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Rivlin : les tribunaux sont la « base de la démocratie »

Des propos perçus comme une critique implicite du Premier ministre, après que celui-ci a qualifié la condamnation pour fraude de sa femme de "chasse aux sorcières"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, (à gauche), et le président Reuven Rivlin assistent à une cérémonie à la mémoire des présidents et Premiers ministres israéliens décédés qui a eu lieu à la résidence du Président à Jérusalem, le 17 juin 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, (à gauche), et le président Reuven Rivlin assistent à une cérémonie à la mémoire des présidents et Premiers ministres israéliens décédés qui a eu lieu à la résidence du Président à Jérusalem, le 17 juin 2019. (Noam Revkin Fenton/Flash90)

Le président Reuven Rivlin a déclaré lundi que le système judiciaire israélien était une « pierre angulaire de la démocratie », dans des remarques considérées comme une critique implicite d’une pression législative visant à réduire l’indépendance des tribunaux.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et ses alliés exploreraient la possibilité d’adopter une loi qui permettrait à la Knesset de passer outre les décisions de la Cour suprême avec une majorité simple. M. Netanyahu, qui fait l’objet d’une mise en accusation dans trois affaires pénales, a également été accusé d’avoir porté atteinte à la confiance du public dans l’appareil judiciaire en attaquant le procureur général, la police et d’autres.

« Les institutions du gouvernement – législatif, exécutif et judiciaire – sont les pierres angulaires, les fondements de la démocratie israélienne », a dit M. Rivlin.

« Il est de notre devoir, du devoir de tous ceux qui souhaitent le bien d’Israël, de respecter les lois de l’État et l’autorité de ses institutions. Ce devoir se mesure à la fois en actes et en paroles, qui doivent être choisies avec soin et prévoyance, dans l’engagement de sauvegarder les fondements de notre foyer national. »

M. Rivlin s’est exprimé à la résidence du président à Jérusalem, lors d’une cérémonie de commémoration des présidents et Premiers ministres israéliens décédés.

Benjamin Netanyahu a pris la parole après Reuven Rivlin, assurant à son auditoire, parmi lesquels des juges de la Cour suprême, « Je partage votre appel, Monsieur le Président, sur l’importance et le rôle central de la loi dans notre vie nationale et notre démocratie, et bien sûr les décisions de la Cour s’appliquent à nous tous ».

Mais, a-t-il ajouté, « l’équilibre entre les pouvoirs – c’est le fondement d’une démocratie moderne. »

« Je n’oublie pas l’importance ou le rôle de la Cour, pas un seul instant », a-t-il ajouté.

Reuven Rivlin intervint depuis la salle : « Vous savez ce que mon maître Menachem Begin avait l’habitude de dire : ‘ce qui va sans dire, va mieux en le disant' ».

« Vous avez raison », lui a répondu Benjamin Netanyahu.

Les propos de Rivlin survenaient un jour après que Netanyahu a affirmé que la condamnation de sa femme pour fraude financière faisait partie d’une « chasse aux sorcières » menée par les procureurs et les juges.

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