majorité des personnes abattues appartenaient au groupe terroriste du Hamas et certains au Jihad islamique palestinien », ont-ils ajouté.

Le Hamas a reconnu qu’au moins 10 de ses membres ont été tués dans les émeutes de lundi, les responsables palestiniens élevant le bilan des morts à 58 personnes.

Ankara demande à l’envoyé israélien de quitter le pays temporairement

La Turquie a demandé mardi à l’ambassadeur d’Israël à Ankara de quitter le pays temporairement pour protester contre la mort de dizaines d’émeutiers palestiniens à Gaza, a indiqué un responsable turc.

L’ambassadeur, Eitan Naeh, a été convoqué au ministère des Affaires étrangères et a été prié « de retourner dans son pays pour un certain temps », a déclaré un responsable de la diplomatie turque au lendemain de la décision de la Turquie de rappeler son ambassadeur à Tel-Aviv pour consultations.

– AFP

L’ONG Reporters Sans Frontières saisit la CPI pour « crimes de guerre »

Reporters sans frontières (RSF) a saisi la Cour pénale internationale concernant des « crimes de guerre commis par l’armée israélienne contre des journalistes palestiniens », a annoncé l’ONG mardi.

RSF évoque dans un communiqué des « tirs directs de snipers de l’armée israélienne à l’encontre d’une vingtaine de journalistes palestiniens, sur le territoire de Gaza », dans le contexte d’émeutes ayant lieu à Gaza depuis le 30 mars.

Iran: Les dirigeants israéliens devraient être jugés comme « criminels de guerre »

« Le meurtre d’enfants, de femmes et de gens sans défense de Palestine (…) est devenu la stratégie principale (d’Israël) en 70 ans d’occupation », a indiqué le porte-parole du ministre des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi, sur le site internet du ministère.

Il a appelé la communauté internationale à « agir immédiatement » et à juger les dirigeants israéliens comme « criminels de guerre devant les juridictions internationales », au lendemain de la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis la guerre de l’été 2014 à Gaza.

Dans son communiqué, le porte-parole de la diplomatie iranienne a jugé que « les crimes persistants » d’Israël étaient « le résultat du soutien sans faille des Etats-Unis » à l’Etat hébreu.

M. Ghasemi a en outre accusé des pays de la région de « compromission traîtresse et de passivité indigne » pour ne pas avoir condamné avec force les agissements israéliens, en allusion à l’Arabie saoudite, le grand rival régional de l’Iran chiite avec lequel le royaume sunnite n’a plus de relations diplomatiques.

L’agence officielle saoudienne SPA a indiqué mardi que le Conseil des ministres saoudiens avait rejeté le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem comme « un acte d’une grande partialité contre les droits des Palestiniens ».

Pour le président du Parlement iranien, Ali Larijani, le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem constitue une nouvelle tentative des Etats-Unis « de détruire l’institution internationale des Nations unies », après leur retrait des accords sur le climat et sur le nucléaire iranien.

Tunisie : 2 policiers attaqués au couteau près d’une synagogue

Un homme de 45 ans a été arrêté mardi à Tunis après avoir attaqué à coups de couteau une patrouille de police près de la synagogue de Tunis, sans faire de blessé, a indiqué le ministère de l’Intérieur.

Des cordons de sécurité supplémentaires ont été déployés aux alentours de la synagogue après l’attaque survenue en fin de matinée.

L’homme, originaire d’un quartier populaire de la périphérie de Tunis, la cité Ettadhamen, n’a pas de casier judiciaire, a précisé le colonel Walid Ben Hkima, porte-parole de la Sûreté nationale.

Maîtrisé et arrêté par l’officier et l’agent qu’il avait tenté de poignarder, il est actuellement entendu par les services anti-terroristes, a précisé le ministère dans un communiqué.

Une enquête a été ouverte afin de déterminer son mobile et son appartenance éventuelle à des groupes extrémistes.

« L’ambassade américaine à Jérusalem, Israël, est enfin ouverte, Dieu merci »

L’ambassadeur américain en Israël David Friedman, a tweeté mardi que le nouveau foyer de l’ambassade américaine à Jérusalem « est maintenant ouvert, Dieu merci ».

Le tweet, ainsi que la plaque en pierre posée sur le mur du complexe qui accueillait le consulat auparavant, souligne la reconnaissance officielle de Jérusalem par l’administration Trump en tant que capitale israélienne, écrivant, pour la première fois « Jérusalem, Israël ».

Friedman a écrit que « l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem, Israël, est maintenant ouverte, Dieu merci. Je suis si honoré d’avoir mis à exécution la direction et la vision de notre grand président. Comme les Dix commandements, les mots sur l’ambassade sont gravés dans la pierre ! »

Environ 400 Palestiniens rassemblés le long de la frontière avec Gaza

Dans la bande de Gaza, près de 400 Palestiniens participent aux émeutes le long de la barrière de sécurité, ce qui contraste drastiquement avec les 40 000 personnes réunies hier, a indiqué l’armée.

Bruxelles convoque l’envoyée d’Israël et appelle à une enquête internationale

La Belgique a convoqué mardi l’ambassadrice d’Israël, à la suite de propos sur la répression des manifestations dans la bande de Gaza, et a appelé à une enquête internationale sous les auspices de l’ONU sur les violences dans le territoire palestinien.

L’ambassadrice d’Israël en Belgique, Simona Frankel, a été convoquée au ministères des Affaires étrangères après avoir qualifié de « terroristes » toutes les victimes à Gaza, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère.

A LIRE : Gaza/Envoyée en Belgique : Israël ne veut pas « gagner la guerre médiatique »

« Entendre que toutes les personnes qui ont été tuées étaient des terroristes, cela dépasse l’entendement », s’est insurgé le chef de la diplomatie belge Didier Reynders, cité par l’agence Belga.

« Il y a une confusion des genres qui va trop loin », a déploré M. Reynders.

« Nous allons rappeler à l’ambassadrice la nécessité pour Israël de respecter les règles internationales », a expliqué le ministère des Affaires étrangères.

De son côté, le Premier ministre belge Charles Michel a appelé à « une enquête internationale menée par les Nations Unies » en estimant que « les violences commises hier dans la Bande de Gaza sont inacceptables ».

Le Premier ministre belge Charles Michel pendant une visite du musée mémorial de l’Holocauste de Yad Vashem, à Jérusalem, le 7 février 2017. (Crédit : Gali Tibbon/AFP)

Nikki Haley : Israël « a fait preuve de retenue » lundi à Gaza

Israël « a fait preuve de retenue » lors des émeutes lundi à la frontière avec la bande de Gaza, a affirmé mardi l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, en dénonçant vivement le comportement du groupe terroriste palestinien du Hamas, au contrôle à Gaza.

« Le Hamas est satisfait des résultats d’hier », a-t-elle déclaré, en estimant que l’attitude du mouvement terroriste palestinien avait favorisé les violences.

« Les Etats-Unis déplorent les morts mais il y a beaucoup de violence dans la région », a ajouté la diplomate en regrettant que le Conseil de sécurité de l’ONU ne parle pas assez des interventions de l’Iran en Syrie et au Yémen.

Le Koweït va proposer une résolution à l’ONU « pour protéger les civils »

Le Koweït va faire circuler ce mardi ou mercredi un projet de résolution au Conseil de sécurité visant « à apporter une protection aux civils » palestiniens, a annoncé son ambassadeur à l’ONU, Mansour al-Otaibi.

S’exprimant au début d’une réunion du Conseil de sécurité sur les évènements meurtriers à Gaza lundi, il a ajouté, sans élaborer, qu’il y avait « différentes formes possibles » pour apporter cette protection « internationale ».

Un Palestinien aurait été tué à la frontière, selon le Hamas

Nasser Ghorab, 51 ans, aurait été atteint par balle à l’est du camp de réfugiés d’al-Bureij, selon une source du Hamas.

Les circonstances de sa mort n’ont pas été précisées.

2 cellules du Hamas ont franchi la clôture en ouvrant le feu sur les soldats

L’armée israélienne a diffusé mardi une séquence vidéo d’un échange de tirs survenu lundi entre ses forces et deux escouades du Hamas qui ont pénétré dans la clôture frontalière.

Ces deux groupes, constitués de huit individus, ont ouvert le feu sur une unité d’élite de l’armée du côté israélien. Un échange de tirs a suivi. Les huit combattants du Hamas ont été tués et aucun des soldats israéliens n’a été touché.

Selon les militaires, une équipe israélienne est entrée dans Gaza, aujourd’hui, par le même endroit le long de la clôture, a localisé la cache des forces du Hamas et a découvert des bombes et des équipements pour couper la clôture frontalière dissimulés sur le site. La cachette a été détruite.

Selon l’armée, l’opération du Hamas a été l’une des nombreuses tentatives de pénétration de la clôture frontalière, hier, sous couverture des manifestations massives.

Tsahal révèle les détails de la fusillade à la frontière de Gaza avec le Hamas

L’armée israélienne révèle les détails de l’affrontement entre les forces armées du Hamas et l’unité des forces spéciales Maglan de l’armée israélienne, lundi, lors des manifestations de masse à la clôture de la frontière de Gaza.

Les soldats de l’unité Maglan ont repoussé une tentative d’incursion en territoire israélien par une cellule de huit hommes armés du Hamas dans le nord de la bande de Gaza, selon l’armée.

En début d’après-midi lundi, Tsahal a « reçu des informations sur les préparatifs de membres du Hamas pour franchir la barrière de sécurité » dans le nord de la bande de Gaza, selon l’armée israélienne.

Peu après 13 heures, un détachement de Maglan, une unité des forces spéciales entraînée à opérer derrière les lignes ennemies, a été envoyé sur les lieux.

« Là-bas, huit terroristes armés ont commencé à lancer des bombes artisanales et des grenades sur les soldats et contre la clôture », a expliqué l’armée.

Les vidéos de surveillance de l’affrontement montrent les terroristes présumés cachés derrière une pile de pneus en feu. Au fur et à mesure que les jeeps de l’armée israélienne s’approchent, au moins six explosifs sont lancés vers la frontière.

« Pour les éloigner de la clôture, les soldats ont utilisé des moyens de dispersion anti-émeute. En réponse, les terroristes du Hamas ont ouvert le feu sur eux », a déclaré l’armée.

« L’unité Maglan a riposté aux terroristes, agissant de manière professionnelle et [tirant] avec précision, et a empêché une attaque grave contre nos soldats et contrecarré l’intention des agents [du Hamas] de franchir la clôture, sous le couvert des [manifestations] civiles », a déclaré Tsahal dans un communiqué.

Plus tard, lorsque les soldats israéliens ont inspecté les lieux, ils ont découvert que les huit hommes étaient en possession d’une arme de poing, de grenades, de coupe-fil et de barres de fer.

— Judah Ari Gross

Gaza : Londres réclame une enquête indépendante

Le gouvernement britannique a réclamé mardi une enquête indépendante sur les événements meurtriers dans la bande de Gaza, où une soixantaine d’émeutiers palestiniens ont été tués par l’armée israélienne.

« Le Royaume-Uni soutient une enquête indépendante sur ce qui s’est passé », a déclaré Alistair Burt, secrétaire d’Etat au Proche-Orient et à l’Afrique du Nord lors d’une question urgente au Parlement britannique.

Les Etats-Unis ont bloqué lundi l’adoption d’un communiqué du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à une enquête indépendante.

Gaza : l’Allemagne favorable à une enquête indépendante

Le gouvernement allemand s’est dit mardi favorable à l’ouverture d’une enquête indépendante sur les événements meurtriers dans la bande de Gaza.

Pour Berlin, le Hamas est responsable des affrontements sanglants.

« Je peux dire au nom du gouvernement allemand que nous sommes aussi d’avis qu’une commission indépendante pourrait faire la lumière sur les violences et les affrontements sanglants dans la zone frontalière », a indiqué à la presse le porte-parole de la chancelière Angela Merkel et du gouvernement allemand, Steffen Seibert.

« Il est clair que chacun jouit du droit à manifester librement, mais il est tout aussi clair que ce droit de manifestation pacifique ne doit pas dériver en mouvement violent et le Hamas mise sur une escalade de la violence », a souligné le porte-parole allemand.

Il a accusé le mouvement palestinien contrôlant Gaza d' »abuser » du droit de manifestation.

Ryad rejette le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem

Le Conseil des ministres saoudiens, réuni mardi sous la présidence du roi Salmane, a rejeté le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem, a rapporté l’agence officielle SPA.

« Cette démarche constitue un acte d’une grande partialité contre les droits des Palestiniens qui ont été garantis par les résolutions internationales », écrit l’agence en reprenant un communiqué du Conseil des ministres.

Gaza : le chef de la Ligue arabe condamne les « massacres » d’Israël

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a condamné mardi les « massacres » d’Israël après la mort des émeutiers palestiniens de Gaza, qui s’apparentent à des « crimes de guerre », l’organisation panarabe appelant la Cour pénale internationale (CPI) à lancer une enquête.

La communauté internationale doit « protéger le peuple palestinien, qui a choisi la voie de la lutte pacifique et a été confronté à la brutalité, la violence et le meurtre », a encore déclaré M. Aboul Gheit dans un communiqué.

« Israël est une entité oppressive et meurtrière et ses politiciens et militaires doivent être traduits devant la Cour pénale internationale », a pour sa part affirmé Amjad Shamout, le président de la commission permanente des droits de l’Homme de la Ligue arabe.

Ces déclarations interviennent à la veille d’une réunion d’urgence de la Ligue arabe au sujet de la décision « illégale » de Washington de transférer l’ambassade américaine en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.

Gaza : Haley accuse l’ONU de « deux poids, deux mesures »

« Nous sommes tous préoccupés par la violence au Moyen-Orient. Mais il y a beaucoup de violence dans la région et je noterai qu’il y a deux poids, deux mesures dans cette enceinte sur ce qu’il faut condamner « , a déclaré l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, lors d’un débat en cours au Conseil de sécurité des Nations unies sur les affrontements à Gaza.

« La semaine dernière, l’Iran a tiré des roquettes sur les hauteurs du Golan, un exemple de violence irresponsable dans la région que le Conseil de sécurité doit condamner. Ces derniers jours, des terroristes du Hamas soutenus par l’Iran ont incité à la violence contre les forces et les infrastructures israéliennes. Cela aussi doit être condamné. »

Elle a ajouté : « Les États-Unis se félicitent d’un débat sur la manière de mettre fin à cette violence. Le Conseil de sécurité ne discute pas suffisamment de la promotion par l’Iran de la violence dans la région. Cependant, dans l’esprit de certains, la réunion d’aujourd’hui n’a pas été convoquée pour discuter de ces exemples de violence.

« La réunion d’aujourd’hui a été convoquée pour discuter de la violence que certains considèrent comme liée à l’inauguration de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem.

« Ceux qui prétendent que la violence a quelque chose à voir avec l’ambassade à Jérusalem se trompent lourdement ; elle a plutôt pour origine des gens qui n’acceptent pas Israël dans quelque frontière que ce soit ».

— Raoul Wootliff

Gaza : la procureure de la CPI promet de « prendre toute mesure appropriée »

La procureure de la Cour pénale internationale (CPI) Fatou Bensouda a affirmé mardi qu’elle suivait de près les violences à Gaza et promis de « prendre toute mesure appropriée ».

« Mon équipe suit attentivement les développements sur place et examine tout crime présumé qui pourrait être du ressort » de la CPI, a-t-elle declaré à l’AFP, affirmant que « la violence doit cesser ».

Gaza : l’ambassadeur israélien en Irlande convoqué

L’ambassadeur d’Israël en Irlande a été convoqué au ministère des Affaires étrangères mardi, au lendemain des violences, a indiqué le ministère.

« Il a été convoqué ce matin », a déclaré un porte-parole à l’AFP.

Lundi, le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney avait qualifié de « choquants » et « tragiques » les événements à Gaza.

Danon : les morts de Gaza sont les victimes des crimes de guerre du Hamas

Danny Danon, l’ambassadeur israélien aux Nations Unies, a déclaré que chaque victime palestinienne « est une victime des crimes de guerre du Hamas ».

Dans un communiqué prononcé juste avant la session d’urgence du Conseil de Sécurité des Nations Unies, Danon a déclaré : « Au cours du mois passé, Israël a dû se défendre contre la violence des émeutiers le long de la barrière de sécurité avec Gaza. Les émeutiers ont lancé des cocktails Molotov, posé des engins explosifs et fait rouler des pneus en feu. Ils ont envoyé des matériaux en feu au-dessus de la barrière vers Israël et ont propagé des incendies meurtriers à travers nos champs. Et ils ont essayé, à de multiples occasions, de détruire la barrière et d’infiltrer le territoire israélien ».

Il a montré une photographie du point de passage de Kerem Shalon en feu et a ajouté : « Si les émeutiers avaient détruit la barrière et infiltré Israël, il ne fait aucun doute que les dégâts infligés aux villes et villages israéliens auraient ressemblé à cela ».

« Le Hamas a commis de crimes de guerre non seulement contre les civils israéliens mais aussi contre son propre peuple – le transformant en boucliers humaines pour ses propres calculs cyniques. Chaque victime des récentes violences est une victime des crimes de guerre du Hamas ».

Haley : Le Hamas incite à la violence à la frontière de Gaza

Haley poursuit : « Ces derniers jours, de nombreux organes de presse ont fait état de l’incitation du Hamas à Gaza. Ils ont fait état des appels qu’ils ont adressés aux [Gazaouis pour] se munir d’armes. Des haut-parleurs les exhortent à, je cite, ‘se rapprocher, se rapprocher’ de la clôture de sécurité ».

« Le Hamas a attaqué le point de passage de Kerem Shalom – voilà à quel point ils sont déterminés à rendre la vie des gens qui s’y trouvent misérable ».

« Ils lancent des cerfs-volants incendiaires pour causer le plus de dégâts possibles. Ne vous méprenez pas, le Hamas est ravi du bilan d’hier ».

« Je vous pose la question : qui parmi vous accepterait cette activité sur sa frontière ? Personne n’agirait avec autant de retenue qu’Israël », a déclaré Haley.

— Raoul Wootliff

Erdogan : Netanyahu « a du sang palestinien sur ses mains »

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a qualifié mardi Israël d' »Etat d’apartheid » et accusé son Premier ministre Benjamin Netanyahu d’avoir « du sang palestinien sur ses mains », sur fond de guerre des mots entre les deux pays après la mort de dizaines de Palestiniens, dont au moins 24 faisaient partie du Hamas, le groupe terroriste palestinien qui gouverne la band de Gaza.

« Netanyahu est le Premier ministre d’un Etat d’apartheid qui occupe les terres d’un peuple sans défense depuis plus de 60 ans en violation des résolutions de l’ONU. Il a du sang palestinien sur ses mains et ne peut couvrir ses crimes en attaquant la Turquie », a écrit M. Erdogan, proche du Hamas, sur son compte Twitter.

– avec AFP

Gaza : pour Raffarin, l’argument de Netanyahu ne fait pas sens

L’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a estimé mardi que les Etats-Unis « jettent de l’huile sur le feu » dans le conflit israélo-palestinien et que la perspective de deux Etats « est en train d’être progressivement abandonnée ».

La justification de la défense des frontières contre le Hamas utilisé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « est un argument qu’on ne peut pas entendre vraiment », a estimé M. Raffarin sur Public Sénat.

« Ce qui est aujourd’hui désolant, c’est que les initiatives américaines jettent de l’huile sur le feu. Nous sommes dans une situation maintenant où la perspective de deux Etats, qui était la perspective de la communauté internationale pour une issue vers la paix, est en train d’être progressivement abandonnée », a-t-il déploré.

Plus généralement, « je n’ai jamais vu en 40 ans de vie publique une situation aussi dangereuse partout dans le monde », s’est-il alarmé, évoquant le terrorisme et « les Etats puissances qui prennent des décisions unilatérales graves », en particulier celle de déplacer l’ambassade américaine de Tel-Aviv vers Jérusalem, qu’il a mise au même plan que « l’opération sur la Crimée » de la Russie en 2014.

« Le principal danger c’est l’affaiblissement du multilatéralisme » et « la logique de recul » en la matière de Donald Trump « est quelque chose de très dangereux ».

Interrogé pour savoir si l’attitude adoptée par Emmanuel Macron vis-à-vis de Donald Trump n’était pas un échec, il a noté que cette « relation singulière est utile à la France mais (qu’) il ne faut pas compter qu’on fera changer à court terme » les Etats-Unis. Ceux qui les ont soutenus par le passé, en particulier lors de la guerre en Irak, n’ont rien obtenu en échange : « les Américains ne donnent pas beaucoup », a-t-il estimé.

FN : Israël a envoyé « un message clair » sur « la sécurité de ses frontières »

« Si chacun peut évidemment déplorer le nombre important de morts palestiniens, on ne peut pas ne pas constater qu’il y a un message, là aussi, de la part d’Israël », a déclaré sur LCP la présidente du Front national, Marine Le Pen.

« Un message que certains trouveront inutilement excessif, peut-être inutilement brutal, mais qui est un message clair : ils ne transigeront pas sur la sécurité de leurs frontières », a-t-elle poursuivi.

La dirigeante frontiste a déploré côté palestinien l’utilisation d’une « méthode (…) qui consiste à emmener dans des manifestions, où on sait qu’il va y avoir des violences, et même des violences importantes, des femmes et des enfants ».

Pour Marine Le Pen, la France aurait « tout intérêt à soutenir » l’idée – prônée par le Royaume-Uni et l’Allemagne – d’une enquête indépendante « pour déterminer quelles ont été exactement les circonstances de cet accès de violence » et « savoir quelles étaient les intentions de ces manifestants ».

Selon la députée du Pas-de-Calais, la position du président Emmanuel Macron, qui a condamné « les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants », était « étrangement très unilatérale » et « méritait d’être plus équilibrée ».

Son compagnon, le député Louis Aliot, avait estimé quelques heures auparavant qu’Israël avait « défendu (sa) frontière » tandis que « le Hamas a poussé les masses palestiniennes à franchir la frontière ». Pour lui, M. Trump n’est pas « plus responsable » des violences que ses prédécesseurs.

Gaza : Theresa May appelle « toutes les parties » à la retenue

« Nous appelons toutes les parties à la retenue », a déclaré la Première ministre britannique, Theresa May lors d’une conférence de presse conjointe avec le président turc Recep Tayyip Erdogan à Londres, après avoir appelé dans un premier temps « Israël à la retenue ».

« Il faut urgemment établir les faits après ce qui s’est passé hier », a-t-elle ajouté.

« Une telle violence est destructrice pour les efforts de paix et nous appelons toutes les parties à la retenue », a déclaré Theresa May.

Pour Theresa May, ces pertes de vies humaines sont « tragiques et extrêmement inquiétantes ».

« Alors que nous ne contestons pas le droit d’Israël de défendre ses frontières, le recours à des balles réelles et les pertes humaines qui s’en sont suivi sont profondément troublants », a-t-elle dit.

« Les Palestiniens ont le droit de manifester mais ces manifestations doivent être pacifiques. Nous craignons que des éléments extrémistes cherchent à détourner ces manifestations légitimes pour promouvoir leurs propres objectifs », a-t-elle ajouté.

Plut tôt mardi, le secrétaire d’Etat britannique chargé du Proche-Orient, Alistair Burt, avait reproché au mouvement terroriste islamiste du Hamas, qui contrôle Gaza et est considéré comme une organisation terroriste par le Royaume-Uni, d’exercer « une pression » sur la population pour arriver à ses fins – détruire Israël.

British Foreign Office Minister Alistair Burt (right) meets with Deputy Foreign Minister Danny Ayalon at the King David Hotel in Jerusalem in January 2012. (photo credit: Miriam Alster/Flash90)
Le ministre britannique des Affaires étrangères Alistair Burt à Jérusalem, janvier 2012. (Crédit photo : Miriam Alster/Flash90)

Retailleau accuse Israël d’avoir perpétré une « tuerie inacceptable »

Bruno Retailleau, chef de file des sénateurs LR, a déploré mardi les violences meurtrières à Gaza fustigeant la décision américaine de transférer son ambassade à Jérusalem, mais estimant aussi qu' »on attend autre chose d’Israël ».

« Il y a une vérité dans les relations internationales (…) c’est qu’on ne doit jamais acculer un peuple à la désespérance. Et c’est ce qui se passe aujourd’hui avec le peuple palestinien », a mis en garde le sénateur de Vendée sur CNews.

Pointant la « décision incendiaire de M. Trump d’installer à Jérusalem la capitale d’Israël », l’élu LR a regretté que « les Etats-Unis, (qui) ont été longtemps pour beaucoup, pour l’Occident une garantie de sécurité », soient aujourd’hui « des fauteurs de trouble ».

« Il (le peuple palestinien) est aussi désespéré par ses propres dirigeants qui sont incapables de procurer à leur peuple un bien être » et « acculé parce que les États arabes les ont laissé tomber », a également critiqué M. Retailleau, ajoutant que « le Hamas serait bien inspiré de ne pas mettre comme boucliers humains des enfants ».

« Mais cette tuerie est inacceptable. L’usage de la force doit toujours être proportionné et objectivement elle n’a pas été proportionnée dans ce cas-là », a regretté le sénateur. « Je condamne l’emploi disproportionné de la force par Israël », a-t-il affirmé.

« Je pense qu’on attend d’Israël autre chose qu’un comportement de ce type. Israël doit sur le plan international garder cette image qui était l’image des premiers jours », a-t-il poursuivi alors que l’Etat hébreu fêtait lundi ses 70 ans d’existence.

« C’est terrible parce qu’Israël pour beaucoup, et à mes yeux, a représenté ce peuple martyr, ce peuple en armes qui défendait sa sécurité (…) et je pense que l’usage de la force peut s’il est disproportionné apporter à Israël beaucoup de dégâts », a-t-il regretté.

Gaza : Alger condamne un « abominable crime de guerre »

« L’Algérie condamne avec la plus grande vigueur le bain de sang perpétré à Gaza par les forces d’occupation israéliennes contre des manifestants palestiniens sans défense », indique le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué.

Alger dénonce un « abominable crime de guerre » et « réitère son soutien total à la cause palestinienne et au droit inaliénable du peuple palestinien d’établir son État indépendant avec Al-Qods (Jérusalem, en arabe) pour capitale ».

Le déroulé de la réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU

La réunion du Conseil de sécurité a débuté par une minute de silence à la mémoire des victimes. Elle s’est achevée par des photos de groupes: d’abord des représentants de 15 pays arabes de l’ONU réclamant une « enquête indépendante et transparente »; ensuite de 8 pays européens (Suède, France, Royaume-Uni, Pologne, Allemagne, Pays-Bas, Belgique et Italie), lisant à tour de voix un communiqué exigeant d’Israël « de la retenue » et « le respect du droit de manifester ».

« Les violences doivent cesser », a clamé le coordinateur spécial pour le processus de paix au Proche-Orient, le Russe Nickolay Mladenov, qui s’exprimait devant le Conseil via une liaison vidéo depuis Jérusalem.

« Il faut que tous les incidents fassent l’objet d’enquêtes complètes », a-t-il dit.

Pour l’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, « Israël a fait preuve de retenue » lundi.

« Aucun pays dans cette salle n’aurait agi avec autant de retenue que ne l’a fait Israël », a souligné la diplomate américaine.

« Les Etats-Unis déplorent les morts mais il y a beaucoup de violence dans la région », a-t-elle ajouté, en regrettant que le Conseil de sécurité de l’ONU ne parle pas assez de l’implication de l’Iran en Syrie et au Yémen.

Capture d’écran François Delattre (Crédit : YouTube)

Pour son homologue français, François Delattre, la réponse israélienne a été au contraire « inadéquate et disproportionnée ». « Nous appelons les autorités israéliennes au discernement », a-t-il dit.

Nikki Haley a aussi affirmé qu’il n’y avait aucun lien entre l’inauguration lundi de l’ambassade américaine à Jérusalem et les manifestations palestiniennes. « Elle ne préjuge pas des négociations à venir », a-t-elle assuré alors que le processus de paix israélo-palestinien reste dans l’impasse.

« Le moment est venu de relancer ce processus », a souligné la Suède, à l’unisson de plusieurs pays, le Pérou ou la Bolivie, pour condamner les violences contre les Palestiniens et le nombre élevé de victimes. La Chine a réclamé « une enquête indépendante et transparente » sur les évènements de lundi.

L’ambassadeur palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a demandé « d’arrêter ce massacre contre le peuple palestinien ». « Ne décevez pas les espoirs » des Palestiniens, a-t-il réclamé au Conseil de sécurité, en déplorant sa « paralysie ».

« Depuis un mois, Israël affronte des émeutes et non des manifestations ou des protestations », qui ont pour objectif de franchir la frontière afin de « tuer des Israéliens », a dénoncé de son côté l’ambassadeur israélien aux Nations unies Danny Danon. Le diplomate, qui s’exprimait alors que Nikki Haley avait quitté la salle, a accusé le Hamas de favoriser les violences.

Philippe rappelle « le droit fondamental de manifester pacifiquement »

« La France condamne évidemment et sans aucune ambiguïté ces violences car si nous sommes sans aucune ambiguïté attachés à la sécurité d’Israël, nous ne pouvons pas accepter un tel niveau de violence face au droit fondamental des Palestiniens à manifester pacifiquement », a déclaré Édouard Philippe le Premier ministre au Sénat.

Édouard Philippe, qui répondait à une question du sénateur centriste des Hauts-de-Seine Hervé Marseille, a également rappelé l’attachement de la France à une solution à « deux États, Israël et la Palestine, vivant dans la paix et la sécurité (…) avec Jérusalem pour capitale des deux États ».

« C’est ce que dit le droit, c’est la ligne défendue par la France », a-t-il insisté.

« Le Conseil européen qui s’ouvre ce soir à Sofia (entre l’UE et les Balkans, ndlr) permettra de réitérer cet attachement, pas seulement de la France, mais de l’ensemble des pays de l’Union européenne à cette ligne », a affirmé le Premier ministre.

Un enfant palestinien court avec un pneu lors d’affrontements avec les forces israéliennes le long de la frontière avec la bande de Gaza à l’est de la ville de Gaza, le 4 mai 2018 (AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)

Gaza: Réunion extraordinaire du Conseil des droits de l’homme de l’ONU vendredi

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU va se réunir spécialement vendredi pour examiner « la détérioration de la situation des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés », a-t-on appris mardi auprès du Conseil.

« Le Conseil des droits de l’Homme va tenir une session spéciale consacrée à la détérioration des droits de l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-est vendredi », a affirmé un porte-parole du Conseil dans un communiqué.

Macron s’entretient avec Netanyahu, appelle au « dialogue » avec les Palestiniens

Emmanuel Macron a exprimé sa « très vive préoccupation » sur la situation à Gaza et appelé au « dialogue pour relancer le processus de paix israélo-palestinien » en s’entretenant mardi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a indiqué l’Élysée.

Au cours de cette discussion téléphonique, le président français « a fait part de sa très vive préoccupation sur la situation à Gaza, condamné les violences et souligné l’importance de la protection des populations civiles et du droit à manifester pacifiquement », selon la présidence.

M. Macron a « réaffirmé » auprès de M. Netanyahu « l’importance du dialogue pour relancer le processus de paix israélo-palestinien », a précisé l’Élysée.

Le président français s’était auparavant entretenu lundi des tensions au Proche-Orient avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Au cours de ces entretiens, il avait « condamné les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants » palestiniens à Gaza, en réaffirmant « son attachement à la sécurité d’Israël ».

Le président de l’Autorité palestinienne a été opéré à l’oreille

Mahmoud Abbas, âgé de 83 ans, a été opéré mardi dans un hôpital de Ramallah.

Il a subi « une intervention chirurgicale mineure à l’oreille », a précisé l’agence, indiquant qu’il était sorti de l’hôpital « après une opération réussie ».

Un deuxième Palestinien aurait été tué, selon le Hamas

Un deuxième Palestinien aurait été tué mardi par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza où les abords de la frontière avec Israël sont le théâtre de heurts sporadiques (Près de 1 000 Palestiniens en contraste avec les 50 000 de la veille) avec l’armée israélienne, a indiqué le ministère gazaoui de la Santé, dirigé par le mouvement terroriste du Hamas.

L’homme, dont l’identité n’a pas été fournie, aurait été atteint par balle à l’est du camp de réfugiés d’al-Bureij, selon cette source.

– avec AFP

Gaza : Des mouvements anti-israéliens français dénoncent un « génocide »

Plus d’un millier de personnes ont manifesté mardi soir dans différentes villes françaises en soutien au peuple palestinien, au lendemain de heurts meurtriers dans la bande de Gaza, ont constaté les journalistes de l’AFP.

Quelque 200 à 300 personnes se sont réunies en fin d’après-midi à Lyon. Au micro, Jérôme Faynel, président du Collectif 69 Palestine, a dénoncé « un massacre de plus dans une Palestine qui a l’habitude de ces massacres ».

A Marseille comme à Bordeaux 200 personnes environ ont pris part à des rassemblements où flottaient quelques drapeaux palestiniens.

Sur le Vieux-Port de la cité phocéenne, parmi les manifestants réunis à l’appel du Parti communiste et de la France insoumise, ainsi que de la CGT, Majid, qui portait une pancarte « Netanyahu assassin, justice pour le peuple palestinien », est venu « dénoncer un massacre et un génocide » : « on impose Jérusalem comme capitale par le sang ».

A Bordeaux, des banderoles de manifestants, essentiellement membres d’associations de soutien à la Palestine et militants du PCF, proclamaient leur « Soutien à la résistance du peuple palestinien ».

« La répression sanglante d’hier montre que quand le peuple palestinien se mobilise contre la répression coloniale, la seule réponse d’Israël c’est la violence ! », a dénoncé auprès de l’AFP le président de l’association Comité Action Palestine, Tayeb el Mestari.

A Rouen, entre 100 et 150 personnes ont silencieusement manifesté devant la cathédrale où avait été dressé « un camp de Gaza », espace engrillagé symbolisant la prison à ciel ouvert qu’est Gaza, a expliqué un activiste du groupe anti-israélien, Association France Palestine Solidarité (AFPS).

Caen et Morlaix ont été le siège de rassemblements d’une centaine et d’une cinquantaine de personnes respectivement. A Strasbourg une centaine de personnes se sont réunies à l’appel d’un collectif judéo-arabe rejoint par des manifestants prokurdes, des militants du NPA (extrême gauche) et des jeunes communistes.

Il étaient également une centaine à Montpellier, notamment des membres de l’AFPS, de la Ligue des Droits de l’Homme ou du parti France Insoumise (gauche radicale).

Le président de l’AFPS du département Robert Kissous a condamné la « passivité des pays européens qui n’exercent aucune pression sur Israël » et appelé à mettre en place « des sanctions contre Israël » et à « faire pression pour que la France reconnaisse l’État de Palestine ».

A Paris, à l’appel de la Coordination des appels pour une paix juste au Proche Orient (CAPJPO-EuroPalestine), plusieurs dizaines de personnes (entre 70 et 80 selon un membre des forces de l’ordre présent) se sont retrouvées près de l’ambassade d’Israël, exigeant également boycott d’Israël et sanctions contre le gouvernement de Benjamin Netanyahu.

« Macron, des sanctions pas des discours ! », ont-ils crié tandis qu’une femme foulait aux pieds son portrait.

Netanyahu : « Le Hamas est responsable »

« Nous avons tenté de faire le moins de victimes possibles, mais ils cherchent à faire en sorte qu’il y ait des victimes pour mettre la pression sur Israël, ce qui est horrible », a dénoncé le chef du gouvernement israélien dans un entretien à la chaîne télévisée américaine CBS.

« Ils poussent les civils – femmes, enfants – sur la ligne de tir dans l’objectif d’avoir des victimes », a-t-il insisté.

Benjamin Netanyahu a déclaré que toute armée au monde aurait réagi de la même manière, assurant que les soldats israéliens tentaient en priorité de stopper les manifestants par des moyens « non létaux ».

Il s’agit de « protéger votre frontière contre des gens qui disent +nous allons vous détruire et nous allons envahir votre pays+ », a-t-il expliqué.

« Ces choses sont évitables », a-t-il encore affirmé. « Si le Hamas ne les avait pas poussés, rien de tout cela ne se serait passé. Le Hamas est responsable de cela, et de l’avoir fait de manière délibérée », a-t-il ajouté.

Le gouvernement américain a également attribué la « responsabilité » des morts de lundi au Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, invoquant le droit d’Israël à se défendre.

« Le Hamas est satisfait des résultats d’hier », a dit mardi l’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Nikki Haley. Elle a estimé qu’Israël avait « fait preuve de retenue ».

Les Palestiniens rappellent leur représentant aux Etats-Unis

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décidé mardi de rappeler son représentant aux Etats-Unis, a annoncé le ministère des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, au lendemain du transfert de Tel-Aviv à Jérusalem de l’ambassade américaine en Israël.

Hossam Zomlot, représentant aux Etats-Unis de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), devrait revenir dans les territoires palestiniens, affirme le communiqué du ministère.

Husam Zomlot (Crédit : Capture d’écran YouTube)

Israël ordonne au consul général turc à Jérusalem de partir

« Le consul turc à Jérusalem a été convoqué cet après-midi au ministère des Affaires étrangères et il lui a été demandé de rentrer dans son pays pour un certain temps », a indiqué le ministère sur les réseaux sociaux.

Le consulat général turc assure une mission de représentation diplomatique à Jérusalem auprès de l’Autorité palestinienne. L’ambassade turque en Israël se trouve à Tel-Aviv.

Ankara avait peu auparavant demandé à l’ambassadeur d’Israël de quitter la Turquie temporairement pour protester contre la mort de près de 60 manifestants palestiniens (dont au moins 24 terroristes palestiniens), tués lundi dans la bande de Gaza par des soldats israéliens à la frontière.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé mardi soir en parlant du président turc Recep Tayyip Erdogan dans un communiqué de son bureau « qu’un homme aux mains couvertes de sang d’un nombre incalculable de civils kurdes en Turquie et en Syrie est le dernier à pouvoir nous donner une leçon de morale ».

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