Israël en guerre - Jour 472

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Tsahal bombarde des sites militaires syriens ; il ne resterait aucun équipement, selon des sources locales

L'armée a démenti des informations faisant état d'une avancée de chars israéliens vers Damas ; la marine israélienne opère pour détruire la flotte du régime déchu d'Assad

Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

Des personnes ramassant du métal et des munitions non explosées sur le site de la frappe aérienne israélienne de la veille qui a visé des cargaisons d'armes appartenant aux forces gouvernementales syriennes à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, principalement kurde, le 10 décembre 2024. (Crédit : Delil Souleiman/AFP)
Des personnes ramassant du métal et des munitions non explosées sur le site de la frappe aérienne israélienne de la veille qui a visé des cargaisons d'armes appartenant aux forces gouvernementales syriennes à Qamichli, dans le nord-est de la Syrie, principalement kurde, le 10 décembre 2024. (Crédit : Delil Souleiman/AFP)

Mardi, Israël a bombardé des bases de l’armée syrienne dans le cadre de frappes visant, selon lui, à empêcher que des armes ne tombent entre de mauvaises mains, mais a démenti que ses troupes aient progressé en Syrie au-delà d’une zone-tampon à la frontière.

Des sources de sécurité régionales et des officiers de l’armée syrienne aujourd’hui déchue qui se sont entretenus avec Reuters ont décrit les frappes aériennes de mardi matin comme étant les plus lourdes à ce jour. Celles-ci ont touché des installations militaires et des bases aériennes à travers la Syrie, détruisant des dizaines d’hélicoptères et de jets, ainsi que des équipements de la Garde républicaine à Damas et dans ses environs.

Les 200 raids menés au cours de la nuit n’ont rien laissé à l’armée syrienne, ont indiqué les sources.

L’armée de l’air israélienne a effectué plus de 480 frappes aériennes en Syrie depuis l’effondrement du régime du dictateur syrien Bashar el-Assad, détruisant des armes de pointe et d’autres capacités.

Des frappes qui auraient été menées par Israël dans le quartier de Barzeh à Damas ont complètement détruit un centre de recherche du ministère de la Défense, ont rapporté mardi des correspondants de l’AFP. Des pays occidentaux, dont les États-Unis, avaient frappé ce centre en 2018, affirmant qu’il était lié à « l’infrastructure d’armes chimiques » de la Syrie.

Tsahal n’a pas encore commenté les frappes, mais des sources militaires ont déclaré que la marine avait mené une opération de grande envergure lundi soir pour détruire la flotte de l’ancien régime. Cette opération fait partie d’une vague d’actions visant à s’emparer de moyens militaires afin d’éviter qu’ils ne tombent entre de mauvaises mains.

Des navires syriens détruits lors d’une frappe israélienne, sur la ville portuaire de Lattaquié, sur une photo aérienne prise le 10 décembre 2024. (Crédit : Aaref Watad/AFP)

Les opérations israéliennes en Syrie font suite à une offensive éclair des forces rebelles islamistes, qui ont renversé dimanche le régime Assad. Il s’agit d’un chapitre dramatique de deux semaines d’une guerre civile qui a débuté en 2011 et qui est restée dans l’impasse pendant des années.

Après la chute du régime, Israël s’est efforcé de détruire les sites d’armement du régime avant qu’ils ne tombent entre les mains de forces hostiles à Israël, au milieu de la prise de contrôle chaotique par une coalition rebelle menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), l’ex-branche d’Al-Qaïda en Syrie, et d’autres groupes djihadistes.

De nombreux navires de la marine syrienne armés de missiles mer-mer ont été détruits lors de frappes menées par des navires lance-missiles de la marine israélienne lundi soir dans la baie de Minet el-Beida et le port de Lattaquié sur la côte syrienne, selon des sources militaires.

Par ailleurs, Israël a démenti les informations selon lesquelles ses troupes terrestres auraient dépassé la zone-tampon du plateau du Golan dont Tsahal s’est emparé dimanche et a souligné que le contrôle de cette zone était une mesure temporaire et défensive.

Un homme au milieu des décombres du centre de recherche scientifique de Barzah, au nord de Damas, le 10 décembre 2024, suite à une attaque aérienne israélienne la veille. (Crédit : Louaï Beshara/AFP)

« Les informations diffusées par certains médias selon lesquelles les forces armées israéliennes avancent vers Damas ou s’en approchent sont totalement fausses », a déclaré le porte-parole de Tsahal en langue arabe, Avichay Adraee, sur le réseau social X.

« Les soldats israéliens sont stationnés dans la zone-tampon et aux points de défense près de la frontière, afin de protéger les frontières d’Israël », a-t-il ajouté.

Ce commentaire a été émis après que Reuters, citant deux sources de sécurité régionales et une source de sécurité syrienne, a affirmé que les troupes avaient atteint « Qatana ». Il n’était pas clair si cette information faisait référence au district de Qatana, dont certaines parties jouxtent la zone-tampon, ou à la ville de Qatana, qui se trouve à environ 25 kilomètres de Damas et à l’est de la zone-tampon.

Israël a déclaré qu’il ne s’impliquerait pas dans le conflit en Syrie et que sa prise de contrôle de la zone-tampon établie en 1974 était une mesure défensive.

Un hangar bombardé au lendemain de la frappe par l’armée israélienne de dépôts d’armes près de l’aéroport militaire de Mazzeh, à l’extérieur de Damas, le 9 décembre 2024. (Crédit : Bakr Alkasem/AFP)

L’Égypte, le Qatar et l’Arabie saoudite ont condamné l’incursion dans la zone-tampon. L’Arabie saoudite a déclaré que cette action « ruinerait les chances de la Syrie de rétablir la sécurité ».

Mardi, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pederson, a également appelé Israël à cesser ses opérations en Syrie.

« Nous continuons à observer des mouvements et des bombardements israéliens sur le territoire syrien. Cela doit cesser. C’est extrêmement important », a déclaré Pedersen aux journalistes à Genève.

Israël a indiqué que ses frappes aériennes se poursuivront sur plusieurs jours, mais a assuré au Conseil de sécurité de l’ONU qu’il n’intervenait pas dans le conflit syrien. Il a déclaré avoir pris des « mesures limitées et temporaires » dans le seul but de protéger sa sécurité.

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