Un employé de l’UNRWA filmé en train d’enlever le corps d’un Israélien le 7 octobre
Faisal Ali Mussalem al-Naami identifié par le ministre de la Défense comme l'un des 12 employés de l'agence onusienne ayant "participé activement" au massacre terroriste
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Une vidéo du massacre perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël montre un employé de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens en train d’enlever le corps d’un Israélien et de le placer à l’arrière d’un véhicule type SUV.
L’homme a été identifié vendredi par le ministre de la Défense Yoav Gallant comme étant Faisal Ali Mussalem al-Naami, un travailleur social de l’Office controversé de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans la bande de Gaza.
La vidéo a été diffusée pour la première fois par la chaîne Telegram « South First Responders » le 10 octobre, trois jours seulement après l’assaut du Hamas.
Lors de cette attaque, quelque 3 000 terroristes du Hamas ont fait irruption dans le sud d’Israël par la frontière de Gaza pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 253 personnes, pour la plupart des civils, dont le plus jeune a un an – sous le couvert d’un déluge de milliers de roquettes tirées sur les villes et villages israéliens.
Sur les images des caméras de surveillance, on peut voir un 4×4 blanc entrer dans le kibboutz Beeri, l’une des communautés les plus durement touchées le 7 octobre. Le véhicule s’arrête devant trois corps gisant au sol, à côté d’une glacière renversée.
Un homme sort de la voiture avec un fusil. Le conducteur, vêtu de noir et identifié comme al-Naami, le suit.
Ils portent à deux – par les bras et les jambes – l’un des hommes allongés au sol et le « chargent » à l’arrière du SUV.
Ils parcourent ensuite brièvement les quelques affaires qui traînent avant de sortir du kibboutz en marche arrière et de s’enfuir.
ATTENTION : LES IMAGES QUI SUIVENT PEUVENT SÉRIEUSEMENT HEURTER LA SENSIBILITÉ
Lors de la réunion vendredi avec la presse étrangère, le ministre Gallant a révélé l’identité de 12 employés de l’UNRWA qui ont « participé activement » au massacre du 7 octobre, dont al-Naami.
« En plus de ces douze travailleurs, nous avons des indications significatives basées sur les renseignements, que plus de trente travailleurs de l’UNRWA ont participé au massacre, ont facilité la prise d’otages, ont pillé et volé les communautés israéliennes, et plus encore », a déclaré Gallant lors du briefing avec la presse étrangère.
Une capture d’écran de la vidéo publiée précédemment a été montrée lors de la réunion.
Jonathan Fowler, porte-parole de l’UNRWA, s’est exprimé en réponse à la vidéo : « Il n’est pas possible pour l’UNRWA de vérifier les images ou les photographies et d’établir l’identité de cette personne. Les autorités israéliennes ne nous ont présenté aucune preuve. »
« Mais étant donné qu’une enquête est en cours par les plus hautes autorités d’investigation de l’ONU, nous invitons tout pays, partie ou institution disposant d’informations – y compris des informations disponibles dans le domaine public – à les fournir au Bureau des services de contrôle interne [BSCI] au siège de l’ONU pour aider à faire avancer cette enquête », a-t-il ajouté.
Les États-Unis et plusieurs pays européens ont interrompu leur aide à l’UNRWA le mois dernier à la suite des allégations d’Israël contre des membres du personnel. Des donateurs tels que la Grande-Bretagne et les États-Unis ont indiqué qu’ils ne reprendraient pas leur aide tant que l’enquête interne de l’ONU sur ces allégations ne serait pas close. Un rapport préliminaire devrait être publié dans les prochaines semaines.
Israël, qui a fourni les preuves de la participation de membres de l’UNRWA à l’attaque, a déclaré que le mandat de l’enquête était trop vague et n’empêcherait pas les terroristes de tirer parti de l’organisation à l’avenir.
Israël a déclaré que le Hamas utilisait les installations de l’UNRWA à ses propres fins et construisait des parties de son énorme réseau souterrain de tunnels et d’installations armées sous les sites de l’organisation onusienne. Récemment, plusieurs médias ont visité l’un de ces centres d’opérations situés sous le siège de l’UNRWA à Gaza City.
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L’allégation selon laquelle le Hamas gérait un centre de données sous le nez de l’UNRWA a renforcé les préoccupations croissantes concernant le niveau d’infiltration du Hamas au sein de l’agence.
Selon Gallant, sur les 13 000 employés de l’UNRWA à Gaza, au moins 12 % sont affiliés aux groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien.
Jérusalem appelle depuis longtemps à la dissolution de l’UNRWA et les récentes allégations ont conduit plusieurs pays donateurs à annoncer des gels de financement, ce qui fait craindre que l’agence, qui affirme être le principal canal d’aide pour des millions de personnes dans la bande de Gaza dans le cadre de la guerre entre Israël et le Hamas, pourrait cesser ses activités à Gaza et ailleurs au Moyen-Orient dans les semaines à venir.
Un projet de loi interdisant à l’UNRWA d’intervenir sur des terres appartenant à l’État israélien a été adopté en première lecture à la Knesset par 33 voix contre 10, la semaine dernière.
L’équipe du Times of Israel et Reuters ont contribué à cet article.