Un homme abattu dans une ville arabe, alors que la vague d’homicides se poursuit
Walid Subahi Natur tué alors qu'il était assis dans une voiture, apparemment en route pour la mosquée de Qalansawe ; 115 morts Arabes israéliens en 2023, soit le total de 2022
La police israélienne a déclaré jeudi qu’un homme avait été abattu tôt le matin dans la ville arabe de Qalansawe.
L’homme, identifié comme étant Walid Natur, 55 ans, a été abattu alors qu’il était assis dans sa voiture.
Les premiers intervenants qui ont été appelés sur les lieux n’ont pas pu sauver Natur et ont dû prononcer son décès.
Natur, un habitant de la ville, aurait été en route pour se rendre à la prière dans une mosquée locale.
La police a déclaré avoir ouvert une enquête.
C’était le troisième jour consécutif de fusillades meurtrières dans la communauté arabe après un meurtre dans la ville septentrionale d’Arrabs mardi, puis un autre dans la ville druze de Yarka, également dans le nord du pays.
Le meurtre de jeudi matin est le 115e meurtre violent dans la communauté arabe jusqu’à présent cette année, selon l’organisation The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe. En 2022, 115 Arabes israéliens avaient été victimes d’homicides.
La communauté arabe en Israël a connu une violence quasi constante ces derniers mois, dépassant des années d’effusion de sang criminelle accrue.
Selon The Abraham Initiatives, environ 75 % des meurtres commis au sein de la communauté arabe relèvent du crime organisé, le reste étant attribué à des rivalités ou des féminicides intra-familiaux, sans parler d’autres activités criminelles.
À la même époque l’an dernier, on recensait 50 meurtres commis au sein de cette même communauté.
En 2021, année jusqu’alors la plus meurtrière au sein de la communauté, 126 personnes avaient été tuées dans des circonstances violentes, toujours selon les données de l’organisation. Les chiffres de la police sont légèrement inférieurs.
Par ailleurs, ce dimanche, un homme a été abattu à Nazareth, dans le nord du pays et la semaine passée, un père et son fils ont été tués à Shfaram, le jour où trois autres personnes trouvaient la mort dans des fusillades à Shfaram, Kafr Kanna et Rahat.
En dépit des promesses des autorités d’accorder davantage de moyens, matériels et humains, pour régler les problèmes sociétaux qui sous-tendent cette vague criminelle, les effusions de sang ne cessent pas.
De nombreux dirigeants communautaires rejettent la responsabilité sur la police, qui selon eux, a échoué dans sa lutte contre de puissantes organisations criminelles, lorsqu’elle n’a pas purement et simplement détourné le regard de ces violences.