Israël en guerre - Jour 434

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Possibilité de normalisation des relations entre Israël et les États sunnites, selon Blair

Beaucoup dépendra de la réponse d’Israël à l’Initiative de paix arabe, selon l’ex-Premier ministre britannique ; Netanyahu aurait dit à Sissi qu’il voulait progresser

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'envoyé du Quartet au Moyen Orient et ancien Premier ministre britannique Tony Blair, à Jérusalem, en février 2012. (Crédit : Moshe Milner/GPO/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l'envoyé du Quartet au Moyen Orient et ancien Premier ministre britannique Tony Blair, à Jérusalem, en février 2012. (Crédit : Moshe Milner/GPO/Flash90)

L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré que les pays sunnites musulmans étaient prêts à normaliser leurs relations avec Israël si l’Etat juif négociait un accord de paix avec l’Autorité palestinienne sur la base de l’initiative de paix arabe.

L’initiative de paix arabe, proposée pour la première fois en 2002 et réaffirmée depuis, appelle à une normalisation complète entre Israël et le monde arabe en échange d’un retrait israélien de la Cisjordanie et du plateau du Golan. Il comprendrait des échanges de territoires, la création d’un état palestinien et un accord négocié sur les réfugiés palestiniens. Israël n’a jamais répondu officiellement à la proposition.

Les remarques de Blair, prononcées pendant une conférence mardi à Londres, suivaient des déclarations du président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi la semaine dernière, qui appelait à une reprise du processus de paix.

Jusqu’à l’année dernière, Blair était l’envoyé du Quartet, une alliance entre les Etats-Unis, l’Union européenne, les Nations unies et la Russie pour la paix israélo-palestinienne. Ces dernières semaines, il a travaillé sans succès avec le Likud, le parti israélien au pouvoir, et l’Union sioniste, le principal parti de l’opposition, pour former un gouvernement d’unité qui ferait avancer le processus de paix, selon le quotidien Haaretz. Il a également travaillé avec Sissi pour soutenir ces négociations.

« A condition que le gouvernement israélien soit prêt à s’engager dans une discussion autour de l’initiative de paix arabe […], il serait possible d’avoir quelques étapes vers la normalisation en chemin pour donner de la force à ce processus, a déclaré Blair, selon Haaretz. Avec les nouveaux dirigeants de la région, c’est aujourd’hui possible. Beaucoup dépendra de la réponse du gouvernement israélien à l’initiative du président Sissi et à l’initiative de paix arabe, et aux mesures que les Israéliens sont prêts à prendre », a-t-il déclaré selon Haaretz.

Blair a ajouté : « Nous devons élargir la base de soutien au processus de paix […]. Nous devons aider la région. La porte entre Israël et les États arabes est pour l’instant fermée et sa clé est le progrès avec les Palestiniens. »

« La porte entre Israël et les États arabes est pour l’instant fermée et sa clé est le progrès avec les Palestiniens. »

Tony Blair

Un reportage télévisé israélien avait annoncé la semaine dernière que les dirigeants arabes étaient prêts à envisager des modifications de l’initiative si nécessaire, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu aurait dit à Sissi qu’il cherchait à progresser sur les relations régionales.

Dans une rare apparition, en début de mois, l’ancien conseiller sécuritaire de Netanyahu et une figure saoudienne importante ont partagé la scène d’un think-tank de Washington et ont discuté longuement des sujets régionaux.

Une clause de l’accord de coalition abandonné entre le Likud et l’Union sioniste aurait affirmé que le gouvernement se « rapporterait positivement » à l’idée d’un accord de réconciliation régionale entre Israël et plusieurs états arabes, ainsi qu’à certains éléments de l’initiative de paix arabe pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Malgré l’échec de l’accord, Netanyahu a souligné à plusieurs reprises son désir de maximiser de nouvelles « opportunités » de progrès.

Mercredi, pendant une conférence de presse annonçant son accord de coalition avec Yisrael Beytenu et son dirigeant Avigdor Liberman, Netanyahu est passé de l’hébreu à l’anglais pour affirmer : « Mon gouvernement est toujours déterminé à rechercher la paix avec les Palestiniens et avec tous nos voisins. Ma politique n’a pas changé. Nous poursuivrons toutes les voies vers la paix tout en assurant la sécurité de nos citoyens. »

Et Liberman a également déclaré en anglais son engagement envers « la paix et un accord final, et à la compréhension entre nous et nos
voisins. »

Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, le 4 mai 2014 (Crédit : AFP / STR)
Le président égyptien Abdel Fattah el-Sissi, le 4 mai 2014 (Crédit : AFP / STR)

Sissi avait proclamé la semaine dernière qu’il pensait qu’il y avait une « opportunité réelle » pour une résolution entre Israël et les Palestiniens, pendant un discours qui se serait intégré dans une pression internationale pour relancer le processus de paix moribond.

Cela comprenait apparemment des efforts, qui ont échoués, menés par une alliance de dirigeants internationaux conduite par Blair pour mettre en place un nouveau gouvernement d’unité, orienté vers la paix, entre le Likud et l’Union sioniste de Herzog. Herzog avait déclaré que Netanyahu « avait fui » l’accord et gâché une chance historique pour la paix.

Mercredi, il a dit avoir risqué son futur politique pour le partenariat, mais que Netanyahu avait « vacillé ».

Blair aurait coordonné ses actions avec Netanyahu, Herzog, le secrétaire d’Etat américain John Kerry et même Sissi.

L’ancien Premier ministre britannique a déclaré ses intentions de relancer les efforts de paix en fin d’année dernière, disant que son expérience et son réseau de contacts, construit pendant huit ans de diplomatie en tant qu’envoyé international au Moyen Orient, l’aideraient.

Blair a visité la région toutes les deux à trois semaines ces derniers mois, et aurait rencontré à de multiples reprises Herzog et Netanyahu, pour les informer de la volonté des dirigeants arabes à soutenir une nouvelle initiative de paix et à améliorer les relations avec Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de l'opposition Isaac Herzog, pendant la séance inaugurale de la Knesset, le 31 mars 2015. (Crédit : Nati Shohat / Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le chef de l’opposition Isaac Herzog, pendant la séance inaugurale de la Knesset, le 31 mars 2015. (Crédit : Nati Shohat / Flash90)

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