Tsahal attribue les mines placées à la frontière syrienne à la Force al-Qods
L'unité 840 de la Force al-Qods était à l'initiative des trois mines anti-personnel découvertes et désactivées par des ingénieurs de l'armée et d'une attaque similaire en août
L’armée israélienne a attribué jeudi à une unité d’élite de la Force al-Qods le placement d’explosifs le long de la frontière syro-israélienne. Israël a riposté à cette opération par des frappes aériennes.
L’armée a précisé que l’unité 840 de la Force al-Qods était à l’initiative des trois mines anti-personnel découvertes et désactivées par des ingénieurs de l’armée mardi.
Le colonel Avichay Adraee, porte-parole de l’armée en langue arabe, a déclaré que l’unité secrète était chargée de planifier et établir des « infrastructures terroristes » hors d’Iran contre l’Occident et contre les dissidents iraniens.
L’armée a indiqué que l’unité 840 était à l’origine d’une opération similaire en août. Au cours de cet incident, les soldats avaient tué quatre hommes armés qui avaient traversé la frontière et étaient entrés sur le territoire israélien depuis la Syrie. Ils avaient placé des dispositifs explosifs à l’intérieur d’un avant-poste israélien inutilisé.
« Iran, nous t’avons à l’œil », a écrit l’armée sur son compte Twitter en anglais. « Nous ne laisserons pas l’Iran s’implanter en Syrie. »
Iran, we're watching you.
IDF intel can confirm that the Iranian Quds Force Unit 840, which is part of Iran's global network of terror, was responsible for the IED attacks on the Israel-Syria border this week & in August 2020.
We will not allow Iran to entrench itself in Syria.
— Israel Defense Forces (@IDF) November 19, 2020
La Force al-Qods est une branche des Gardiens de la révolution iraniens chargée des opérations extérieures
Semblant répondre aux frappes israéliennes en Syrie du début de la semaine, le chef du Corps des Gardiens de la révolution a mis Israël en garde mardi.
« Aucun lieu ne sera sûr pour quiconque veut causer du tort aux intérêts iraniens », a averti le général Hossein Salami durant une cérémonie à la marine du Corps des Gardiens de la révolution. « La défense de la sécurité et des intérêts de l’Iran ne connaissent aucune limite géographique. »
En réponse à l’incident de cette semaine, l’armée israélienne a mené mercredi des attaques aériennes de représailles contre des cibles iraniennes en Syrie.
Elle dit avoir voulu envoyer un message à l’Iran pour lui intimer l’ordre de quitter le pays, et notamment la zone frontalière.
Chose rare, l’armée a publié des images de certaines des frappes et a également publié jeudi matin des photos aériennes avant-après de deux sites qu’elle a bombardés : un complexe militaire utilisé par la force iranienne, et un centre de commandement de la 7e division de l’armée syrienne, qui selon Israël coopère largement avec les forces iraniennes en Syrie.
L’État hébreu reconnaît rarement les frappes qu’il effectue, mais il le fait lorsqu’il dit répondre à des attaques spécifiques sur le territoire israélien.
Israël considère que la présence de l’armée iranienne en Syrie est une menace inacceptable et agira militairement contre ses actions.
Israël a effectué des centaines de frappes aériennes et de missiles sur la Syrie depuis le déclenchement de la guerre dans ce pays en 2011, ciblant les forces iraniennes et les troupes du groupe terroriste du Hezbollah libanais déployées en territoire syrien, ainsi que les troupes gouvernementales syriennes.
Israël et la Syrie, qui sont toujours techniquement en guerre, sont séparés par une frontière de facto au niveau du plateau du Golan, qu’Israël occupe depuis la fin de la Guerre des Six jours en 1967.
L’AFP a contribué à cet article.