Six nouvelles arrestations en lien avec le meurtre de Nidal Agbaria
Le journaliste arabe israélien a été abattu dans la ville d'Umm al-Fahm en septembre, alors qu'il rentrait de la mosquée
La police a arrêté mercredi six autres personnes soupçonnées d’être impliquées dans le meurtre du journaliste arabe israélien Nidal Agbaria, tué en septembre.
Lors d’une opération conjointe menée par des interrogateurs de la police, des agents de la police des frontières et l’unité canine de l’armée israélienne, cinq habitants d’Umm al-Fahm et un habitant d’Arara – deux villes arabes du nord d’Israël – ont été arrêtés et emmenés pour interrogatoire.
Les suspects étaient tous âgés de 20 à 30 ans, selon la police.
Trois des suspects ont été libérés sous restrictions après avoir été interrogés.
La police a déclaré qu’elle demanderait au tribunal de première instance de Haïfa de prolonger les arrestations des autres suspects.
La semaine dernière, la police a déclaré avoir arrêté quatre résidents d’Umm al-Fahm soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre d’Agbaria.
Selon l’enquête en cours, Agbaria a été tué par des criminels locaux dans le but de faire pression sur son frère pour qu’il paie une dette. Il a été abattu le 4 septembre dans sa voiture, alors qu’il semblait rentrer de la mosquée.
Agbaria était rédacteur pour le site d’information Bldtna, qui rendait compte de l’évolution de la situation à Umm al-Fahm et couvrait justement les affaires liées à la criminalité dans la communauté arabe.
Son meurtre a été considéré comme un signal d’alarme pour les autorités israéliennes au regard de l’augmentation inouïe du taux de criminalité dans les communautés arabes d’Israël.
« La police savait depuis un an que des organisations criminelles avaient marqué le domicile de Nidal Agbaria. Nidal a été assassiné… à cause de l’incompétence de la police. Le meurtre de ce journaliste est une tentative de faire taire la voix de la protestation arabe contre la violence et la criminalité », peut-on lire dans un communiqué publié, à l’époque, par le parti arabe Hadash.
L’année dernière, plus de 50 balles avaient été tirées en direction de la maison qu’Agbaria partageait avec sa femme et sa fille. Aucun blessé n’avait été signalé lors de cette attaque, dont on pensait à l’époque qu’elle était due aux reportages d’Agbaria sur la criminalité violente dans la communauté arabe.