“Pas d’entrée” dans le cercle proche de Netanyahu sans l’accord de Sara (média)
Des conseillers réfutent les “accusations fausses et recyclées” de la Deuxième chaîne, qui décrit le bureau du Premier ministre comme dysfonctionnel et composé de béni-oui-oui
Un reportage télévisé israélien diffusé vendredi a décrit le cercle proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu comme un groupe dysfonctionnel de petits calibres disant toujours oui. Il a ajouté que l’épouse de Netanyahu, Sara, avait un pouvoir de veto sur toutes les nominations au sein de l’équipe de conseillers importants.
Le reportage de la Deuxième chaîne a également noté que plusieurs postes cruciaux au bureau du Premier ministre sont restés vacants pendant plusieurs mois, notamment le poste critique de conseiller à la sécurité nationale, la direction du Directoire de l’information nationale, et la liaison avec la Knesset. Le poste de secrétaire du cabinet, récemment proposé à un candidat inexpérimenté, est vacant depuis six mois.
Des conseillers anonymes de Netanyahu ont répondu que le reportage était une collection d’ « accusations fausses et recyclées ». Ils ont déclaré que Sara Netanyahu ne jouait aucun rôle dans le processus de prise de décision au bureau du Premier ministre.
Interrogé pour le reportage, Uzi Arad, ancien conseiller à la sécurité nationale de Netanyahu, a déclaré que le rôle de Sara Netanyahu dans la hiérarchie du gouvernement avait été « amélioré récemment », et qu’elle exerçait une influence sur les nominations cruciales de son époux.
Le reportage a cité d’anciens responsables anonymes qui allaient plus loin et affirmaient que sans l’approbation de Sara Netanyahu, « il n’y a pas d’entrée » pour les nominés potentiels au sein du cercle proche du Premier ministre.
Il est affirmé que le fils aîné de Netanyahu, Yair, joue également un rôle dans les nominations importantes au bureau du Premier ministre, et a précisé que Ran Baratz, universitaire controversé dont Netanyahu voulait faire son directeur de l’information nationale, a obtenu un poste de conseiller de plus bas niveau le mois dernier « en partie parce que Yair a fait pression pour cela. »
Après la nomination de Baratz par Netanyahu en novembre, il était apparu qu’il avait publié sur Facebook des posts incendiaires fustigeant le président américain Barack Obama, son secrétaire d’Etat John Kerry, le président Reuven Rivlin, et Moshe Yaalon, alors ministre de la Défense. Le Premier ministre l’a nommé le mois dernier conseiller média.
Le reportage a affirmé que Netanyahu était à présent entouré de conseillers qui applaudissaient ses initiatives plutôt que de l’affronter, et qu’une équipe de meilleur niveau aurait pu aider le Premier ministre à éviter une série de revers et d’erreurs, comme des désaccords internes de la coalition et des frictions avec les Etats-Unis en raison de l’accord nucléaire iranien. Netanyahu, est-il affirmé, a le sentiment qu’il a gagné les élections de 2015 quasiment seul, et n’est pas prêt à accepter des avis critiques de quiconque.
Les conseillers anonymes qui ont défendu Netanyahu ont déclaré à la Deuxième chaîne qu’Arad était un « fauteur de troubles persistant » et ont donné à la chaîne une longue liste des responsables actuels du bureau du Premier ministre, détaillant les vertus de chacun d’entre eux.