Pour la 2° fois en 24h, l’armée vise des positions syriennes après des tirs de mortiers
Après la chute de projectiles sur le plateau du Golan, l’armée de l’air israélienne cible l’artillerie du régime d’Assad à la frontière nord
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Les avions de chasse israéliens ont ciblé les positions militaires d’Assad dans le sud de la Syrie mardi soir, en représailles aux trois projectiles qui s’étaient abattus sur le plateau du Golan plus tôt dans la journée.
Selon la presse arabe, des unités anti-aériennes syriennes ont tiré sur les avions de l’armée israélienne pendant leur attaque, mais n’ont atteint aucune de leur cible. L’armée israélienne n’a pas confirmé cette information.
Mardi soir, deux projectiles ont été tirés depuis la Syrie et ont atterri au nord du plateau du Golan après l’explosion d’un premier dans la même région.
Il n’y eu ni dommage ni blessé suite à ces tirs mardi, a annoncé l’armée israélienne, ajoutant qu’il s’agissait probablement de tirs perdus de la guerre civile syrienne.
Dans un communiqué, l’armée israélienne a prévenu qu’elle tenait le régime syrien pour responsable de tout tir perdu, peu importe leur source, et qu’elle « n’hésiterait pas à agir contre toutes forces d’opposition en Syrie. »
Les batteries d’artillerie touchées par les frappes aériennes israéliennes était situé près de Qalaat al-Jandal (le château Jandal, en arabe), un village sur les flancs du mont Hermon, selon médias locaux.
C’était la seconde deuxième frappe israélienne contre des positions syriennes en moins de 24 heures, puisque peu après minuit mardi, l’aviation de l’Etat hébreu avait bombardé des batteries d’artillerie syriennes près de la frontière, peu après que deux projectiles syriens ont frappé le Golan lundi soir.
A la suite de ces frappes, l’armée syrienne avait annoncé avoir abattu un avion militaire et un drone israéliens dans le sud et dans la province de Damas à la suite d’une attaque contre une de ses positions.
L’armée israélienne avait confirmé avoir été visée, mais avait ajouté que les avions utilisés pour cibler les positions syriennes pendant la nuit étaient intacts.
Une trêve négociée par la Russie et les Etats-Unis est entrée en vigueur lundi soir, à 19h00 en Syrie entre les forces gouvernementales et les groupes rebelles, mais elle ne s’applique pas aux zones contrôlées par les groupes jihadistes Etat islamique (EI) et Fateh al-Cham (auparavant Front Al-Nosra, branche syrienne d’Al-Qaïda). Le tir de mortier avait été annoncé par l’armée israélienne vers 21h00.
L’armée israélienne tient le gouvernement syrien pour responsable de tout tir partant de son territoire, quelle qu’en soit la source. Cependant, des incidents similaires sont fréquents.
Samedi, un obus de mortier a explosé sur le Golan israélien, déclenchant des représailles israéliennes. Une porte-parole de l’armée israélienne avait déclaré que le projectile était probablement « un débordement » non-intentionnel des combats faisant rage en Syrie. Peu après, l’armée israélienne avait visé des positions de l’artillerie du régime syrien, selon un communiqué de l’armée.
Quelques heures après, un deuxième obus avait frappé le Golan à la frontière, sans faire de blessé ni de dommage.
L’armée de l’air israélienne a frappé dans la nuit de mercredi à jeudi des lanceurs de roquettes appartenant à l’armée syrienne après la chute mercredi soir d’un projectile dans une zone ouverte du Golan israélien. L’obus n’a causé ni blessés ni dommages, après avoir atterri dans un champ du kibboutz Merom Golan.
Dimanche dernier, un obus de mortier tiré depuis la Syrie avait touché une zone ouverte de la zone démilitarisée du Golan israélien, sans entraîner ni blessés ni dommages. En réponse, l’armée israélienne avait frappé des cibles de l’artillerie syrienne sur le plateau.