Tsahal abat un drone de surveillance du Hezbollah
Le groupe terroriste chiite libanais a manifestement violé la trêve négociée par les États-Unis quelques jours après que Tsahal a frappé un convoi d'armes au sud-Liban
L’armée israélienne a déclaré jeudi avoir abattu un drone de surveillance lancé par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah en direction d’Israël.
Aucune sirène n’a retenti lors de l’incident, a précisé l’armée dans son communiqué.
« Tsahal ne permettra pas les activités terroristes du groupe terroriste du Hezbollah au Liban, et agira pour éliminer toute menace pour Israël ou ses citoyens », a ajouté l’armée.
Il s’agit du premier incident de ce type depuis l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu fin novembre, après plus d’un an de combats entre Israël et le groupe terroriste soutenu par l’Iran, et d’une violation par le Hezbollah de l’accord, qui interdit au groupe terroriste d’opérer au sud du fleuve Litani, à quelque 30 kilomètres d’Israël. L’accord permet à Israël de répondre à des menaces imminentes.
Tsahal a indiqué que le drone a été intercepté jeudi par l’armée de l’air israélienne à l’aide d’un système de défense aérienne au sol avant qu’il ne franchisse la frontière israélienne.
Cet incident fait suite à une frappe aérienne israélienne sur un convoi d’armes du Hezbollah mardi, et à des informations – non confirmées par Tsahal – faisant état d’une frappe de drone israélien mercredi.

Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a commencé à mener des attaques transfrontalières quasi-quotidiennes contre le nord d’Israël au lendemain du pogrom perpétré par son allié, le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre 2023, au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres enlevées et emmenées de force à Gaza.
Après près d’un an d’échanges de tirs, Israël a lancé une grande opération aérienne en septembre, puis une autre au sol en octobre, dans le but d’éliminer les dirigeants du Hezbollah, de repousser ses forces vers le nord et de détruire ses installations dans les villages proches de la frontière, préparées dans le but d’envahir Israël.
En vertu du cessez-le-feu conclu sous l’égide des États-Unis, Israël est tenu de retirer ses troupes du sud du Liban à mesure que l’armée libanaise s’y déploie.
Israël devait se retirer avant le 26 janvier, mais a déclaré qu’il ne pouvait pas le faire car l’armée libanaise n’avait pas encore pu se déployer dans ces zones. Les États-Unis et le Liban ont annoncé dimanche que la date limite avait été repoussée.